J'aime à peu près tout dans l'Homme de l'Ouest: la lenteur de la mise en scène, la façon dont Mann "utilise" la fatigue réelle de Cooper, la marche jusqu'à la cabane perdue de la bande à Tobin, le vert des plaines avant l'ocre de la fin, le huis-clos étouffant dans la cabane, le contraste entre la dimension presque shakespearienne de la déception rageuse de L.J Cobb et la tension de Gary Cooper, la superbe bagarre entre Link Jones et Cobbey, avec Cooper qui semble littéralement retrouver le goût du sang...L'hécatombe familiale dans la ville fantôme, avec une utilisation du scope comme j'en ai rarement vue...
La fin, qui n'offre rien à personne...que j'ai rapprochée par la suite de celle de Comanche Station...
Bref, non seulement je ne me suis pas ennuyé, mais (et cela n'engage que moi, comme dirait C......e) je vois toujours le film à peu près comme ce qu'on pu en dire ses plus fervents admirateurs parmi nos grands ancêtres...
Sayé, j'ai fini.
