Que fait-on la nuit quand on est insomniaque ?
D'habitude, je travaille... ou je regarde des westerns.
Ce soir c'était
les Eperons noirs (Black Spurs) 1965 de R. G. Springsteenavec Rory Calhoun, Linda Darnell, Scott Brady, Lon Chaney, Terry Moore et... notre petit Dr McCoy, l'omniprésent et excellent DeForrest Kelley, qui vient encore s'y faire tuer rapidos.
Des sentiments mitigés à propos de ce film... du bon et du moins bon !
Résumé rapide (si possible).
Santee (Rory Calhoun) fréquente - de très près ! - Sadie (Linda Darnell). Il part, malgré le désir de sa belle, à la recherche d'un bandit connu pour ses éperons noirs, pour l'argent et pour prouver qu'il est le meilleur tireur. Quand il revient,l'oiseau s'est envolé ; il devient donc un redoutable chasseur de primes pour gagner de plus en plus de dollars.
Un jour, pour gagner davantage de thunes, il débarque dans la ville où réside Sadie à seule fin de foutre le bordel afin que le chemin de fer choisisse la ville voisine... et c'est là que commence vraiment le film (je n'en raconte pas plus ou je vais encore me faire tirer dessus !).
Seulement le début est trop long. La voix off a beau tenter d'expliquer les motivations du héros, le réalisateur n'arrive pas à trouver les raccourcis. Il faut 30 minutes avant que le film démarre !
Quelques idées, piquées ci et là, ajoutent à l'impression d'un film qui part dans tous les sens (une idée différente par minute). Par exemple, quand Santee arrive en ville, précédé de sa réputation, les habitants sont apeurés ; chacun ayant quelques chose à se reprocher... Ça nous rappelle quelque chose, non ? une balle signée X avait été tourné 6 ans plus tôt, mais la piste est vite abandonnée et on passe à autre chose... pour terminer dans le plus grand des classissismes.
Des personnages secondaires hauts en couleurs, mais souvent trop, limite caricaturaux ; on ne fait pas dans la finesse !
De bonnes scènes toutefois, de belles images, de beaux décors, une belle bagarre, quelques beaux duels et une grande explication finale qui ne parviennent pas à sauver totalement un film, qui ne manque pas de qualités, mais par trop décousu.
En conclusion : pour ma culture personnelle, je ne regrette pas de l'avoir vu, mais, du même auteur, je conseillerai davantage le desperado de la plaine.
Allez, un p'tite couv quand même !

Ah oui, j'en ai une deuxième et, pour les afficionados, c'est la vraie affiche française !

Et dire que tout ça, c'est la faute aux éperons noirs !
