Déjà, en l'achetant j'avais un doute. Rien que la trogne d'Ernest Borgnine m'inquiétait...
Je viens de parcourir la rubrique, manifestement les avis sont partagés, j'ai trouvé sur le net une critique bien positive et qui semble (pourtant

) avoir été écrite par une personne qui sait de quoi elle parle, elle est sur :
http://www.psychovision.net/films/criti ... sauvage-la), mais alors voila, j'ai regardé ce western cette après-midi... Je ne vois pas ce qu'il y a à sauver.
L'ensemble donne une impression de bric à brac monté à partir de vestiges d'autres films (qui ne sont pas des références selon moi d'ailleurs) : on pourrait y mettre un peu du moyen The magnificient seven (les sept mercenaires), du mauvais The Dirty Dozen (Les douze salopards), quelques trucs ici et là de westerns spaghetti, forcément une évocation de The wild bunch (La horde sauvage) et voila, nous avons un film... Enfin un film, n'exagérons pas.
Le scénario donne un sentiment de dilution à force de rebondissements, faciles à suivre dans leur déroulement mais pour autant incompréhensibles en matière d'intrigue

.
Les acteurs ne sont tout simplement pas bons : E. Borgnine m'a soulé de faire le pitre, W. Strode, incarne un personnage insipide et à la limite du racisme inversé tant il se montre pétri de bons sentiments et de fidélité, W. Holden me donne l'impression de se parodier durant tout le film, et une fois qu'on a vu la "curiosité Hanin" autant dire qu'on a atteint le sommet de ce qu'il y a à voir.
A l'image des dialogues, l'ensemble est manichéen, simpliste il faut dire que le tempo du film ne vient pas en aide à tout ce naufrage. La dialogue entre M. Benedict et son fils pour savoir s'il va à West Point, tenu entre la poire et le fromage et sur un petit pont tout mignon est une séquence purement bâclée.
Sans soute le réalisateur avait-il hâte d'en découdre et de rentrer dans le vif du sujet, pour autant il récidive quelques minutes après avec le prétexte (un puma) qui éloigne Benedict de son ranch... Et alors là, profitant du fait qu'il a le dos tourné, toute une bande de tueur massacre sa famille...
Dans le fond, le fait que fiston devait aller à West Point ne sert finalement à rien si ce n'est à nous faire pleurer un peu plus sur la tonalité "quelle tristesse, un jeune homme promis à un si bel avenir..." .
A propos de tonalité, il serait ingrat de ne pas souligner la musique du film. Là on est bien dans les années 70, et allons-y que je te fasse entendre mon orgue électrique Bontempi... et comme si on ne comprenait pas bien, dès qu'il y a la moindre accélération, ça joue plus fort ! Là c'est carrément du Stabilo musical
Bon allez, je vais finir de m'épancher un peu avec la photographie. Elle arrive à ne pas être trop mal, disons que l'esthétique d'ensemble ne m'a pas déplue mais quand même, tout ceci est bien trop plat, aucun angle, sujets trop et systématiquement centrés, bref, aucune perspective qui aurait pu relever un peu le niveau...
Bon, une consternation en fait.
Pour reprendre une des dernières et toujours aussi navrantes réparties, il n'y a pas que Benedict qui devait avoir des vers dans la tête ou le coeur ou je ne sais plus où .
J'ai pas trop aimé en définitive.
Yo.