Encore une fois, je me rallie à l'avis de pouêt, le film à mon avis n'apporte pas grand chose à part l'interprétation excellente comme toujours de Monsieur Van Cleef. Le coup des leçons qu'apprend Gemma à ses dépens, est assez bien trouvé.
L'histoire où l'élève se retourne contre son mentor n'a pas grand chose d'exceptionnel mais se laisse regarder.
Carcasse aussi dit juste (pour une fois) quand il parle de la réalisation, qui ne dépasse jamais celle d'une série télé pas très bonne.
Personnellement concernant l'interprétation de Gemma, je dirai juste qu'elle fait pitié.
Pour approfondir un peu le sujet à propos de Lee Van Cleef, j'ai utilisé des citations d'un livre d'entretiens entre Sergio Leone et Noël Simsolo édités dans la petite bibliothèque des cahiers du cinéma, et que tout papoose devrait se procurer.
Effectivement comme disait l'un de vous sur le forum sur la carrière de Lee Van Cleef, celui-ci avait fait quelques apparitions dans des westerns americains (notament
la conquête de l'ouest, ou des rôles plus important comme dans
China Gate de Fuller ), puis était tombé dans l'oubli.
Monsieur Sergio Leone avait engagé Lee Marvin (qu'il avait apprécié dans
A bout portant, et
l'homme qui tua Liberty Valance) pour jouer le rôle du colonel dans
Et pour quelques dollars de plus. Trois jours avant le tournage, celui-ci se désiste pour jouer dans
Cat Ballou.
Affolé Leone prend l'avion pour Hollywood, en feuilletant l'
academy players, livre contenant toutes les photos des acteurs americains.
En tombant sur la photo de Lee van Cleef, Sergio se rappelle de ses apparitions dans
Bravados et
le train sifflera trois fois.
Arrivé à l'aéroport, il demande qu'on le fasse venir.
Personne ne sait ce qu'il est devenu. Deux jours d'enquêtes plus tard, son agent dit à Leone qu'après un soir où Van Cleef était soûl, il est tombé, s'est fracturé tous les os, a passé trois jours à l'hôpital, s'est fait désintoxiquer, a stoppé sa carrière d'acteur pour se mettre à la peinture. Il vivait dans une profonde misère.
Leone devait repartir le lendemain, il demande à le voir rapidement. Quelques heures avant le départ de l'avion, Leone le voit arriver à l'hôtel : les cheveux courts, gris et blancs, un long manteau sale. Exactement comme il le voulait dans son film. Du coup il demande a son assistant : "Fais son contrat tout de suite, avant que je ne lui parle. Si je discute avec lui et que je le trouve idiot, je ne le prendrai pas. Et si je ne le prends pas, je ferai une erreur".
Ils signent pour 15000 dollars pour tout le film. Prennent l'avion. Finalement en discutant, Leone se rend compte que Van Cleef est loin d'être bête. Ce dernier en lisant le script le qualifiera de shakespearien. Quelques heures plus tard, ils tournent les premiers plans d'un film qui marquera les esprits et (un peu) l'histoire du cinéma.
Encore une anecdote sur Lee Van Cleef, Burt Lancaster en visionnant
Et pour quelques dollars de plus dit en parlant de Van Cleef :"Ce qui me frappe le plus, c'est d'y voir un figurant qui a passé toute sa vie à m'apporter des cigarettes. Et que dans ce film, il joue un rôle pour moi. Et il le joue même mieux que moi."
Ce rôle et celui de la brute, ont relancé sa carrière dans beaucoup de westerns, notamment la série des Sabata.
Moi rien que pour cet acteur au regard de faucon et au sourire en coin, j'ai supporté pas mal de westerns bien nazes juste parce qu'il était à l'affiche, et qu'il réussissait malgré tout à sauver par sa présence. Ce
Dernier jour de la colère en fait partie.
Quand on tire, on raconte pas sa vie...