Le Salaire de la violence - Gunman's walk - 1958 - Phil Karlson
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- Squaw
- Messages : 351
- Enregistré le : 28 avr. 2008 15:31
Re: Le salaire de la violence - Gunman's Walk - 1958 - Phil Karlson - Tab Hunter
Pas sûr que Pivot acquiesce à ce type d'explication!
.... quand les hommes de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent!
- Yosemite
- Texas ranger
- Messages : 5313
- Enregistré le : 12 nov. 2011 14:42
- Localisation : Issy (ou là ?)
Re: Le salaire de la violence - Gunman's Walk - 1958 - Phil Karlson - Tab Hunter
Comme évoqué sur la rubrique "titres"... sommes nous le soir ou le matin (cf. titre allemand) ?
Lee Hackett (Van Heflin) vient de tuer son fils aîné Ed (Tab Hunter).
Un mouvement de grue fait s'élever la caméra, les ombres sont longues et manifestement, se plan sert à nous les montrer :
Un peu après, Lee se rend auprès de son fils cadet Davy (James Darren), celui-ci est en compagnie de sa promise, d'origine sioux et nommée Clee (Kathryn Grant).
Il ne la désigne d'ailleurs plus comme la squaw de son Davy mais comme "l'amie de son fils".
Nouveau mouvement de grue, nouvelle utilisation des ombres (cohérente au vue de la chronologie des événements).
A souligner, Charles Lawton Jr. est ici le chef opérateur.
Citons les bagatelles suivantes :
Alors, on ne va pas pinailler sur le fait qu'il s'agisse de l'aube ou de la tombée du jour, disons que nous sommes dans une transition, une phase.
Personnellement elle m'évoque plus un soir, suivi d'une nuit qui servira de deuil et suivi elle-même de nouvelles journées.
Et ses ombres qui s'allongent, sur la première photo m'évoquent un transept et donc un croisement, une fracture portant une notion de sacré (la mort), mais sur la seconde, située vers l'arrière du déplacement des personnages, elles semblent alors évoquer une noirceur qui appartient au passé de chacun d'eux.
Tous sont ici en deuil n'oublions pas.
Servi, quand même, par un montage très soigné de Jerome Thoms.
Je continue mon acharnement à l'encontre ses sous-titres, gniark, gniark !
Bien "achalandé"... Une boutique en plein désert, dans laquelle on entre quand on manque d'eau...
Car achalandé signifie initialement et selon le Petit Robert : qui attire, qui est fréquenté par, de nombreux clients.
Mais la confusion avec le sens suivant : qui a beaucoup de marchandises est en train de l'emporter, bien au-delà des sous-titres des westerns.
Pourtant, un chaland, ce n'est pas une marchandise.
Yo.
Lee Hackett (Van Heflin) vient de tuer son fils aîné Ed (Tab Hunter).
Un mouvement de grue fait s'élever la caméra, les ombres sont longues et manifestement, se plan sert à nous les montrer :
Un peu après, Lee se rend auprès de son fils cadet Davy (James Darren), celui-ci est en compagnie de sa promise, d'origine sioux et nommée Clee (Kathryn Grant).
Il ne la désigne d'ailleurs plus comme la squaw de son Davy mais comme "l'amie de son fils".
Nouveau mouvement de grue, nouvelle utilisation des ombres (cohérente au vue de la chronologie des événements).
A souligner, Charles Lawton Jr. est ici le chef opérateur.
Citons les bagatelles suivantes :
- - Jubal (L'Homme de nulle part) ;
- Man in the saddle (Le Cavalier de la mort);
- The Tall T (L'Homme de l'Arizona) ;
- 3:10 to Yuma (3 h 10 pour Yuma) ;
- Comanche Station ;
- Two Rode Together (Les Deux Cavaliers).
Alors, on ne va pas pinailler sur le fait qu'il s'agisse de l'aube ou de la tombée du jour, disons que nous sommes dans une transition, une phase.
Personnellement elle m'évoque plus un soir, suivi d'une nuit qui servira de deuil et suivi elle-même de nouvelles journées.
Et ses ombres qui s'allongent, sur la première photo m'évoquent un transept et donc un croisement, une fracture portant une notion de sacré (la mort), mais sur la seconde, située vers l'arrière du déplacement des personnages, elles semblent alors évoquer une noirceur qui appartient au passé de chacun d'eux.
Tous sont ici en deuil n'oublions pas.
Servi, quand même, par un montage très soigné de Jerome Thoms.
Je continue mon acharnement à l'encontre ses sous-titres, gniark, gniark !
Bien "achalandé"... Une boutique en plein désert, dans laquelle on entre quand on manque d'eau...
Car achalandé signifie initialement et selon le Petit Robert : qui attire, qui est fréquenté par, de nombreux clients.
Mais la confusion avec le sens suivant : qui a beaucoup de marchandises est en train de l'emporter, bien au-delà des sous-titres des westerns.
Pourtant, un chaland, ce n'est pas une marchandise.
Yo.
- Sitting Bull
- Capitaine
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- Enregistré le : 05 août 2008 18:56
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Re: Le salaire de la violence - Gunman's Walk - 1958 - Phil Karlson - Tab Hunter
« Écrire proprement sa langue est une des formes du patriotisme. »
(Lucie Delarue-Mardrus)
- Yosemite
- Texas ranger
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- Enregistré le : 12 nov. 2011 14:42
- Localisation : Issy (ou là ?)
Re: Le salaire de la violence - Gunman's Walk - 1958 - Phil Karlson - Tab Hunter
Au-delà de l'aspect psychologique et du thème de la transmission, dont un héritier sera Clint Eastwood chez qui je trouve ce sujet récurrent, il y a un propos dans ce western qui est celui de la page qui se tourne.
C'est un aspect que l'on retrouve dans bien des westerns mais ici il fait l'objet d'une longue séquence, très épurée et se résumant à un dialogue entre Lee Hackett et le médecin qui, après avoir conservé une génération de balles tirées par le père Lee et qu'il a extrait des corps des victimes, exhibe à présent celles tirées par son fils Ed.
Et à ses yeux de médecin, et de sage en somme qu'il interprète ici,les deux générations (de balles ?) n'ont pas la même valeur. S'il collectionne et attribue une valeur historique à celles du père, il ne veut pas conserver celles du fils, et les rend à son père.
Parce qu'autre fois, "il n'y avait aucune loi"... et qu'aujourd'hui donc, tuer un homme et bien c'est un crime.
Très étonnant de confier ses propos à un médecin dont la vocation et le métier, loin de toutes les lois, sont de sauver la vie.
Étonnant mais pas incompatible en fait, car son métier, dans toutes les circonstances et quelles que soient les lois, il l'exerce. C'est le jugement qui change.
Son attitude vis à vis des victimes est inchangée, celle vis à vis du tireur, si.
Une très belle séquence, filmée sobrement, dans une semi-pénombre et qui sert un beau message du film.
Par opposition à ce que je viens de poster sur la platitude de la réalisation de "The proud ones" (platitude pour ce que j'en ressens tout du moins), http://forum.westernmovies.fr/viewtopic ... 54#p173954
voici, selon moi, l'exact opposé.
Ed aurait-il des velléités à tirer sur son père à l'instant où celui-ci le "dresse" littéralement à tirer ?
En tout cas, même si c'était bien sur la boîte (ou la bouteille je ne sais plus) qu'il tirait, papa Heflin n'a pas l'air d'avoir apprécié...
Et il s'en revient vers ses fistons l'air probablement toujours aussi courroucé !
Des plans qui tronquent les jambes, où les personnages sont amputés de quelque chose, un retour du père où il ne figure ni les pieds ni la tête, où d'être humain il se transforme en cible en fait, une caméra placé bas qui accentue la perspective... voila une belle audace et une superbe recherche. Quelque chose de brutal, de "pris sur le vif", de déséquilibré également. Pour autant, même sur la dernière capture, le cadet (Davy Hackett) paraît toujours le plus petit bien qu'il ne soit pas si loin que ça d'Ed. L'abaissement de la caméra y est forcément pour quelque chose.
Je trouve cette façon de filmer superbe, osée ! Et dans un film pareil, où justement il faudra de l'audace voire beaucoup de prise de risque de la part de ces deux frères, et bien, je trouve que la caméra s'oublie. Elle n'agit pas à notre place, elle ne substitue pas au spectateur.
Ca fait toute la différence dans le fond.
Yo.
C'est un aspect que l'on retrouve dans bien des westerns mais ici il fait l'objet d'une longue séquence, très épurée et se résumant à un dialogue entre Lee Hackett et le médecin qui, après avoir conservé une génération de balles tirées par le père Lee et qu'il a extrait des corps des victimes, exhibe à présent celles tirées par son fils Ed.
Et à ses yeux de médecin, et de sage en somme qu'il interprète ici,les deux générations (de balles ?) n'ont pas la même valeur. S'il collectionne et attribue une valeur historique à celles du père, il ne veut pas conserver celles du fils, et les rend à son père.
Parce qu'autre fois, "il n'y avait aucune loi"... et qu'aujourd'hui donc, tuer un homme et bien c'est un crime.
Très étonnant de confier ses propos à un médecin dont la vocation et le métier, loin de toutes les lois, sont de sauver la vie.
Étonnant mais pas incompatible en fait, car son métier, dans toutes les circonstances et quelles que soient les lois, il l'exerce. C'est le jugement qui change.
Son attitude vis à vis des victimes est inchangée, celle vis à vis du tireur, si.
Une très belle séquence, filmée sobrement, dans une semi-pénombre et qui sert un beau message du film.
Par opposition à ce que je viens de poster sur la platitude de la réalisation de "The proud ones" (platitude pour ce que j'en ressens tout du moins), http://forum.westernmovies.fr/viewtopic ... 54#p173954
voici, selon moi, l'exact opposé.
Ed aurait-il des velléités à tirer sur son père à l'instant où celui-ci le "dresse" littéralement à tirer ?
En tout cas, même si c'était bien sur la boîte (ou la bouteille je ne sais plus) qu'il tirait, papa Heflin n'a pas l'air d'avoir apprécié...
Et il s'en revient vers ses fistons l'air probablement toujours aussi courroucé !
Des plans qui tronquent les jambes, où les personnages sont amputés de quelque chose, un retour du père où il ne figure ni les pieds ni la tête, où d'être humain il se transforme en cible en fait, une caméra placé bas qui accentue la perspective... voila une belle audace et une superbe recherche. Quelque chose de brutal, de "pris sur le vif", de déséquilibré également. Pour autant, même sur la dernière capture, le cadet (Davy Hackett) paraît toujours le plus petit bien qu'il ne soit pas si loin que ça d'Ed. L'abaissement de la caméra y est forcément pour quelque chose.
Je trouve cette façon de filmer superbe, osée ! Et dans un film pareil, où justement il faudra de l'audace voire beaucoup de prise de risque de la part de ces deux frères, et bien, je trouve que la caméra s'oublie. Elle n'agit pas à notre place, elle ne substitue pas au spectateur.
Ca fait toute la différence dans le fond.
Yo.
- lafayette
- Lieutenant
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- Localisation : Landais expatrié 91
Re: Le salaire de la violence - Gunman's Walk - 1958 - Phil Karlson - Tab Hunter
Un bon film où Van Heflin joue à sa mesure, Tab Hunter que je ne connaissais pas a attiré mon oeil, le fils cadet dont je n'ai pas retenu le nom étant un peu plus mou et donc pas de nature à provoquer des vocations antiarme parmi le public américain un peu chatouilleux sur le sujet, un peu agricole donc... En fait, le plus intelligent du lot se cantonne dans un rôle assez velléitaire...
La jalousie et le complexe du fils aîné envers le père est un peu grossi pour les besoins du film, ça ne vole pas haut dans le monde de l'élevage du bétail... Et en ce sens, dès fois ça énerve un peu!
Dès l'entraînement au tir, l'opposition père-fils aîné nous fait deviner, le titre aidant, que çà va se finir par un duel entre les deux.
Le scénario est donc assez bon dans les limites du cadre fixé, mais à regarder de plus près, le passage du duel auto défense, au meurtre de l'adjoint du shérif est un peu gros... mais il fallait bien justifier l'opposition finale père-fils.
Le fils aîné, par ailleurs très fraternel, s'il montre une volonté de faire mieux que le père ou sinon déconner à bloc, semble avoir quelques principes quand même notamment au travers du duel en légitime défense avec le témoin maître chanteur (en tout cas sur le premier tir et non le second). Mais de là à soudain passer au meurtre de cet adjoint sans arme qui avait auparavant une attitude paternelle à son égard n'est pas très crédible... un suicide social accéléré un peu étonnant.
La lenteur du père à comprendre l'étendue du problème filial est parrallèlement un peu grosse et énervante...
On se dit que tout ça aurait été évité avec un peu de bons sens. Finalement on se préoccupe ici d'un groupe de vrais mulets!
Le père raciste devenant tout à coup large d'esprit par ce qu'il a tué son fils aîné et qui est immédiatement pardonné par la future épouse du fils cadet, est une fin un peu facile, je veux plutôt dire rapide en besogne! Et le bras dessus bras dessous entre les trois sur le mot fin me laisse dubitatif, même si l'image est belle et réconfortante.
Mais si on se contente de rester dans la logique du film lui-même, au lieu de mon regard pinailleur, l'histoire marche bien et ce film bien interprêté tient largement la route par rapport à certains films du genre à plus gros budget et distribution. Les seconds rôles sont bons, Cowboys, urbains ou indiens y compris.
Ca se regarde avec plaisir!
La jalousie et le complexe du fils aîné envers le père est un peu grossi pour les besoins du film, ça ne vole pas haut dans le monde de l'élevage du bétail... Et en ce sens, dès fois ça énerve un peu!
Dès l'entraînement au tir, l'opposition père-fils aîné nous fait deviner, le titre aidant, que çà va se finir par un duel entre les deux.
Le scénario est donc assez bon dans les limites du cadre fixé, mais à regarder de plus près, le passage du duel auto défense, au meurtre de l'adjoint du shérif est un peu gros... mais il fallait bien justifier l'opposition finale père-fils.
Le fils aîné, par ailleurs très fraternel, s'il montre une volonté de faire mieux que le père ou sinon déconner à bloc, semble avoir quelques principes quand même notamment au travers du duel en légitime défense avec le témoin maître chanteur (en tout cas sur le premier tir et non le second). Mais de là à soudain passer au meurtre de cet adjoint sans arme qui avait auparavant une attitude paternelle à son égard n'est pas très crédible... un suicide social accéléré un peu étonnant.
La lenteur du père à comprendre l'étendue du problème filial est parrallèlement un peu grosse et énervante...
On se dit que tout ça aurait été évité avec un peu de bons sens. Finalement on se préoccupe ici d'un groupe de vrais mulets!
Le père raciste devenant tout à coup large d'esprit par ce qu'il a tué son fils aîné et qui est immédiatement pardonné par la future épouse du fils cadet, est une fin un peu facile, je veux plutôt dire rapide en besogne! Et le bras dessus bras dessous entre les trois sur le mot fin me laisse dubitatif, même si l'image est belle et réconfortante.
Mais si on se contente de rester dans la logique du film lui-même, au lieu de mon regard pinailleur, l'histoire marche bien et ce film bien interprêté tient largement la route par rapport à certains films du genre à plus gros budget et distribution. Les seconds rôles sont bons, Cowboys, urbains ou indiens y compris.
Ca se regarde avec plaisir!
Modifié en dernier par lafayette le 02 oct. 2013 15:18, modifié 2 fois.
Re: Le salaire de la violence - Gunman's Walk - 1958 - Phil Karlson - Tab Hunter
il y a longtemps j'avais donné mon synopsis ici -- http://decrypte.westernmovies.fr/cri.php?id=500
- lafayette
- Lieutenant
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- Enregistré le : 22 déc. 2010 1:53
- Localisation : Landais expatrié 91
Re: Le salaire de la violence - Gunman's Walk - 1958 - Phil Karlson - Tab Hunter
Bonjour Lasso, je suis allé voir, merci!
Tu laisses souvent aussi des analyses dans ces pages de films ici. Je suis tes liens quand tu les mets, puisque je reconnais que parfois j'oublie de jeter un oeil dans les synopsis. Il y a tellement de choses à voir partout et USMC ou toi nous aiguillez bien!
Tu laisses souvent aussi des analyses dans ces pages de films ici. Je suis tes liens quand tu les mets, puisque je reconnais que parfois j'oublie de jeter un oeil dans les synopsis. Il y a tellement de choses à voir partout et USMC ou toi nous aiguillez bien!
Re: Le salaire de la violence - Gunman's Walk - 1958 - Phil Karlson - Tab Hunter
parce que les synopsis et critiques ne sont pas lues sur les pages du film, je pense que c'est une raison de plus de les mettre sur critiques et illustrations...
- U.S. Marshal Cahill
- Lawman
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Re: Le salaire de la violence - Gunman's Walk - 1958 - Phil Karlson - Tab Hunter
excellente analyse de Lou sur ce film (cf page 2)
James Darren né le 08 juin 1936 (bientôt 78 ans), que j'avais découvert dans la série tv Hooker avec William Shatner ainsi que la série The time tunnel
http://www.imdb.com/name/nm0201626/?ref_=nv_sr_1
James Darren né le 08 juin 1936 (bientôt 78 ans), que j'avais découvert dans la série tv Hooker avec William Shatner ainsi que la série The time tunnel
http://www.imdb.com/name/nm0201626/?ref_=nv_sr_1
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL