L'homme de la loi - Lawman - 1971 - Michael Winner
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Re: L'homme de la loi - Lawman - 1971 - Michael Winner
Fini !
Quel film ! On a là un film très pessimiste j'ai bien l'impression, et assez ambigue sur ce final bien comme j'ai entendu "inattendu" et terrible.
Burt Lancaster joue un personnage très charismatique et rongé et mordu de la Loi, il vient attraper sept bandits pour un vieil homme tué, et on va voir tout le long du film, les épreuves subis, épreuves ou conseils ? Remise en question ? Règle du jeu ?
Robert Ryan en shérif un peu déchu et qui est plutot neutre, dans ce combat entre Bronson et cet homme de loi.
Les méchants sont eux aussi ambigus, certains doutent, d'autres veulent directement terminé le shérif Maddox.
Un film très dur, on voit qu'on est plus dans les années 40-50, et la violence est plus prononcée, pas forcément le genre de film que j'apprécie, mais reste visionnable rien que pour la prestation du protagoniste principal !
Quel film ! On a là un film très pessimiste j'ai bien l'impression, et assez ambigue sur ce final bien comme j'ai entendu "inattendu" et terrible.
Burt Lancaster joue un personnage très charismatique et rongé et mordu de la Loi, il vient attraper sept bandits pour un vieil homme tué, et on va voir tout le long du film, les épreuves subis, épreuves ou conseils ? Remise en question ? Règle du jeu ?
Robert Ryan en shérif un peu déchu et qui est plutot neutre, dans ce combat entre Bronson et cet homme de loi.
Les méchants sont eux aussi ambigus, certains doutent, d'autres veulent directement terminé le shérif Maddox.
Un film très dur, on voit qu'on est plus dans les années 40-50, et la violence est plus prononcée, pas forcément le genre de film que j'apprécie, mais reste visionnable rien que pour la prestation du protagoniste principal !
Re: L'homme de la loi - Lawman - 1971 - Michael Winner
Interview de l'excellent réalisateur Eric Valette qui parle de son admiration pour ce superbe western :http://www.lavisqteam.fr/?p=23662
W : Quand tu as présenté L’Homme de la Loi, je me souviens que tu as dit « c’est un western sans méchant ». Et je me suis dit, bon il doit exagérer un peu, et en fait non, c’est vraiment ça. Et j’ai été super impressionné par cette faculté de créer une histoire, qui est horrible, c’est une sorte de spirale infernale, mais sans méchants ni gentils, juste des personnages qui sont au mauvais endroit au mauvais moment. Et c’est assez unique, c’est très très rare ce genre de films.
EV : Oui, moi c’est ce qui m’a frappé quand je l’ai revu il y a deux ans. C’est vrai qu’on est toujours habitué, particulièrement dans le western qui est vraiment un genre archétypal et très épuré, avec des rôles clairement attribués, même s’il peut y avoir des nuances de gris, à savoir de quel côté se placer. Dans ce film on sait pas trop, on se rend bien compte que le personnage de Lee J. Cobb est en fait un bon petit patron, un bon père de famille, qui a vraiment beaucoup d’estime et d’humanité pour ses employés, qui essaie de régler leurs problèmes, et qui a vraiment un respect pour la terre sur laquelle il vit. Et on voit à quel point ce qui lui tombe dessus est peut-être injuste en fait. Je trouve ça assez passionnant, parce qu’on est mal. C’est un film qui met mal à l’aise, parce que tout ce qui arrive ne devrait pas arriver. Ça nous met face à des dilemmes moraux, à quoi on doit tenir, à quoi on doit renoncer. Je trouve que le film est assez fort à ce niveau-là.
W : Ce qui est fou c’est que c’est en même temps passionnant au niveau des dialogues…
EV : Brillamment écrit.
W : Oui, c’est super bien écrit, mais il y a quelque chose de lourd. Je crois que c’était le début du western crépusculaire, si je me trompe pas, et on les sent tous écrasé par la fatigue, par le poids du passé. C’est une seule erreur qui met le feu aux poudres. Il y a quelque chose de profondément… pas forcément pessimiste, mais on sent vraiment la fin d’une époque, la fin du cowboy conquérant. Quand Lee J. Cobb parle des indiens c’est avec beaucoup de respect, d’une façon pas du tout pro-américaine, surtout à cette époque-là, je me demande si le film a bien marché d’ailleurs.
EV : À l’époque ? J’en ai aucune idée. Mais c’est vrai que quand il dit « Faut pas croire ce qu’on a dit sur les comanches, c’était des gens bien », par rapport à un personnage qui est censé incarné un côté un peu conservateur, qui a pris la terre aux indiens, c’est assez fort comme moment. J’aime aussi beaucoup le personnage féminin, qui est empreint de lassitude, qui a dû avoir une vie de fille un peu légère, qui finalement s’est marié avec le mec qui était juste plus sympa que les autres… Tous les personnages ont ce côté un peu résigné, las, qui est assez intéressant. C’est vrai que c’est plutôt un western crépusculaire.
W : Et c’est émouvant du coup.
EV : Oui c’est vachement émouvant.
W : Et la fin… On spoilera pas la fin, mais c’est dur, on a pas envie que ça se finisse comme ça.
EV : C’est vrai que c’est épouvantable[rires]. C’est un film épouvantable. C’est très Wellsien en plus, il y a beaucoup de contre-plongées, de courtes focales, c’est étonnant.
W : Et la VF est géniale !
EV : Ben c’est ce que je disais lors de la présentation du film, les versions françaises à l’époque étaient quand même très travaillées, ils prenaient du temps pour les faire. Déjà il y avait des acteurs qui doublaient systématiquement les mêmes comédiens, du coup on avait quand même cette impression de voix très distinctes d’un personnage à l’autre, alors que maintenant les VF sont épouvantables. Les VF des films de super-héros, on a l’impression que toutes les filles ont la même voix, et que tous les garçons ont la même voix. Alors que quand on regarde les VF des années 60, 70, c’est beaucoup plus soigné.
W : Ça apportait même une plus-value parfois.
EV : Une plus-value je sais pas, mais ça apportait quelque chose. Je pense notamment aux séries, Amicalement Vôtre est beaucoup mieux en VF qu’en VO. L’espèce d’homosexualité latente qu’on peut sentir entre Tony Curtis et Roger Moore est vraiment apportée par les doubleurs dans la VF.
A noter que Valette est un grand fan de western (voir le personnage de flic incarné par Gerald Laroche qui écoute la musique d'Ennio Morricone composé pour Le Retour De Ringo dans son polar Une Affaire D'état) et a même essayé longtemps d'en réaliser un, Dark Guns .
W : Quand tu as présenté L’Homme de la Loi, je me souviens que tu as dit « c’est un western sans méchant ». Et je me suis dit, bon il doit exagérer un peu, et en fait non, c’est vraiment ça. Et j’ai été super impressionné par cette faculté de créer une histoire, qui est horrible, c’est une sorte de spirale infernale, mais sans méchants ni gentils, juste des personnages qui sont au mauvais endroit au mauvais moment. Et c’est assez unique, c’est très très rare ce genre de films.
EV : Oui, moi c’est ce qui m’a frappé quand je l’ai revu il y a deux ans. C’est vrai qu’on est toujours habitué, particulièrement dans le western qui est vraiment un genre archétypal et très épuré, avec des rôles clairement attribués, même s’il peut y avoir des nuances de gris, à savoir de quel côté se placer. Dans ce film on sait pas trop, on se rend bien compte que le personnage de Lee J. Cobb est en fait un bon petit patron, un bon père de famille, qui a vraiment beaucoup d’estime et d’humanité pour ses employés, qui essaie de régler leurs problèmes, et qui a vraiment un respect pour la terre sur laquelle il vit. Et on voit à quel point ce qui lui tombe dessus est peut-être injuste en fait. Je trouve ça assez passionnant, parce qu’on est mal. C’est un film qui met mal à l’aise, parce que tout ce qui arrive ne devrait pas arriver. Ça nous met face à des dilemmes moraux, à quoi on doit tenir, à quoi on doit renoncer. Je trouve que le film est assez fort à ce niveau-là.
W : Ce qui est fou c’est que c’est en même temps passionnant au niveau des dialogues…
EV : Brillamment écrit.
W : Oui, c’est super bien écrit, mais il y a quelque chose de lourd. Je crois que c’était le début du western crépusculaire, si je me trompe pas, et on les sent tous écrasé par la fatigue, par le poids du passé. C’est une seule erreur qui met le feu aux poudres. Il y a quelque chose de profondément… pas forcément pessimiste, mais on sent vraiment la fin d’une époque, la fin du cowboy conquérant. Quand Lee J. Cobb parle des indiens c’est avec beaucoup de respect, d’une façon pas du tout pro-américaine, surtout à cette époque-là, je me demande si le film a bien marché d’ailleurs.
EV : À l’époque ? J’en ai aucune idée. Mais c’est vrai que quand il dit « Faut pas croire ce qu’on a dit sur les comanches, c’était des gens bien », par rapport à un personnage qui est censé incarné un côté un peu conservateur, qui a pris la terre aux indiens, c’est assez fort comme moment. J’aime aussi beaucoup le personnage féminin, qui est empreint de lassitude, qui a dû avoir une vie de fille un peu légère, qui finalement s’est marié avec le mec qui était juste plus sympa que les autres… Tous les personnages ont ce côté un peu résigné, las, qui est assez intéressant. C’est vrai que c’est plutôt un western crépusculaire.
W : Et c’est émouvant du coup.
EV : Oui c’est vachement émouvant.
W : Et la fin… On spoilera pas la fin, mais c’est dur, on a pas envie que ça se finisse comme ça.
EV : C’est vrai que c’est épouvantable[rires]. C’est un film épouvantable. C’est très Wellsien en plus, il y a beaucoup de contre-plongées, de courtes focales, c’est étonnant.
W : Et la VF est géniale !
EV : Ben c’est ce que je disais lors de la présentation du film, les versions françaises à l’époque étaient quand même très travaillées, ils prenaient du temps pour les faire. Déjà il y avait des acteurs qui doublaient systématiquement les mêmes comédiens, du coup on avait quand même cette impression de voix très distinctes d’un personnage à l’autre, alors que maintenant les VF sont épouvantables. Les VF des films de super-héros, on a l’impression que toutes les filles ont la même voix, et que tous les garçons ont la même voix. Alors que quand on regarde les VF des années 60, 70, c’est beaucoup plus soigné.
W : Ça apportait même une plus-value parfois.
EV : Une plus-value je sais pas, mais ça apportait quelque chose. Je pense notamment aux séries, Amicalement Vôtre est beaucoup mieux en VF qu’en VO. L’espèce d’homosexualité latente qu’on peut sentir entre Tony Curtis et Roger Moore est vraiment apportée par les doubleurs dans la VF.
A noter que Valette est un grand fan de western (voir le personnage de flic incarné par Gerald Laroche qui écoute la musique d'Ennio Morricone composé pour Le Retour De Ringo dans son polar Une Affaire D'état) et a même essayé longtemps d'en réaliser un, Dark Guns .
Re: L'homme de la loi - Lawman - 1971 - Michael Winner
J'avais chroniqué ce Western sur Western Décrypté :
http://decrypte.westernmovies.fr/fiche- ... tml?id=176
même en tirant le partenaire de Sheree North dans le dos (jalousie) le Lawman était dans
son droit (dans la loi) ce pauvre était dans le cas de fuite devant la justice !
une fois homme de loi, toujours homme de loi, n'importe les sentiments.

http://decrypte.westernmovies.fr/fiche- ... tml?id=176
même en tirant le partenaire de Sheree North dans le dos (jalousie) le Lawman était dans
son droit (dans la loi) ce pauvre était dans le cas de fuite devant la justice !
une fois homme de loi, toujours homme de loi, n'importe les sentiments.

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