Blessés et blessures dans les westerns
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Re: Blessés et blessures dans les westerns
Flèches sanglantes (The Lawless Eighties) 1957
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
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Re: Blessés et blessures dans les westerns
Ten Gentlemen from West Point 1942 George Montgomery
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
Blessure par balle
Bonjour, dans le cas d'une blessure par balle à la jambe par exemple, comment cela est-il traité dans les films ?
Piqure de morphine et on recoud, avant pansement bien serré ? Y avait-il des antiseptiques ?
Si quelqu'un a ce genre de scène en tête, merci d'avance, je suis preneuse.
Gracy
Piqure de morphine et on recoud, avant pansement bien serré ? Y avait-il des antiseptiques ?
Si quelqu'un a ce genre de scène en tête, merci d'avance, je suis preneuse.
Gracy
Re: Blessure
Hello Gracy, généralement, on fait boire une bonne dose de whisky au blessé pour qu'il soit dans les nuages, et on lui fait mordre une ceinture en cuir pendant que l'on extrait la balle, souvent avec un couteau s'il n'y a pas d'instrument plus approprié à côté.
Ensuite on verse le reste du whisky sur la plaie pour désinfecter puis on recoud si on a du fil et une aiguille à portée de main ou sinon on fait une bonne cautérisation avec la lame du couteau chauffée à blanc.
Enfin, un bon pansement pour protéger la cicatrisation !
Rassure moi, tu n'as pas une balle dans la jambe ?
Ensuite on verse le reste du whisky sur la plaie pour désinfecter puis on recoud si on a du fil et une aiguille à portée de main ou sinon on fait une bonne cautérisation avec la lame du couteau chauffée à blanc.
Enfin, un bon pansement pour protéger la cicatrisation !
Rassure moi, tu n'as pas une balle dans la jambe ?
Re: Blessure
Pour le pansement, parfois, une femme présente s'arrache un bout de son jupon pour en faire un.
Re: Blessure
D'accord merci, ça on peut dire que c'est du soin pour cow-boy endurci !
Non je n'ai pas de blessure à cautériser pour le moment, ni à la jambe, ni au coeur... mais on ne sait jamais !
Un médecin s'y prendrait-il autrement par contre à cette époque ? Morphine peut-être avant de recoudre, quant au désinfectant...
Ne sais pas pendant la guerre de Sécession comment ils s'y prenaient... il devait bien y a voir des désinfectants ou autres ? sinon gangrène assurée...
Non je n'ai pas de blessure à cautériser pour le moment, ni à la jambe, ni au coeur... mais on ne sait jamais !
Un médecin s'y prendrait-il autrement par contre à cette époque ? Morphine peut-être avant de recoudre, quant au désinfectant...
Ne sais pas pendant la guerre de Sécession comment ils s'y prenaient... il devait bien y a voir des désinfectants ou autres ? sinon gangrène assurée...
Re: Blessure
J'ai peut-être trouvé :
"en 1839 la teinture d’iode (solution alcoolique de diiode) fait son apparition chez les médecins et sera largement utilisée ainsi que l’éthanol durant la guerre de sécession."
cf : http://www.physchim.info (petite_histoire_des_antiseptiques_et_des_desinfectants)[/i]
Quand j'ai une idée en tête !
Bon mais... comment faisaient les indiens alors ???
"en 1839 la teinture d’iode (solution alcoolique de diiode) fait son apparition chez les médecins et sera largement utilisée ainsi que l’éthanol durant la guerre de sécession."
cf : http://www.physchim.info (petite_histoire_des_antiseptiques_et_des_desinfectants)[/i]
Quand j'ai une idée en tête !
Bon mais... comment faisaient les indiens alors ???
- patgard
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Re: Blessure
Sans être spécialiste, je crois que les indiens très branchés "nature" faisaient confiance aux herbes et aux plantes, qui avaient selon eux des facultés curatives pour beaucoup de choses.
- pak
- Harmonica
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Re: Blessure
Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais quand on aborde la guerre de Sécession et les services de santé de l'armée, une citation résume bien la situation : "les services médicaux représentent un des échecs les plus consternants de la guerre de Sécession".
Voilà, ça veut tout dire.
Quand la guerre éclate, la médecine américaine n'était absolument pas préparée à un conflit de masse et son afflux de blessés, ni d'ailleurs à la diversité des traumatismes générés par les sabres, baïonnettes, balles, boulets et autres joyeusetés, sans parler des maladies qui vont avec (gangrène, typhoïde... ). Si on savait qu'il y avait des infections liées aux blessures, les notions d'antisepsie ou de bactéries n'existaient quasi que dans les milieux scientifiques (travaux de Pasteur par exemple).
On opérait alors avec des instruments non stérilisés, ou nettoyés à l'eau, ce qui empirait plus que ne guérissait.
Pour les blessures aux membres, le plus souvent on ne se prenait pas la tête et on amputait. De plus en plus dans l'urgence quand les médecins comprirent que le taux de mortalité grandissait si on amputait plus de 48h après la blessure.
De plus, ce qu'on ne voit quasi jamais (jamais tout court ?) dans les westerns, c'est le nettoyage des plaies par balles. Les balles déchiquetaient les vêtements et emportaient des morceaux de tissus dans la plaie. Retirer le projectile du corps et stopper l'éventuelle hémorragie provoquée ne suffisaient pas à sauver la personne. Une fois la plaie refermée, si des lambeaux de tissus restaient, le blessé risquait tout autant de mourir.
Par rapport à la médecine moderne, seule l'anesthésie était généralisée (même si nécessité faisant loi, il y a eu forcément de nombreux cas d'opération lourde sans), sa mise en application étant tout de même relativement récente puisqu'appliquée durant la guerre de Crimée dans les années 1850. Une idée fausse véhiculée par les films sur la guerre de Sécession (même récents comme Danse avec les loups) tend à démontrer l'inverse, à savoir la généralisation des amputations et autres sans anesthésie. Bon, c'était fait de manière assez primaire et alléatoire : généralement un tissus imprégné de chloroforme, sans dosage ni mode opératoire bien définis.
En fait cette guerre a fait prendre conscience des lacunes énormes de la médecine militaire (et de la médecine en général), et comme toute guerre, hélas, ça génèrera des réflexions et progrès, les victimes du champ de bataille étant parfois transformées plus ou moins involontairement en cobayes grandeur réelle...
Il est rapporté que la majorité des soldats considéraient les médecins militaires comme des incompétents, ou pire des charlatans. Il faut dire que l'urgence de la situation avait précipité le recrutement de "médecins" pas forcément très qualifiés, voire pas du tout !
Du coup, au lendemain de la guerre, pour les cowboys, je ne suis pas certain que les pratiquants civils soient plus doués que leurs homologues militaires. D'autant plus dans la pampa au milieu de nulle part et dans les ranchs ou villes à des centaines de kilomètres des grandes villes dans lesquelles les médecins les plus qualifiés étaient formés. Ce qu'on voit dans les westerns est peut-être un aspect de la réalité (nettoyage avec l'alcool disponible sur le moment, opération à vif, pansement de fortune non stérilisé comme un bout de vêtement), mais les conséquences le sont moins (beaucoup s'en remettent dans les films, c'était nettement moins vrai dans la réalité du fait des infections, des hémorragies, des maladies).
En fait, en cas de blessure, en plus des soins apportés, c'était surtout la constitution du blessé qui entrait en jeu dans la survie, car même une blessure a priori sans gravité pouvait virer à la catastrophe, et seuls les plus costauds s'en remettaient.
Voilà, ça veut tout dire.
Quand la guerre éclate, la médecine américaine n'était absolument pas préparée à un conflit de masse et son afflux de blessés, ni d'ailleurs à la diversité des traumatismes générés par les sabres, baïonnettes, balles, boulets et autres joyeusetés, sans parler des maladies qui vont avec (gangrène, typhoïde... ). Si on savait qu'il y avait des infections liées aux blessures, les notions d'antisepsie ou de bactéries n'existaient quasi que dans les milieux scientifiques (travaux de Pasteur par exemple).
On opérait alors avec des instruments non stérilisés, ou nettoyés à l'eau, ce qui empirait plus que ne guérissait.
Pour les blessures aux membres, le plus souvent on ne se prenait pas la tête et on amputait. De plus en plus dans l'urgence quand les médecins comprirent que le taux de mortalité grandissait si on amputait plus de 48h après la blessure.
De plus, ce qu'on ne voit quasi jamais (jamais tout court ?) dans les westerns, c'est le nettoyage des plaies par balles. Les balles déchiquetaient les vêtements et emportaient des morceaux de tissus dans la plaie. Retirer le projectile du corps et stopper l'éventuelle hémorragie provoquée ne suffisaient pas à sauver la personne. Une fois la plaie refermée, si des lambeaux de tissus restaient, le blessé risquait tout autant de mourir.
Par rapport à la médecine moderne, seule l'anesthésie était généralisée (même si nécessité faisant loi, il y a eu forcément de nombreux cas d'opération lourde sans), sa mise en application étant tout de même relativement récente puisqu'appliquée durant la guerre de Crimée dans les années 1850. Une idée fausse véhiculée par les films sur la guerre de Sécession (même récents comme Danse avec les loups) tend à démontrer l'inverse, à savoir la généralisation des amputations et autres sans anesthésie. Bon, c'était fait de manière assez primaire et alléatoire : généralement un tissus imprégné de chloroforme, sans dosage ni mode opératoire bien définis.
En fait cette guerre a fait prendre conscience des lacunes énormes de la médecine militaire (et de la médecine en général), et comme toute guerre, hélas, ça génèrera des réflexions et progrès, les victimes du champ de bataille étant parfois transformées plus ou moins involontairement en cobayes grandeur réelle...
Il est rapporté que la majorité des soldats considéraient les médecins militaires comme des incompétents, ou pire des charlatans. Il faut dire que l'urgence de la situation avait précipité le recrutement de "médecins" pas forcément très qualifiés, voire pas du tout !
Du coup, au lendemain de la guerre, pour les cowboys, je ne suis pas certain que les pratiquants civils soient plus doués que leurs homologues militaires. D'autant plus dans la pampa au milieu de nulle part et dans les ranchs ou villes à des centaines de kilomètres des grandes villes dans lesquelles les médecins les plus qualifiés étaient formés. Ce qu'on voit dans les westerns est peut-être un aspect de la réalité (nettoyage avec l'alcool disponible sur le moment, opération à vif, pansement de fortune non stérilisé comme un bout de vêtement), mais les conséquences le sont moins (beaucoup s'en remettent dans les films, c'était nettement moins vrai dans la réalité du fait des infections, des hémorragies, des maladies).
En fait, en cas de blessure, en plus des soins apportés, c'était surtout la constitution du blessé qui entrait en jeu dans la survie, car même une blessure a priori sans gravité pouvait virer à la catastrophe, et seuls les plus costauds s'en remettaient.
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
Gary Cooper
http://www.notrecinema.com/
Le quiz western 2014
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- yves 120
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Re: Blessure
Ah toi par contre ça t 'a fait du bien " l 'alcool " tu es en pleine forme
Modifié en dernier par yves 120 le 02 nov. 2017 17:53, modifié 2 fois.
" Qu' est - ce qu 'un revolver ? Ni pire ni mieux qu 'un autre outil , une hache , une pelle ou une pioche .
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
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- Sitting Bull
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Re: Blessure
La médecine américaine n'avait pas fait beaucoup de progrès au début du XX ième siècle.
Voir la mort du Président William MacKinley qui a agonisé pendant un dizaine de jours, après l'attentat visant à l'assassiner, par l'incompétence de ses médecins, qui l'ont laissé mourir.
Voir la mort du Président William MacKinley qui a agonisé pendant un dizaine de jours, après l'attentat visant à l'assassiner, par l'incompétence de ses médecins, qui l'ont laissé mourir.
Modifié en dernier par Sitting Bull le 14 nov. 2018 10:58, modifié 1 fois.
« Écrire proprement sa langue est une des formes du patriotisme. »
(Lucie Delarue-Mardrus)
Re: Blessure
Merci pour ces interventions, le sujet méritait de s' attarder afin d'élargir un tant soit peu notre vision.
Des lambeaux d'habits dans les blessures, effectivement je n'y avais pas pensé !
J'ai trouvé de la sauge et probablement autres pour les indiens suivant les régions, vertu désinfectante.
Gracy
Des lambeaux d'habits dans les blessures, effectivement je n'y avais pas pensé !
J'ai trouvé de la sauge et probablement autres pour les indiens suivant les régions, vertu désinfectante.
Gracy
Re: Blessure
La chirurgie, au temps de la guerre de sécession était très rudimentaire. Aujourd'hui, nos militaires profitent de tous les progrès de la médecine dans un hôpital de pointe : Le Val de Gracy Hop hop hop. On me demande pour une urgence (oui, ben dans toutes les équipes, y'a un boulet )