Spencer TRACY (1900-1967)

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DEMERVAL
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Spencer TRACY (1900-1967)

Message par DEMERVAL »

Spencer TRACY naquit le 5 avril 1900 à Milwaukee, Wisconsin. Il était le deuxième fils de Caroline (née Brown) et de John Edward Tracy, un vendeur itinérant. Sa mère était une presbytérienne originaire d’une riche famille du Midwest et son père était d’une famille catholique irlandaise. Il avait un frère, Carroll, de 4 ans son aîné. Le jeune Spencer fut un enfant difficile et hyperactif souvent absent de l’école. Elevé dans la religion catholique, il fut placé à l’âge de 9 ans entre les mains d’une soeur dominicaine dans l’espoir de pouvoir transformer son comportement. Plus tard dans sa vie, il fit la remarque suivante : "Je ne serai jamais retourné à l’école s’il y avait eu un autre moyen d’apprendre à lire les sous-titres des films ." Il devint fasciné par le cinéma, regardant toujours les mêmes films et en rejouant les scènes pour ses amis et voisins. Spencer Tracy suivit les cours de plusieurs écoles jésuites durant son adolescence, ce qui, avoua t-il, enleva le "mauvais" de lui et ses résultats scolaires s’améliorèrent. Au collège de Marquette il rencontra le futur acteur Pat O'Brien, et les deux commencèrent à suivre des cours de théâtre.
En faisant peu de cas de ses études et "espérant y trouver quelque excitation", Spencer Tracy s’enrôla dans la Marine, ses 18 ans célébrés. Il fut envoyé à la base navale de North Chicago, où il était encore dans les études quand la première guerre mondiale prit fin. Il atteignit le grade de marin de seconde classe et fut libéré en février 1919. La volonté affichée par John Tracy de voir un de ses fils finir ses études provoqua le retour de Spencer au lycée. Des études dans deux autres institutions et une indemnité additionnelle de crédits de guerre lui permirent d’intégrer l’université de Ripon.
Spencer Tracy fut un étudiant populaire à Ripon, où il fut président du restaurant universitaire et impliqué dans de nombreuses activités. Il fit ses débuts sur les planches en juin 1921, jouant le principal rôle masculin dans The Truth. Il fut très bien accueilli dans ce rôle et il développa donc une soudaine passion pour le théâtre. Il créa une troupe de théâtre avec des amis, qu’ils appelèrent "The Campus Players" et partirent en tournée. En tant que membre de l’équipe de débat de l’université, Spencer Tracy excellait dans la polémique et la prise de parole en public. Ce fut lors d’une tournée avec son équipe de débat qu’il fut auditionné par l’American Academy of Dramatic Arts (AADA) de New York City. Il lui fut offert une bourse pour y intégrer ladite école. Spencer Tracy quitta l’université de Ripon et commença les cours de l’AADA en avril 1922. Il fut jugé apte à intégrer la classe supérieure, ce qui lui permit de rejoindre la troupe de l’école. Spencer Tracy fit ses débuts à New York en octobre 1922, dans une pièce appelé The Wedding Guests, puis à Broadway 3 mois plus tard y interprétant un robot muet dans R.U.R. Il obtint sa licence de l’AADA en mars 1923.
Juste après avoir obtenu sa licence, Spencer Tracy rejoignit une nouvelle compagnie basée à White Plains, New York où il lui fut donné des rôles secondaires. Insatisfait, il intégra une compagnie à Cincinnati, mais ne réussit pas à se faire remarquer. En novembre 1923 il atterrit dans un petit rôle à Broadway dans la comédie A Royal Fandango, avec en vedette Ethel Barrymore. Les critiques pour la pièce furent mauvaises et elle s’interrompit après 25 représentations; Spencer Tracy dira plus tard au sujet de cet arrêt, "Mon ego en prit un bon coup. » Quand il accepta une proposition avec une compagnie bancale du New Jersey, Spencer Tracy vivait avec une indemnité de 35 cents par jour. En janvier 1924 il joua son premier rôle en vedette avec une compagnie de Winnipeg, mais la compagnie fut rapidement dissoute. Spencer Tracy eut finalement un certain succès en rejoignant l’écurie d’un manager de théâtre célèbre, William H. Wright au printemps de1924. Il forma un couple théâtral avec la jeune actrice Selena Royle, qui s’était déjà fait un nom sur Broadway. Ce fut un bon choix et leurs productions furent favorablement accueillies. L’une de ces productions lui attira l’attention d’un producteur de Broadway, qui lui offrit le premier rôle dans une nouvelle pièce. L’avant-première de The Sheepman eut lieu en octobre 1925, mais elle reçut de pauvres critiques et s’interrompit après sa tournée inaugurale au Connecticut. Découragé, Spencer Tracy fut oblige de retourner avec William H.Wright.
A la fin de1926, Spencer Tracy se vit offrir une troisième chance à Broadway: un rôle dans une nouvelle pièce de George M. Cohan intitulée Yellow. Spencer Tracy jura que si la pièce était un nouvel échec, il quitterait alors le théâtre et prendrait un métier stable. Spencer Tracy était nerveux de devoir travailler avec Cohan—l’une des figures les plus importantes du théâtre américain—mais durant les répétitions Cohan annonça, "Tracy, vous êtes, dieu me damne, le meilleur acteur que j’ai jamais vu!" Yellow débuta le 21 septembre ; les critiques furent inégales mais la pièce fut représentée 135 fois. Ce fut le début d’une importante collaboration pour Spencer Tracy : "J’aurais définitivement quitté la scène," commenta t-il plus tard, "si ça n’avait pas été pour George M. Cohan." Un rôle fut spécialement écrit pour Spencer Tracy dans la pièce suivante de Cohan, The Baby Cyclone. La première sur Broadway eut lieu en septembre 1927 et fut un succès. Spencer Tracy poursuivit ce succès avec une autre pièce de Cohan, Whispering Friends, et en 1929 prit le meilleur sur Clark Gable pour jouer dans Conflict, un drame présenté à Broadway. Une variété d’autres rôles suivirent, mais ce fut le premier rôle dans Dread, écrit par le vainqueur du prix Pulitzer –l’auteur dramatique Owen Davis- qui lui donna le plus d’espoir de succès. L’avant-première de Dread, l’histoire de la descente d’un homme vers la folie, à Brooklyn eut une excellente réception, mais le jour suivant —le 29 octobre —eut lieu le grand krach boursier de la bourse de New York. Dans l’impossibilité de trouver des financements, Dread n’ouvrit pas sur Broadway. Après cette déception, Spencer Tracy pensa à quitter le théâtre et à retourner à Milwaukee pour y avoir une vie plus stable.
En janvier 1930, Spencer Tracy fut approché pour une nouvelle pièce intitulée The Last Mile. Recherchant l’acteur adéquat pour incarner le rôle principal d’un tueur en série dans le couloir de la mort, le producteur Herman Shumlin rencontra Spencer Tracy, et raconta: "sous la surface, il y avait là un homme passionné, violent, sensible et désespéré: pas un homme ordinaire, mais tout-à-fait l’homme idoine pour le rôle." The Last Mile ouvrit sur Broadway en février. L’Intense performance de Spencer Tracy fut accueilli par une standing ovation qui dura 14 levées de rideau de rappel. Le journal catholique, The Commonweal, le qualifia "d’un des tout meilleurs et versatiles parmi les jeunes acteurs". La pièce fut saluée par les critiques et connut 289 représentations. Spencer Tracy fut un membre du club théâtral, The Lambs, de 1928 à 1967.
En 1930, les dénicheurs de talents de Broadway cherchaient des acteurs pour jouer dans les films parlants. Après que deux essais n’eurent aucune réponse des studios, Spencer Tracy renonça à devenir un acteur de cinéma: "Je n’avais aucune ambition dans cette direction et était tout à fait heureux sur les planches." Un mois à peine après avoir débuté The Last Mile, il fit ses débuts à l’écran dans Taxi Talks, un court métrage Vitaphone suivi d’un deuxième, The Hard Guy. L’un des chercheurs de talents qui avait vu Spencer Tracy dans The Last Mile était le réalisateur John Ford. Ford le voulut pour incarner le premier rôle de son prochain, un film sur une prison. La Fox Film Corporation était incertaine sur Tracy, estimant qu’il n’apparaissait pas à son avantage avec du maquillage. John Ford convainquit la Fox que Spencer Tracy n’avait pas besoin de maquillage et il fut donc embauché pour le film. Up the River (1930) marqua les débuts au cinéma des deux acteurs; Spencer Tracy et Humphrey Bogart. Après avoir vu les bouts d’essai, la Fox offrit immédiatement à Spencer Tracy un contrat à long terme. Sachant qu’il avait besoin d’argent pour sa famille—son jeune garçon était sourd et en convalescence d’une poliomyélite—Spencer Tracy signa avec la Fox et déménagea en Californie. Il n’apparut plus qu’une seule fois dans sa vie sur les planches.
Winfield Sheehan, le patron de la Fox, s’engagea à faire de Spencer Tracy une matière première rentable. Le studio fit beaucoup d’efforts pour promouvoir l’acteur, publiant des publicités pour son deuxième film Fortunes Rapides (1931) avec en gros titres "Une Nouvelle Etoile Brille." Trois films furent faits coup sur coup, mais aucun d’entre eux ne rencontra le succès. Spencer Tracy se trouvait stéréotypé dans des comédies, y jouant habituellement les escrocs. La malédiction prit fin avec son septième film, Disorderly Conduct (1932), qui fut le premier de ses films depuis Up the River à faire un profit. A la mi 1932, après 9 films, Spencer Tracy restait virtuellement inconnu du public. Il pensa à quitter la Fox lors de la renégociation de son contrat, mais une augmentation de son salaire hebdomadaire à 1500 dollars le convainquit à resigner. Il continua à apparaître dans des films sans succès, avec Me and My Gal (1932) établissant un record pour la plus faible affluence jamais constaté par le Roxy Theater à New York City. Il fut prêté à la Warner Bros. pour 20,000 Ans sous les Verrous (1932), un drame carcéral avec Bette Davis. Spencer Tracy espérait que ce serait son rôle-déclic, mais malgré de bonnes critiques, cela ne se concrétisa pas.
Les critiques commencèrent à s’intéresser à l’acteur avec The Power and the Glory (1933). L’histoire d’un homme accédant à la prospérité écrite par Preston Sturges. Sa performance dans le rôle du directeur de chemin de fer Tom Garner reçut uniformément de très bonnes critiques. Shanghai Madness (1933), entretemps, lui donna un sex appeal jusqu’alors inexploité et servit à améliorer son standard. Malgré cette attention, ses deux prochains films passèrent inaperçus. Ceux de la Zone (1933) avec Loretta Young était censé être un succès mais ne fit finalement qu’un léger profit. The Show Off (1934), pour lequel il fut prêté à la Metro-Goldwyn-Mayer, fut populaire, mais les rentrées ultérieures ne furent pas à la hauteur.
Spencer Tracy but énormément durant ses années à la Fox, et gagna une réputation d’alcoolique. Il manqua le tournage de Marie Galante en juin 1934 et on le trouva dans sa chambre d’hôtel, virtuellement inconscient après une bringue de 15 jours. Spencer Tracy fut suspendu de la liste des salariés de la Fox pendant qu’il récupérait à l’hôpital et fut condamné à payer une amende de 125 000 dollars pour avoir retardé le tournage du film. Il ne fit plus que deux films avec le studio. Les détails concernant la rupture entre la Fox et l’acteur sont mal connus : plus tard dans sa vie Tracy maintiendra qu’il fut licencié à cause de son alcoolisme, mais la Fox ne confirma jamais l’allégation. Il était encore sous contrat avec la Fox quand la MGM fit part de son intérêt pour l’acteur. Elle avait besoin d’une nouvelle star masculine, et contacta Tracy le 2 avril 1935, lui offrant un contrat de 7 ans. Le soir même, le contrat liant Tracy et la Fox était résilié "d’un commun accord". Tracy fit un total de 25 films avec la Fox durant les 5 ans qu’il y fut sous contrat, la plupart d’entre eux ayant engendré des pertes au box office.
Dans les années 1930, Metro-Goldwyn-Mayer était le studio de cinéma le plus respecté à Hollywood. Quand Tracy y arriva, sa réputation n’était pas énorme. Il était par contre connu comme étant un fauteur de troubles. Le producteur Irving G. Thalberg était néanmoins enthousiaste à l’idée de faire travailler l’acteur ajoutant même à la journaliste Louella Parsons: "Spencer Tracy deviendra l’une des stars les plus rentables de la MGM. Son premier film sous sa nouvelle compagnie fut The Murder Man (1935), un film très rapidement tourné. Thalberg commença ensuite une stratégie consistant à produire Tracy en duo avec les stars féminines de la MGM les plus en vue : On a volé les Perles Koronoff (1935) avec Myrna Loy (un succès commercial), Riffraff (1936) avec Jean Harlow. Les deux films furent écrits et promus pour mettre en valeur les têtes de files féminines du studio, tout en contribuant à asseoir la réputation de Tracy.
Fury (1936) fut le premier film où il fut prouvé que Spencer Tracy pouvait à lui seul faire un succès commercial. Dirigé par Fritz Lang, Tracy y incarne un homme qui crie vengeance après qu’une foule en colère ait failli le lyncher. Le film et sa performance recueillirent d’excellentes critiques. Le succès populaire fut aussi au rendez-vous et le film amassa 1.3 million de dollars sur la planète. Fury fut suivi un mois plus tard par la sortie d’un film catastrophe à gros budget, San Francisco (1936). Tracy y jouait en vedette aux côtés de Clark Gable, ce qui permit au public de le voir auprès de la star masculine n°1. Interprétant un rôle de prêtre, Tracy se mit la pression en représentant l’église. Bien qu’il n’apparaissait à l’écran que 17 minutes, Tracy fut hautement salué par la critique et fut nominé pour l’oscar du meilleur acteur. San Francisco devint le plus gros succès commercial de 1936. Donald Deschner, dans son livre sur Spencer Tracy, estime que Fury et San Francisco sont les deux films qui changèrent la carrière de Tracy et en firent une star majeure. A ce moment, Tracy entra dans une période de sobriété et la MGM encensa son professionnalisme.
La réputation de Spencer Tracy continua de grandir avec Une Fine Mouche (1936), une comédie déjantée qui l’afficha aux côtés de William Powell, Myrna Loy et Jean Harlow. Une Fine Mouche fut son troisième succès commercial en moins de 6 mois. Spencer Tracy apparut dans 4 films en 1937. On lui donna un Fusil passa tout à fait inaperçu, mais Capitaine Courageux fut l’un des événements cinématographiques de l’année. Spencer Tracy y incarnait un pêcheur Portugais dans un film d’aventure basé sur le roman de Rudyard Kipling. Il lui fut inconfortable de prendre un accent étranger et d’avoir des cheveux frisés, mais le rôle fut un succès d’audience et Tracy remporta l’oscar du meilleur acteur. Ce film fut suivi par La Grande Ville avec Luise Rainer et Mannequin avec Joan Crawford, le dernier nommé étant un succès d’audience au box office. Après deux ans de succès et la reconnaissance de l’industrie du film, Tracy était devenu une star aux Etats-Unis. Un sondage réalisé en 1937 auprès de 20 millions d’américains visant à élire le roi et la reine d’Hollywood, le plaça à la 6ème place masculine.
Spencer Tracy fut réuni en 1938 avec Clark Gable et Myrna Loy pour le film Pilote d’Essai. Le film fut un nouveau succès critique et commercial. En se basant sur le succès d’audience de San Francisco, la MGM embaucha de nouveau Spencer Tracy pour un rôle de prêtre dans Boys Town (1938). Il reçut de très bonnes critiques pour sa performance, et le film amassa 4 million de dollars sur la planète. Pour la seconde année consécutive, l’acteur reçut l’oscar du meilleur acteur. Il fut très humble lors de la cérémonie de remise du trophée déclamant : "Je ne pense vraiment pas que je puisse accepter ce trophée ... Je ne peux l’accepter que s’il signifie que l’homme que j’ai incarné est un grand homme —Le Père Flanagan". Il envoya immédiatement l’oscar à Flanagan. Spencer Tracy fut listé comme étant le cinquième acteur le plus rentable d’Hollywood en 1938. Il fut ensuite absent des écrans pendant presqu’une année avant de retourner à la Twentieth Century-Fox and pour apparaître en Henry M. Stanley dans Stanley and Livingstone, son seul film de 1939. En octobre de cette année, une enquête du magazine Fortune plaçait Tracy en tête des acteurs préférés des américains.
La MGM capitalisa sur la popularité de Spencer Tracy, le mettant au générique de 4 films supplémentaires en 1940. I Take This Woman avec Hedy Lamarr fut un échec critique et commercial mais le drame historique Le Grand Passage —son premier film en Technicolor—reçut un bon accueil du public. Il incarna ensuite Thomas Edison dans La Vie de Thomas Edison. La Fièvre du Pétrole fut le troisième et dernier film du duo Gable-Tracy, avec aussi Claudette Colbert, ce qui en fit le film le plus attendu de l’année. Le film connut les plus grosses files d’attente depuis Autant en Emporte le Vent. Spencer Tracy signa un nouveau contrat avec la MGM en avril 1941, contrat qui lui octroyait un salaire hebdomadaire de 5 000 dollars tout en limitant le nombre de films à tourner à 3 (Tracy avait auparavant fait part de sa volonté de réduire sa charge de travail). Le contrat stipulait aussi pour la première fois que son comportement devait être celui d’une star. La Fièvre du Pétrole fut le dernier film au générique duquel il n’apparut pas en haut de l’affiche.
En 1941, Spencer Tracy reprit le rôle du Père Flanagan dans Men of Boys Town. Ce film fut suivi plus tard dans l’année par la seule incursion de Tracy dans le film d’horreur, une adaptation de Dr. Jekyll et Mr. Hyde avec en costar Ingrid Bergman et Lana Turner. Spencer Tracy ne fut pas satisfait du film, détestant le lourd maquillage qu’il devait porter pour incarner Mr. Hyde. Le film fut un succès populaire amassant plus de 2 millions de dollars au box office.
En 1942, Spencer Tracy fut embauché pour être la vedette de la version cinématographique de Jody et le Faon, mais les difficultés apparues sur le plateau et les mauvaises conditions atmosphériques mirent fin au tournage. Avec la fin de ce projet, il devint libre pour tourner avec Katherine Hepburn, La Femme de l’Année (1942). Katherine Hepburn avait une grande admiration pour Tracy, le qualifiant "de meilleur acteur du monde". Elle avait souhaité l’avoir à ses côtés pour son retour dans Indiscrétions (1940). Katherine Hepburn fut enchantée que Tracy acceptât de participer à La Femme de l’Année, avouant "J’étais juste sacrément reconnaissante qu’il désirât travailler avec moi." La comédie romantique fut un succès commercial et reçut de bonnes critiques.
La Femme de l’Année fut suivi par une adaptation de Tortilla Flat de John Steinbeck (1942) qui rencontra un faible écho. La MGM n’hésita pas à reconduire le duo Tracy - Hepburn et les utilisa dans un film noir Flamme Sacrée (1942). Malgré de tièdes critiques, le film fut un succès populaire, dépassant en recettes les suivants et confirmant la puissance du duo. Ses trois apparitions suivantes furent dans des films de guerre. Un nommé Joe (1943) avec Irene Dunne surpassa San Francisco pour devenir son plus gros succès commercial jusqu’alors. La Septième Croix (1944), au sujet d’une évasion d’un camp de concentration nazi fut acclamé par la critique. Il fut suivi par un film sur l’aviation 30 Secondes sur Tokyo (1944). Profitant de ces 3 sorties, le magazine annuel Quigley Poll révéla que Tracy était l’acteur le plus rentable d’Hollywood en 1944. Le seul film qu’il tourna en 1945 fut Sans Amour, son 3ème film avec Katherine Hepburn qui marcha bien au box-office malgré le mutisme des critiques.
En 1945, Tracy retourna pour la première fois sur les planches depuis 15 ans. Il venait de passer une mauvaise passe personnelle—culminant avec une hospitalisation—et Hepburn sentit que le fait de jouer au théâtre pourrait lui faire du bien. Spencer Tracy dit à un journaliste en avril, "Je reviens à Broadway pour voir si je sais encore jouer." La pièce était The Rugged Path de Robert E. Sherwood. La première était prévue à Providence le 28 septembre. La mise en scène fut très difficile ; Tracy pensa même à quitter la pièce avant qu’elle ne soit produite à Broadway. Le rideau se baissa définitivement le 19 janvier1946 après 81 représentations.
Tracy fut absent des écrans en 1946, la première année depuis ses débuts qu’il n’apparaissait pas au générique d’un film. Son film suivant fut Le Maître de la Prairie (1947) un drame situé dans le Vieil Ouest Américain avec Katherine Hepburn. Comme pour la Flamme Sacrée et Sans Amour, des critiques mitigées n’empêchèrent pas un succès au box office dans et hors le pays. Il poursuivit plus tard la même année avec L’Eternel Tourment dans lequel il interprétait un juge. Ce fut un succès commercial mais d’aucuns estimèrent que sa costar Lana Turner lui faisait de l’ombre dans de nombreuses scènes.1948 vit un 5ème film du duo Tracy-Hepburn, le drame politique de Frank Capra, L’Enjeu. Dans ce film qui fut chaudement reçu par le public, Tracy incarne un candidat à l’élection présidentielle. Il apparut ensuite dans Edouard, Mon Fils (1949) avec Deborah Kerr. Spencer Tracy n’aima pas ce rôle et dit au réalisateur George Cukor, "C’est plutôt déconcertant pour moi de voir avec quelle facilité je peux jouer comme une quiche" Le film devint le plus gros échec commercial de Tracy à la MGM. Il en finit avec les années1940 avec Malaya (1949), un film d’aventures avec James Stewart, et Madame Porte la Culotte (1949), une comédie avec Tracy et Hepburn interprétant un couple d’avocats qui s’oppose dans le prétoire. Les amis de Tracy et Hepburn, Garson Kanin et Ruth Gordon, écrivirent spécialement le script pour le duo. Le film recueillit de bonnes critiques et devint le film le plus rentable du duo jusqu’alors.
Tracy reçut sa première nomination aux oscars depuis 12 ans pour avoir interprété le rôle de Stanley Banks dans Le Père de la Mariée (1950). Dans cette comédie, Banks tente de préparer le mariage de sa fille (jouée par Elizabeth Taylor). Le film fut le plus grand succès commercial de Tracy jusqu’alors, amassant 6 million de dollars sur la planète. La MGM voulut tourner une suite, et bien que Tracy soit incertain, il accepta. Allons donc Papa (1951) sortit dix mois plus tard et marcha bien au box office. Profitant de ces deux films, Tracy reprit la première place dans le coeur des américains.
En 1951, Tracy incarna un avocat dans Le Peuple contre O'Hara et reforma le duo avec Katherine Hepburn pour une comédie sportive Mademoiselle Gagne-Tout (1952), le second film écrit expressément pour la paire par Kanin et Gordon. Le film devint l’un des films du duo les mieux accueillis par la critique et le public. Tracy continua avec Capitaine sans Loi (1952), un drame historique qui se passe à bord du Mayflower, avec en costar Gene Tierney. Il fut froidement accueilli et engrangea une perte de 1.8 million de dollars. En 1953, Tracy reprit son rôle de prêtre dans The Actress. "Ce film reçut les meilleurs critiques de tous les films que j’ai pu faire auparavant mais il ne fit pas assez d’argent pour payer le petit personnel du théâtre," reconnut le producteur Lawrence Weingarten. Pour sa performance dans The Actress, Tracy remporta un Golden Globe et reçut une nomination pour les BAFTA.
La MGM loua Tracy à la Twentieth Century-Fox pour le western La Lance Brisée, sa seule apparition sur les plateaux en 1954. Le western fut bien perçu. En 1955 Tracy refusa de tourner dans La Maison des Otages de William Wyler parce qu’il ne pouvait supporter de n’avoir que le deuxième salaire derrière Humphrey Bogart. A la place, Spencer Tracy apparut en manchot qui fait face à l’hostilité d’une petite ville dans Un Homme est Passé (1955), un film dirigé par John Sturges. Pour sa performance, Spencer Tracy reçut une 5ème nomination aux oscars et se vit octroyer la palme du meilleur acteur au festival de Cannes. Il ne fut pas personnellement satisfait du film et menaça de quitter le tournage. Ce comportement devint un signe particulier chez un Tracy vieillissant, qui progressivement devenait de plus en plus léthargique et cynique. Il commença le tournage de La Loi de la Prairie à l’été de 1955, mais le quitta car il ne supportait pas les effets de l’altitude au Colorado. Les problèmes causés par ce retrait consommèrent la fracture entre la MGM et l’acteur. En juin 1955 il était le dernier acteur de l’âge d’or à être encore sous contrat avec le studio, mais ce dernier devait être renégocié—Tracy opta pour l’indépendance pour la première fois de sa carrière.
Le premier film de Tracy d’après la MGM fut La Neige en Deuil (1956). La location des scènes de tournage dans les Alpes françaises s’avéra être un calvaire et Tracy menaça de quitter le tournage. Sa performance lui fit gagner une nomination aux BAFTA, pour le meilleur acteur étranger. Tracy et Hepburn jouèrent ensuite en duo pour la 8ème fois dans la comédie Une Femme de Tête (1957). Il eut de nouveau à être convaincu de continuer le tournage du film qui n’eut que peu d’audience. En 1958, Tracy apparut dans Le Vieil Homme et la Mer, un projet qui avait été en gestation depuis 5 ans. Tracy fut enchanté de se voir confier le rôle. On lui demanda de perdre une partie de ses 100 kg avant de commencer le tournage, mais il ne réussit pas à le faire. Hemingway rapporta ainsi que Tracy portait une terrible responsabilité sur le film, et dut s’assurer que la star soit convenablement photographiée pour cacher son embonpoint. Apparaissant souvent seul à l‘écran, Tracy considéra que Le Vieil Homme et la Mer avait été le film le difficile à tourner de sa carrière. Tracy reçut une nomination aux oscars et aux BAFTA.
Après avoir abandonné deux projets, dont un remake de L’Ange Bleu avec Marilyn Monroe. Le film suivant de Tracy fut La Dernière Fanfare (1958). Ce film lui permit de travailler avec un réalisateur de ses débuts, John Ford, et ce après 28 ans. Tracy prit un an pour préparer le projet, dans lequel il incarnait un maire américano-irlandais qui cherche à se faire réélire. Le film eut de bonnes critiques, mais ne fut pas un succès commercial. A la fin de 1958, le National Board of Review nomma Tracy le meilleur acteur de l’année. Il continua cependant de penser à la retraite.
Tracy n’apparut plus à l’écran avant octobre 1960, avec la sortie de Procès de Singe. Le réalisateur Stanley Kramer cherchait Tracy pour le rôle de l’avocat Clarence Darrow. Face à Tracy jouait Fredric March. Le film permit à Tracy de recevoir quelques-unes des meilleures critiques de sa carrière—il fut nominé pour un oscar, un BAFTA et un Golden Globe—mais ce ne fut pas un succès commercial. Dans Le Diable à Quatre Heures (1961), Spencer Tracy interprétait un prêtre pour la 4ème fois de sa carrière. Sa costar, Frank Sinatra, renonça au top salaire pour garantir la présence de Tracy dans le film. Ce dernier quitta brièvement le tournage suite à des problèmes de planification mais ceux-ci furent résolus par Kramer et Sinatra et Tracy revint sur les plateaux. Les critiques ne furent pas enthousiastes, mais le public fut au rendez-vous, faisant de ce film le plus rentable de Tracy depuis Le père de la Mariée.
Procès de Singe commença une collaboration durable entre Stanley Kramer et Spencer Tracy —Kramer dirigea les trois derniers films de Tracy. Jugement à Nuremberg sorti en salles en 1961, fut leur second film ensemble. Le film raconte le procès des criminels de guerre nazis qui avaient participé à l’Holocauste. Abby Mann écrivit le rôle du juge Haywood en pensant à Tracy; Tracy l’appela le meilleur script qu’il avait jamais lu. A la fin du film, Tracy délivrait un message de 13 minutes. Il l’enregistra en une seule prise et reçut une standing ovation de la part de ses partenaires et du staff. Le film rencontra un écho favorable de la part des critiques et fut un succès d’audience. Tracy fut nominé pour la 8ème fois aux oscars.
Spencer Tracy rencontra l’actrice Louise Treadwell alors qu’ils étaient tous deux membres de la compagnie The Wood Players à White Plains, New York—la première compagnie que Tracy rejoignit après avoir décroché sa licence. Le couple se fiança en mai 1923 et se maria en septembre de la même année entre deux représentations. Leur fils, John Ten Broeck Tracy, naquit en juin 1924. Quand John eut atteint ses 10 mois, Louise découvrit qu’il était sourd. Elle lui cacha la nouvelle pendant 3 mois. Tracy fut dévasté par la nouvelle et se sentit coupable toute sa vie. Il se convainquit que la surdité de son fils était une punition pour son propre adultère. En résultante, Tracy eut des problèmes pour communiquer avec son fils et prit ses distances avec la famille. Joseph L. Mankiewicz, un ami de Tracy, théorisa plus tard: "Tracy ne quitta pas Louise. Il quitta la scène de sa culpabilité." Un second enfant, Louise "Susie" Treadwell Tracy, naquit en juillet 1932. Les enfants furent élevés dans la foi épiscopalienne de la mère.
Spencer Tracy quitta le domicile familial en 1933. Lui et Louise discutèrent ouvertement dans les media de leur séparation, affirmant qu’ils étaient encore amis et qu’ils ne divorceraient pas. De septembre 1933 à juin 1934, Spencer Tracy eut une aventure avec Loretta Young, sa co-star dans Ceux de la Zone. Il se réconcilia avec Louise en 1935. Il n’y eut plus jamais de séparation officielle entre Tracy et sa femme, mais le mariage continua à être perturbé. Tracy vivait de plus en plus dans des hôtels et dans les années 1940, il fut de notoriété publique qu’ils étaient séparés. Tracy eut fréquemment des aventures extra-maritales, dont Joan Crawford en 1937 et Ingrid Bergman en 1941.
Alors qu’il tournait La Femme de l’Année en septembre 1941, Spencer Tracy commença une liaison avec Katherine Hepburn. L’actrice lui devint dévouée corps et âme et leur relation dura jusqu’à la mort de Tracy 26 ans plus tard. Il ne retourna jamais vivre au domicile conjugal, bien que lui rendant souvent visite. Les patrons de la MGM étaient soigneux à protéger de la controverse les acteurs sous contrat, et Tracy souhaitait dissimuler à sa femme, sa relation avec Hepburn, et donc la cacher au public. Le couple ne vécut pas ensemble jusqu’aux dernières années de la vie de Tracy. A Hollywood, la vraie nature de la relation entre Tracy et Hepburn était un secret de Polichinelle. Angela Lansbury, qui travailla avec le duo dans State of the Union, dit plus tard : "Nous savions tous, mais personne ne disait mot. En ces temps-là, ce n’était pas un sujet de discussion." Spencer Tracy n’était pas quelqu’un à monter ses sentiments, mais son ami Betsy Drake croyait qu'il était fortement dépendant d’Hepburn." Pourtant son infidélité continuait, dont une aventure avec Gene Tierney durant le tournage de Capitaine sans Loi en 1952. Ni Tracy ou sa femme n’engagea jamais d’action en divorce, malgré leur séparation. Il dit à Joan Fontaine : "Je pourrais avoir le divorce quand je le voudrais, mais ma femme et Kate aiment les choses comme elles sont actuellement ." Louise, pendant ce temps, aurait, parait-il, commenté: "Je serai Mme Tracy jusqu’à ce que je meure." Hepburn n’interféra pas et ne réclama jamais le mariage.
Spencer Tracy refusa des rôles dans Long Voyage vers la Nuit (1962) et Le Guépard (1963) et dut se retirer du casting de La Conquête de l’Ouest (1962) car le tournage coïncidait avec celui de Jugement à Nuremberg. Il fut, cependant, apte à enregistrer la bande narrative du film. Spencer Tracy était dans un triste état physique à cette époque et travailler devenait pour lui un réel challenge. Il prit le rôle du Capitaine T.G. Culpeper dans la comédie de Stanley Kramer, Un Monde Fou, Fou, Fou (1963), un petit rôle mais un rôle-clé qu’il boucla en 9 jours. Le nom de Tracy était en haut de l’affiche et la comédie fit la plus grosse recette du cinéma américain jusqu’alors. Comme sa santé se détériorait, il dut renoncer à tourner dans Cheyenne (1964) et Le Kid de Cincinnati (1965). Les offres continuaient d’arriver mais Tracy ne tourna plus jusqu’au film de Stanley Kramer, Devine qui vient Diner? (1967), le 9ème et dernier film de Tracy avec Hepburn.
Devine qui vient Diner? explore le thème du mariage interracial, avec Spencer Tracy interprétant un patron de presse dont les valeurs libérales sont battues en brèche quand sa fille souhaite se marier à un noir joué par Sidney Poitier. Tracy était heureux de retourner sur les plateaux, mais il annonça à la presse spécialisée que ce serait son dernier film. Avant de commencer le tournage, Tracy dut être assuré pour l’énorme montant de 71 000 dollars. Hepburn et Kramer mirent tous deux leurs salaires en gages jusqu’à ce que Tracy eut tourné la dernière scène. Dans un pauvre état physique, Tracy ne pouvait travailler que deux à trois heures par jour. Il boucla sa dernière scène le 24 mai 1967. 17 jours plus tard, le 10 juin, Spencer Tracy décédait d’une crise cardiaque. Devine qui vient Diner ? sortit en salles en décembre, et malgré des critiques mitigées, devint le plus gros succès financier de Spencer depuis le début de sa carrière. Spencer Tracy reçut à titre posthume une nomination pour la 40ème cérémonie des Oscars pour le meilleur acteur- sa neuvième- et une nomination pour les Golden Globe. L’académie britannique lui octroya le BAFTA du meilleur acteur.
Lorsqu’il atteignit la soixantaine, des années à boire, fumer, prendre des cachets et de surcharge pondérale laissèrent Spencer Tracy dans un pauvre état physique. Le 21 juin 1963, l fut hospitalisé après une sévère attaque pulmonaire. Les docteurs découvrirent qu’il souffrait d’un oedème pulmonaire et d’une impossibilité du cœur à pomper suffisamment, ce qui provoqua une accumulation de fluide dans les poumons. Ils déclarèrent aussi que sa pression sanguine était dangereusement haute. A partir de ce moment, Spencer resta très faible et Katherine Hepburn décida d’emménager chez lui pour lui prodiguer des soins. En janvier 1965, il lui fut diagnostiqué une maladie cardiaque hypertensive et il commença un traitement contre le diabète, qui n’avait pas été décelé auparavant. Tracy mourut presque en septembre 1965: un séjour à l’hôpital suivi d’une prostatectomie résultant d’une faiblesse rénale, et il passa la nuit dans le coma. Sa guérison fut considérée par les médecins comme miraculeuse.
Spencer Tracy passa la majorité des deux dernières années de sa vie dans sa maison avec Katherine Hepburn, vivant ce qu’elle décrivit être une vie paisible: lisant, peignant et écoutant de la musique. Le 10 juin 1967, Spencer Tracy se réveilla à 3h00 du matin pour se faire une tasse de thé dans son appartement de Beverly Hills, California. Katherine Hepburn décrit dans son autobiographie comment elle le suivit dans la cuisine : "Juste au moment où j’allais pousser la porte, il y eut un bruit de tasses se brisant sur le sol—puis un bruit sourd ." Elle entra dans la pièce pour trouver Tracy mort d’une crise cardiaque. Hepburn se rappelle, "Il semblait si content d’en avoir fini avec la vie, qui avec toutes ces réalisations avait été un épouvantable fardeau pour lui." L’agent publicitaire de la MGM Howard Strickling annonça aux media que Tracy était seul quand il mourut et avait été trouvé par la femme de ménage. Tracy est enterré au Forest Lawn Memorial Park à Glendale, Californie.
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Re: Spencer TRACY (1900-1967)

Message par U.S. Marshal Cahill »

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Re: Spencer Tracy (1900-1967)

Message par U.S. Marshal Cahill »

La Lance Brisée - Broken Lance - 1954
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Re: Spencer Tracy (1900-1967)

Message par Chris »

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Re: Spencer Tracy (1900-1967)

Message par lafayette »

J'ai beaucoup aimé Up the River avec Bogart! Merci à la cinémathèque!

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Message par Chris »

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Re: Spencer Tracy (1900-1967)

Message par U.S. Marshal Cahill »

merci de préciser le titre du film pour tes photos postées Chris :wink:
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Re: Spencer Tracy (1900-1967)

Message par Chris »

Ok! C'était justement "Up the river".

Bonne soirée!
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Re: Spencer Tracy (1900-1967)

Message par LordDécadent »

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Re: Spencer Tracy (1900-1967)

Message par LordDécadent »

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"Broken Lance/La Lance Brisée" en 1954.

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"The Mountain/La Neige en Deuil" en 1955.

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"Guess Who's Coming to Diner/Devine Qui Vient Dîner" en 1967.

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http://www.carnet-noir-des-acteurs.com/1967

Contrat entre Spencer Tracy et la Columbia pour le tournage de "The Devil at 4 O'Clock/Le Diable à 4 Heures" .

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Le tournage fut retardé de plusieurs mois et Peter Glenville remplacé par Mervyn LeRoy.
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Re: Spencer Tracy (1900-1967)

Message par harry »

Magnifique et complète biographie ci-dessus , il ne reste que des "miettes" pour moi , et bien sûr pour écrire mon admiration sur ce formidable acteur présent dans le western avec surtout trois très grands : Le grand passage , admirable par la mise en scène , les décors , l'interprétation sur ces rangers menés par le charismatique Major Rogers .
Ensuite la lance brisée avec ce portrait qui reste dans la maison abandonnée dés le début du film , et autre western dramatique Le maître de la prairie ,très belle histoire entre une femme pas faite pour les grands espaces et un homme qui aime cette prairie !
Je pourrais ajouter Un homme est passé , avec une prestation magistrale de Spencer Tracy qui arrive par un train et repartira par ce train 1h20 minutes plus tard ( durée du film ) , et pendant ce temps du bonheur en permanence avec des acteurs exceptionnels ! , on aura compris combien ce film m'aura marqué .
Il y aurait encore à écrire , mais ce sera pour d'autres , j'arrête là et merci pour ce maître de la prairie et du cinéma :beer1:
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Re: Spencer TRACY (1900-1967)

Message par LordDécadent »

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"Un Homme est Passé" en Blu Ray avec VF.

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Re: Spencer TRACY (1900-1967)

Message par JoDel »

Belle trouvaille!!! Donc en dvd italien on doit pouvoir le trouver non? Enfin reste à savoir s'il y a les sous titres français avec la V.O .... mon italien est très approximatif (et c'est un bel euphémisme)
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté

S. McQueen, Les Sept Mercenaires
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Re: Spencer TRACY (1900-1967)

Message par harry »

La bio est remarquable , mais j'aime bien les filmographies westerns !
Dans The sea of grass en 1947
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