LIONEL BARRYMORE : LE RAGEUR
De son véritable nom LIONEL HERBERT BLYTHE est né dans un milieu célèbre d’une famille d’acteurs de théâtre.
A partir de 1926 il signe un contrat avec la MGM avec laquelle il travaille jusqu'à la fin de sa carrière.
LIONEL fonda avec sa sœur ETHEL et son frère JOHN une belle dynastie d’acteurs dans le milieu d’Hollywood.
Durant sa carrière il composa une étonnante galerie de personnages allant du Général à Raspoutine en passant par un vampire et du mondain à Capitaine Nemo et finira comme Président Andrew Jackson.
En 1931 il reçu la statuette du meilleur acteur pour ‘AMES LIBRES’
Nous retiendrons surtout de lui son personnage irascible dans ‘DUEL AU SOLEIL’
A son répertoire il n’y aura pas moins de 16 westerns surtout dans sa période muette.
Fighting blood 1911
The Chief's blanket 1912
My hero 1912
Friends 1912
Three friends 1913
The battle at elderbush gulch 1913
An indian's loyalty 1913
The ranchero's revenge 1913
The yaqui cur 1913
The sheriff's baby 1913
Strongheart 1914
The massacre 1914
The quitter 1916
The bad man 1941
Duel in the sun / Duel au sleil 1946
Lone star / L’étoile du destin 1952
...LA SUITE AU PROCHAIN...
Lionel Barrymore
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Lionel Barrymore
PARTI VERS D'AUTRES ESPACES
http://western-mood.blogspot.fr/
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Lionel BARRYMORE (1878-1954)
Lionel Barrymore naquit Lionel Herbert , le 28 avril 1878 à Philadelphie, des acteurs Georgiana Drew Barrymore et Maurice Barrymore. Il était le frère aîné d’Ethel et John Barrymore, l’oncle de John Drew Barrymore et Diana Barrymore, et le grand-oncle de Drew Barrymore. Lionel Barrymore fut élevé dans la religion catholique romaine. Il fréquenta l’Académie Episcopale de Philadelphie, Pennsylvanie.
Dans son autobiographie, Eleanor Farjeon se rappela que lorsqu’elle et Lionel Barrymore, tout petits, étaient amis, elle enlevait ses chaussures et il lui baisait les pieds.
Il fut marié à deux reprises, aux actrices Doris Rankin et Irene Fenwick, une ex petite amie de son frère John. La soeur de Doris, Gladys, fut mariée à l’oncle de Lionel, Sidney Drew, ce qui fit de Gladys à la fois sa tante et sa belle-soeur.
Doris Rankin donna deux filles à Lionel, Ethel Barrymore II (née en 1908) et Mary Barrymore (née en 1916). Malheureusement, aucun des deux bébés ne survécut à l’enfance, bien que Mary vécut quelques mois. Lionel ne se remit vraiment jamais de la mort de ses filles et leur perte affecta sans doute son mariage avec Doris Rankin, qui prit fin en 1923. Des années plus tard, Lionel Barrymore développa une affection paternelle pour Jean Harlow, qui était née à la même période que ses filles et aurait donc eu leur âge. Quand Jean décéda en 1937, Lionel et Clark Gable la pleurèrent comme si elle avait été de la famille.
Lionel Barrymore commença sa carrière théâtrale au milieu des années 1890, en jouant avec sa grand-mère, Louisa Lane Drew. Il apparut sur Broadway dès l’âge de 20 ans avec son oncle John Drew Jr. dans des pièces comme The Second in Command (1901) et The Mummy and the Hummingbird (1902), toutes deux produites par Charles Frohman. En 1905 Lionel et ses frères et soeurs, John et Ethel, étaient tous trois sous la tutelle de Frohman. Cette année-là, Lionel apparut avec John dans une courte pièce intitulée Pantaloon pendant que John apparaissait avec Ethel dans Alice-Sit-By-The-Fire.
En 1910, après que lui et Doris eurent passé quelques années à Paris, Lionel retourna à Broadway, où il établit sa réputation d’acteur dramatique et de genre. Lui et son épouse jouèrent souvent ensemble sur les planches. Il prouva son talent dans de nombreuses pièces, dont Peter Ibbetson (1917) (avec son frère John), The Copperhead (1918) (avec Doris) et The Jest (1919) (de nouveau avec John). Lionel donna une performance éphémère dans le rôle de MacBeth en 1921. La pièce ne recueillit pas le succès escompté et convainquit Lionel de retourner durablement sur le grand écran. Une des dernières piéces de Lionel fut Laugh, Clown, Laugh (1923) avec sa seconde épouse, Irene Fenwick. Cette pièce deviendra plus tard, en 1928, un film muet avec l’ami de Lionel, Lon Chaney, Sr..
Lionel Barrymore commença à faire des films vers 1911 avec D.W. Griffith pour les Biograph Studios. Il y a des affirmations qu’il aurait tourné un film antérieurement avec Griffith intitulé The Paris Hat (1908) mais aucun film de ce nom n’existe. Lionel et Doris étaient à Paris en 1908, date à laquelle Lionel fréquenta l’école des arts et où leur premier enfant, Ethel, naquit. Lionel mentionne dans son autobiographie, We Barrymores, que lui et Doris étaient en France quand Blériot traversa la Manche le 25 juillet 1909.
Ayant commencé sa carrière cinématographique la même année que son oncle Sidney Drew commençait la sienne à la Vitagraph, Lionel Barrymore fit The Battle (1911), The New York Hat (1912), Friends et Three Friends (1913). En 1915 il fut la costar avec Lillian Russell d’un film intitulé Wildfire, une des rares apparitions légendaires de Lillian Russell sur le grand écran. Il fit aussi une expérience directorielle pour la Biograph. Le dernier film muet qu’il réalisa, Life's Whirlpool (Metro Pictures 1917), avait pour vedette sa soeur, Ethel.
Début 1920, Lionel Barrymore reprit dans un film du même nom le rôle qu’il avait endossé sur les planches dans The Copperhead (1920), pour Paramount Artcraft.
Avant la formation de la MGM en 1924, Lionel Barrymore forgea une relation amicale avec Louis B. Mayer alors chez Metro Pictures. Il tourna de nombreux films muets pour Metro, la plupart d’entre eux maintenant perdus. Il joua occasionnellement en indépendant, retournant chez Griffith en 1924 pour le film America. Son dernier film pour Griffith fut en 1928, Drums of Love.
Après que Lionel et Doris eurent divorcé en 1923, il épousa Irene Fenwick. Ils se rendirent alors tous deux en Italie pour tourner La ville éternelle pour Metro Pictures à Rome, en combinant ainsi le travail et leur lune de miel. En 1924 il se rendit en Allemagne pour tourner dans la co-production anglo-allemande d’Herbert Wilcox, Decameron Nights, filmée aux studios d’UFA à Babelsberg à la périphérie de Berlin.
Avant son mariage avec Irene, lui et son frère John se déchirèrent sur la chasteté d’Irene, cette dernière ayant été auparavant une maîtresse de John. Les deux frères ne s’adressèrent pas la parole pendant deux ans et ne furent plus vus ensemble jusqu’à la première du film de John, Don Juan en 1926, et ce après avoir réglé leur différend. Il fut Frederick Harmon dans le drame de Henri Diamant-Berger, Fifty-Fifty (1925) face à Hope Hampton et Louise Glaum et fit plusieurs films en indépendant dont The Bells (Tiffany Pictures 1926) avec alors l’inconnu Boris Karloff. Après 1926, cependant, il travailla presque exclusivement pour la MGM, apparaissant face à des vedettes comme John Gilbert, Lon Chaney, Sr., Jean Harlow, Wallace Beery, Marie Dressler, Greta Garbo, Clark Gable, Spencer Tracy et son frère John.
Lors d’un prêt occasionnel, Lionel Barrymore rencontra un grand succès avec Gloria Swanson en 1928 dans Sadie Thompson et le film sus-mentionné de Griffith, Drums of Love. Les films parlants étaient maintenant une réalité et la voix de Lionel Barrymore, exercée sur les planches, sonna parfaitement lors des premiers tests sonores effectués. En 1929, il revint à la réalisation de films. Durant cette période imparfaite du cinéma sonore, il fit le controversé His Glorious Night avec John Gilbert, Madame X avec Ruth Chatterton et Rogue Song, le premier film en couleur de Laurel & Hardy. Lionel Barrymore retourna devant les caméras en 1931. Cette même année, il remporta un Oscar pour son rôle d’avocat alcoolique dans A Free Soul (1931), après avoir été nominé en 1930 pour l’Oscar du meilleur rééalisateur pour Madame X. Il pouvait incarner toutes sortes de personnages, comme le diabolique Raspoutine dans le film de 1932 Rasputin and the Empress (dans lequel il était aux côtés de ses frères et soeurs John Barrymore et Ethel Barrymore) et le souffreteux Oliver Jordan dans Dinner at Eight (1933 – également avec John Barrymore, bien qu’ils n’apparaissent pas ensemble).
Durant les années 1930 et 1940, il devint stéréotypé dans les rôles d’hommes vieillissants, grincheux mais bons dans des films comme L’île mystérieuse (1929), Grand Hotel (1932, avec John Barrymore), Capitaines courageux (1937), Vous ne l’emporterez pas avec vous (1938), Duel au soleil (1946) et Key Largo (1948).
Dans une série de films mettant en scène le Docteur Kildare durant les années 1930 et 1940, il incarna l’irascible Docteur Gillespie, en reprenant le rôle qu’il avait créé dans une série radio tout au long des années 1940, à savoir Mayor of the Town. Barrymore avait cassé sa hanche dans un accident, et de ce fait il incarna Gillespie dans une chaise roulante. Plus tard, son arthrite handicapante le maintint dans sa chaise roulante. La blessure l’empêcha aussi d’incarner Ebenezer Scrooge dans la version cinématographique de 1938 d’A Christmas Carol, un rôle que Barrymore interpréta chaque année sauf une à la radio de 1934 à 1953.
Sa dernière apparition sur l’écran fut un caméo dans Main Street to Broadway, une comédie musicale de la MGM diffusée en 1953. Sa soeur Ethel apparut aussi dans le film.
Son meilleur rôle le plus connu est peut-être, merci aux rediffusions de Noël, celui de Mr. Potter, le misérable et mesquin banquier de La vie est belle (1946) face à James Stewart. Le rôle suggérait la portraitisation théâtrale de "Scrooge" par Lionel Barrymore. L’épouse de Lionel, Irene, décéda la veille de Noël 1936 et Lionel n’endossa pas son traditionnel costume de Scrooge cette année-là. John remplaça son frère en deuil.
Malgré son âge, Lionel Barrymore se fit enregistrer pour le service durant la seconde guerre mondiale pour encourager les autres à s’engager dans l’armée. Il détestait l’impôt sur le revenu. Il exprima son intérêt pour la télévision durant les années 1950 mais sentit qu’il devait rester fidèle à son vieil ami et employeur, Louis B. Mayer et la MGM.
Lionel Barrymore était un Républicain. En 1944, il participa au grand meeting organisé par David O. Selznick au Coliseum de Los Angeles en soutien du ticket Dewey-Bricker ainsi qu’au gouverneur Earl Warren de Californie, qui devait devenir le partenaire de Dewey en 1948 et plus tard le Chef de la Justice des Etats-Unis. Le meeting rassembla 93 000 personnes avec Cecil B. DeMille comme maître de cérémonie et des courtes prises de parole de Hedda Hopper et Walt Disney. Parmi les autres participants figuraient Ann Sothern, Ginger Rogers, Randolph Scott, Adolphe Menjou, Gary Cooper, Eddy Arnold, William Bendix et Walter Pidgeon.
Plusieurs sources affirment que seule l’arthrite confina Barrymore dans une chaise roulante. La naissance de son arthrite n’est pas claire. L’historienne du cinéma Jeanine Basinger dit que celle-ci devint sérieuse vers 1928, quand Barrymore tourna Sadie Thompson. La scénariste Anita Loos affirma que l’arthrite était si mauvaise en 1929 que Barrymore prenait de grandes quantités de morphine. L’historien du cinéma David Wallace dit qu’il était "de notoriété publique" que Barrymore était "addict" à la morphine à cause de l’arthrite dès 1929, date à laquelle Louis B. Mayer embaucha Barrymore pour réaliser Redemption (un film don’t il fut évincé). Une histoire sur les acteurs récipiendaires des Oscars, dit cependant que Barrymore ne "souffrait" que d’arthrite, qui n’était alors pas handicapante. Le biographe de Marie Dressler, Matthew Kennedy note que lorsque Barrymore remporta son Oscar en 1930, l’arthrite était tellement mineure qu’elle ne le faisait que boitiller légèrement quand il monta sur scène chercher la récompense. Malgré ces rumeurs, Barrymore peut être vu en forme physique dans ses derniers films muets comme The Thirteenth Hour et West of Zanzibar où on peut le voir grimper à une fenêtre.
D’autres affirment que la hanche cassée de Lionel Barrymore fut la cause de son incapacité. Paul Donnelly dit que l’impossibilité de Barrymore de marcher fut causée par la chute d’une table à dessin en 1936, chute qui lui cassa la hanche. Barrymore trébucha sur un câble lors du tournage de Saratoga en 1937 et se brisa de nouveau la hanche. (L’historien du cinéma, Robert A. Osborne, dit que Barrymore souffrit aussi d’une rotule cassée.) La blessure fut assez douloureuse pour que Donnelly, citant Barrymore, affirma que Louis B. Mayer acheta pour 400 dollars de cocaîne chaque jour à Barrymore pour l’aider à endurer la douleur et lui permettre de dormir. L’auteur David Schwartz dit que la fracture de la hanche ne fut jamais guérie, ce qui fit que Barrymore ne put plus marcher, alors que l’historien de la MGM, John Douglas Eames, affirme que la blessure était "handicapante". Barrymore lui-même dit en 1951, que ce fut le fait de briser deux fois sa hanche qui le cloua dans une chaise roulante. Il dit qu’il n’avait pas d’autres problèmes et que la hanche guérit correctement mais cela rendit la marche extrêmement difficile. L’historien du cinéma Allen Eyles arriva à la même conclusion.
Cependant, le biographe de Lew Ayres, Lesley Coffin, et le biographe de Louis B. Mayer, Scott Eyman, estiment que ce fut la combinaison d’une hanche cassée et d’une arthrite chronique qui l’amena dans une chaise roulante.
La syphilis a aussi été mentionnée comme cause éventuelle de l’invalidité de Lionel Barrymore. La syphilis peut sévèrement affecté la coordination des mouvements. Le biographe de la famille Barrymore, Margot Peters affirme que des proches amis de Lionel, Gene Fowler et James Doane avaient tous deux dit que l’arthrite de Lionel Barrymore était causé par la syphilis, qu’il aurait contracté en 1925. Scott Eyman, cependant, rejette explicitement cette hypothèse.
Quelle que soit la cause de son invalidité, la performance de Lionel dans Capitaines Courageux en 1937 marqua la dernière fois qu’il s’asseyait ou se déplaçait sans assistance. Par la suite, Lionel Barrymore ne fut plus capable de se déplacer que pendant une courte période avec l’aide de béquilles même si cela lui était très douloureux. Durant le tournage de Vous ne l’emporterez pas avec vous (1938), la douleur procurée par la station debout avec des béquilles, était si intense que Lionel eut besoin d’ingurgiter des anti-douleurs toutes les heures. En 1938, Lionel Barrymore utilisa exclusivement une chaise roulante et ne marcha plus. Il pouvait, cependant, tenir debout pendant de courtes périodes telles qu’aux funérailles de son frère en étant soutenu par sa nièce Diana Barrymore, tout comme l’était Franklin Delanoe Roosevelt par un de ses fils.
Lionel Barrymore fut aussi un compositeur prolifique. Ses oeuvres s’étendent des pièces solo pour piano aux oeuvres orchestrales à grande échelle, telles que "Tableau Russe". Ses compositions pour piano, "Scherzo Grotesque" et "Song Without Words", furent publiées par G. Schirmer en 1945.
Lionel Barrymore était un artiste graphique de talent. Pendant des années, il posséda une boutique d’artiste et un studio attenant à sa maison de Los Angeles. Ses eaux-fortes et ses dessins sont prisés par les collectionneurs du monde entier.
Lionel Barrymore décéda le 15 novembre 1954 d’une crise cardiaque à Van Nuys, Californie, et fut enterré au Calvary Cemetery dans Los Angeles Est, Californie.
Lionel Barrymore a été honoré de deux étoiles sur le Hollywood Walk of Fame, dans les catégories cinéma et radio. Il est aussi membre de l’American Theatre Hall of Fame, avec ses frères et soeurs, Ethel et John.
Sa contribution au western fut la suivante :
Fighting Blood de D.W. Griffith (1911), ????
The Battle de D.W. Griffith (1911), le conducteur de diligence
Friends de D.W. Griffith (1912), Grizzley Fallon
The Chief’s Blanket de D.W. Griffith (1912), le jeune homme
The Informer de D.W. Griffith (1912), un soldat de l’Union
My Hero de D.W. Griffith (1912), ????
The Massacre de D.W. Griffith (1912), ????
The Sheriff’s Baby de D.W. Griffith (1913), le 3ème bandit
The Yaqui Cur de D.W. Griffith (1913), The Easterner
The Ranchero’s Revenge de D.W. Griffith (1913), le ranchero
An Indian’s Loyalty de Christy Cabanne (1913), l’acheteeur de bétail
The Battle of Elderbush Gulch (1913), ????
Strongheart de James Kirkwood (1914), Billy Saunders
The Quitter de Charles Horan (1916), Happy Jack Lewis
Le héros du silence de Charles Maigne (1920), Milt Shanks
Pour l’indépendance de D.W. Griffith (1924), le capitaine Walter Butler
Carolina d’Henry King (1934), Bob Connelly
Le petit colonel de David Butler (1935), le colonel Lloyd
The Bad Man de Richard Thorpe (1941), l’oncle Henry Jones
Duel au soleil de King Vidor (1946), le sénateur Jackson McCanles
L’étoile du destin de Vincent Sherman (1952), Andrew Jackson
Dans son autobiographie, Eleanor Farjeon se rappela que lorsqu’elle et Lionel Barrymore, tout petits, étaient amis, elle enlevait ses chaussures et il lui baisait les pieds.
Il fut marié à deux reprises, aux actrices Doris Rankin et Irene Fenwick, une ex petite amie de son frère John. La soeur de Doris, Gladys, fut mariée à l’oncle de Lionel, Sidney Drew, ce qui fit de Gladys à la fois sa tante et sa belle-soeur.
Doris Rankin donna deux filles à Lionel, Ethel Barrymore II (née en 1908) et Mary Barrymore (née en 1916). Malheureusement, aucun des deux bébés ne survécut à l’enfance, bien que Mary vécut quelques mois. Lionel ne se remit vraiment jamais de la mort de ses filles et leur perte affecta sans doute son mariage avec Doris Rankin, qui prit fin en 1923. Des années plus tard, Lionel Barrymore développa une affection paternelle pour Jean Harlow, qui était née à la même période que ses filles et aurait donc eu leur âge. Quand Jean décéda en 1937, Lionel et Clark Gable la pleurèrent comme si elle avait été de la famille.
Lionel Barrymore commença sa carrière théâtrale au milieu des années 1890, en jouant avec sa grand-mère, Louisa Lane Drew. Il apparut sur Broadway dès l’âge de 20 ans avec son oncle John Drew Jr. dans des pièces comme The Second in Command (1901) et The Mummy and the Hummingbird (1902), toutes deux produites par Charles Frohman. En 1905 Lionel et ses frères et soeurs, John et Ethel, étaient tous trois sous la tutelle de Frohman. Cette année-là, Lionel apparut avec John dans une courte pièce intitulée Pantaloon pendant que John apparaissait avec Ethel dans Alice-Sit-By-The-Fire.
En 1910, après que lui et Doris eurent passé quelques années à Paris, Lionel retourna à Broadway, où il établit sa réputation d’acteur dramatique et de genre. Lui et son épouse jouèrent souvent ensemble sur les planches. Il prouva son talent dans de nombreuses pièces, dont Peter Ibbetson (1917) (avec son frère John), The Copperhead (1918) (avec Doris) et The Jest (1919) (de nouveau avec John). Lionel donna une performance éphémère dans le rôle de MacBeth en 1921. La pièce ne recueillit pas le succès escompté et convainquit Lionel de retourner durablement sur le grand écran. Une des dernières piéces de Lionel fut Laugh, Clown, Laugh (1923) avec sa seconde épouse, Irene Fenwick. Cette pièce deviendra plus tard, en 1928, un film muet avec l’ami de Lionel, Lon Chaney, Sr..
Lionel Barrymore commença à faire des films vers 1911 avec D.W. Griffith pour les Biograph Studios. Il y a des affirmations qu’il aurait tourné un film antérieurement avec Griffith intitulé The Paris Hat (1908) mais aucun film de ce nom n’existe. Lionel et Doris étaient à Paris en 1908, date à laquelle Lionel fréquenta l’école des arts et où leur premier enfant, Ethel, naquit. Lionel mentionne dans son autobiographie, We Barrymores, que lui et Doris étaient en France quand Blériot traversa la Manche le 25 juillet 1909.
Ayant commencé sa carrière cinématographique la même année que son oncle Sidney Drew commençait la sienne à la Vitagraph, Lionel Barrymore fit The Battle (1911), The New York Hat (1912), Friends et Three Friends (1913). En 1915 il fut la costar avec Lillian Russell d’un film intitulé Wildfire, une des rares apparitions légendaires de Lillian Russell sur le grand écran. Il fit aussi une expérience directorielle pour la Biograph. Le dernier film muet qu’il réalisa, Life's Whirlpool (Metro Pictures 1917), avait pour vedette sa soeur, Ethel.
Début 1920, Lionel Barrymore reprit dans un film du même nom le rôle qu’il avait endossé sur les planches dans The Copperhead (1920), pour Paramount Artcraft.
Avant la formation de la MGM en 1924, Lionel Barrymore forgea une relation amicale avec Louis B. Mayer alors chez Metro Pictures. Il tourna de nombreux films muets pour Metro, la plupart d’entre eux maintenant perdus. Il joua occasionnellement en indépendant, retournant chez Griffith en 1924 pour le film America. Son dernier film pour Griffith fut en 1928, Drums of Love.
Après que Lionel et Doris eurent divorcé en 1923, il épousa Irene Fenwick. Ils se rendirent alors tous deux en Italie pour tourner La ville éternelle pour Metro Pictures à Rome, en combinant ainsi le travail et leur lune de miel. En 1924 il se rendit en Allemagne pour tourner dans la co-production anglo-allemande d’Herbert Wilcox, Decameron Nights, filmée aux studios d’UFA à Babelsberg à la périphérie de Berlin.
Avant son mariage avec Irene, lui et son frère John se déchirèrent sur la chasteté d’Irene, cette dernière ayant été auparavant une maîtresse de John. Les deux frères ne s’adressèrent pas la parole pendant deux ans et ne furent plus vus ensemble jusqu’à la première du film de John, Don Juan en 1926, et ce après avoir réglé leur différend. Il fut Frederick Harmon dans le drame de Henri Diamant-Berger, Fifty-Fifty (1925) face à Hope Hampton et Louise Glaum et fit plusieurs films en indépendant dont The Bells (Tiffany Pictures 1926) avec alors l’inconnu Boris Karloff. Après 1926, cependant, il travailla presque exclusivement pour la MGM, apparaissant face à des vedettes comme John Gilbert, Lon Chaney, Sr., Jean Harlow, Wallace Beery, Marie Dressler, Greta Garbo, Clark Gable, Spencer Tracy et son frère John.
Lors d’un prêt occasionnel, Lionel Barrymore rencontra un grand succès avec Gloria Swanson en 1928 dans Sadie Thompson et le film sus-mentionné de Griffith, Drums of Love. Les films parlants étaient maintenant une réalité et la voix de Lionel Barrymore, exercée sur les planches, sonna parfaitement lors des premiers tests sonores effectués. En 1929, il revint à la réalisation de films. Durant cette période imparfaite du cinéma sonore, il fit le controversé His Glorious Night avec John Gilbert, Madame X avec Ruth Chatterton et Rogue Song, le premier film en couleur de Laurel & Hardy. Lionel Barrymore retourna devant les caméras en 1931. Cette même année, il remporta un Oscar pour son rôle d’avocat alcoolique dans A Free Soul (1931), après avoir été nominé en 1930 pour l’Oscar du meilleur rééalisateur pour Madame X. Il pouvait incarner toutes sortes de personnages, comme le diabolique Raspoutine dans le film de 1932 Rasputin and the Empress (dans lequel il était aux côtés de ses frères et soeurs John Barrymore et Ethel Barrymore) et le souffreteux Oliver Jordan dans Dinner at Eight (1933 – également avec John Barrymore, bien qu’ils n’apparaissent pas ensemble).
Durant les années 1930 et 1940, il devint stéréotypé dans les rôles d’hommes vieillissants, grincheux mais bons dans des films comme L’île mystérieuse (1929), Grand Hotel (1932, avec John Barrymore), Capitaines courageux (1937), Vous ne l’emporterez pas avec vous (1938), Duel au soleil (1946) et Key Largo (1948).
Dans une série de films mettant en scène le Docteur Kildare durant les années 1930 et 1940, il incarna l’irascible Docteur Gillespie, en reprenant le rôle qu’il avait créé dans une série radio tout au long des années 1940, à savoir Mayor of the Town. Barrymore avait cassé sa hanche dans un accident, et de ce fait il incarna Gillespie dans une chaise roulante. Plus tard, son arthrite handicapante le maintint dans sa chaise roulante. La blessure l’empêcha aussi d’incarner Ebenezer Scrooge dans la version cinématographique de 1938 d’A Christmas Carol, un rôle que Barrymore interpréta chaque année sauf une à la radio de 1934 à 1953.
Sa dernière apparition sur l’écran fut un caméo dans Main Street to Broadway, une comédie musicale de la MGM diffusée en 1953. Sa soeur Ethel apparut aussi dans le film.
Son meilleur rôle le plus connu est peut-être, merci aux rediffusions de Noël, celui de Mr. Potter, le misérable et mesquin banquier de La vie est belle (1946) face à James Stewart. Le rôle suggérait la portraitisation théâtrale de "Scrooge" par Lionel Barrymore. L’épouse de Lionel, Irene, décéda la veille de Noël 1936 et Lionel n’endossa pas son traditionnel costume de Scrooge cette année-là. John remplaça son frère en deuil.
Malgré son âge, Lionel Barrymore se fit enregistrer pour le service durant la seconde guerre mondiale pour encourager les autres à s’engager dans l’armée. Il détestait l’impôt sur le revenu. Il exprima son intérêt pour la télévision durant les années 1950 mais sentit qu’il devait rester fidèle à son vieil ami et employeur, Louis B. Mayer et la MGM.
Lionel Barrymore était un Républicain. En 1944, il participa au grand meeting organisé par David O. Selznick au Coliseum de Los Angeles en soutien du ticket Dewey-Bricker ainsi qu’au gouverneur Earl Warren de Californie, qui devait devenir le partenaire de Dewey en 1948 et plus tard le Chef de la Justice des Etats-Unis. Le meeting rassembla 93 000 personnes avec Cecil B. DeMille comme maître de cérémonie et des courtes prises de parole de Hedda Hopper et Walt Disney. Parmi les autres participants figuraient Ann Sothern, Ginger Rogers, Randolph Scott, Adolphe Menjou, Gary Cooper, Eddy Arnold, William Bendix et Walter Pidgeon.
Plusieurs sources affirment que seule l’arthrite confina Barrymore dans une chaise roulante. La naissance de son arthrite n’est pas claire. L’historienne du cinéma Jeanine Basinger dit que celle-ci devint sérieuse vers 1928, quand Barrymore tourna Sadie Thompson. La scénariste Anita Loos affirma que l’arthrite était si mauvaise en 1929 que Barrymore prenait de grandes quantités de morphine. L’historien du cinéma David Wallace dit qu’il était "de notoriété publique" que Barrymore était "addict" à la morphine à cause de l’arthrite dès 1929, date à laquelle Louis B. Mayer embaucha Barrymore pour réaliser Redemption (un film don’t il fut évincé). Une histoire sur les acteurs récipiendaires des Oscars, dit cependant que Barrymore ne "souffrait" que d’arthrite, qui n’était alors pas handicapante. Le biographe de Marie Dressler, Matthew Kennedy note que lorsque Barrymore remporta son Oscar en 1930, l’arthrite était tellement mineure qu’elle ne le faisait que boitiller légèrement quand il monta sur scène chercher la récompense. Malgré ces rumeurs, Barrymore peut être vu en forme physique dans ses derniers films muets comme The Thirteenth Hour et West of Zanzibar où on peut le voir grimper à une fenêtre.
D’autres affirment que la hanche cassée de Lionel Barrymore fut la cause de son incapacité. Paul Donnelly dit que l’impossibilité de Barrymore de marcher fut causée par la chute d’une table à dessin en 1936, chute qui lui cassa la hanche. Barrymore trébucha sur un câble lors du tournage de Saratoga en 1937 et se brisa de nouveau la hanche. (L’historien du cinéma, Robert A. Osborne, dit que Barrymore souffrit aussi d’une rotule cassée.) La blessure fut assez douloureuse pour que Donnelly, citant Barrymore, affirma que Louis B. Mayer acheta pour 400 dollars de cocaîne chaque jour à Barrymore pour l’aider à endurer la douleur et lui permettre de dormir. L’auteur David Schwartz dit que la fracture de la hanche ne fut jamais guérie, ce qui fit que Barrymore ne put plus marcher, alors que l’historien de la MGM, John Douglas Eames, affirme que la blessure était "handicapante". Barrymore lui-même dit en 1951, que ce fut le fait de briser deux fois sa hanche qui le cloua dans une chaise roulante. Il dit qu’il n’avait pas d’autres problèmes et que la hanche guérit correctement mais cela rendit la marche extrêmement difficile. L’historien du cinéma Allen Eyles arriva à la même conclusion.
Cependant, le biographe de Lew Ayres, Lesley Coffin, et le biographe de Louis B. Mayer, Scott Eyman, estiment que ce fut la combinaison d’une hanche cassée et d’une arthrite chronique qui l’amena dans une chaise roulante.
La syphilis a aussi été mentionnée comme cause éventuelle de l’invalidité de Lionel Barrymore. La syphilis peut sévèrement affecté la coordination des mouvements. Le biographe de la famille Barrymore, Margot Peters affirme que des proches amis de Lionel, Gene Fowler et James Doane avaient tous deux dit que l’arthrite de Lionel Barrymore était causé par la syphilis, qu’il aurait contracté en 1925. Scott Eyman, cependant, rejette explicitement cette hypothèse.
Quelle que soit la cause de son invalidité, la performance de Lionel dans Capitaines Courageux en 1937 marqua la dernière fois qu’il s’asseyait ou se déplaçait sans assistance. Par la suite, Lionel Barrymore ne fut plus capable de se déplacer que pendant une courte période avec l’aide de béquilles même si cela lui était très douloureux. Durant le tournage de Vous ne l’emporterez pas avec vous (1938), la douleur procurée par la station debout avec des béquilles, était si intense que Lionel eut besoin d’ingurgiter des anti-douleurs toutes les heures. En 1938, Lionel Barrymore utilisa exclusivement une chaise roulante et ne marcha plus. Il pouvait, cependant, tenir debout pendant de courtes périodes telles qu’aux funérailles de son frère en étant soutenu par sa nièce Diana Barrymore, tout comme l’était Franklin Delanoe Roosevelt par un de ses fils.
Lionel Barrymore fut aussi un compositeur prolifique. Ses oeuvres s’étendent des pièces solo pour piano aux oeuvres orchestrales à grande échelle, telles que "Tableau Russe". Ses compositions pour piano, "Scherzo Grotesque" et "Song Without Words", furent publiées par G. Schirmer en 1945.
Lionel Barrymore était un artiste graphique de talent. Pendant des années, il posséda une boutique d’artiste et un studio attenant à sa maison de Los Angeles. Ses eaux-fortes et ses dessins sont prisés par les collectionneurs du monde entier.
Lionel Barrymore décéda le 15 novembre 1954 d’une crise cardiaque à Van Nuys, Californie, et fut enterré au Calvary Cemetery dans Los Angeles Est, Californie.
Lionel Barrymore a été honoré de deux étoiles sur le Hollywood Walk of Fame, dans les catégories cinéma et radio. Il est aussi membre de l’American Theatre Hall of Fame, avec ses frères et soeurs, Ethel et John.
Sa contribution au western fut la suivante :
Fighting Blood de D.W. Griffith (1911), ????
The Battle de D.W. Griffith (1911), le conducteur de diligence
Friends de D.W. Griffith (1912), Grizzley Fallon
The Chief’s Blanket de D.W. Griffith (1912), le jeune homme
The Informer de D.W. Griffith (1912), un soldat de l’Union
My Hero de D.W. Griffith (1912), ????
The Massacre de D.W. Griffith (1912), ????
The Sheriff’s Baby de D.W. Griffith (1913), le 3ème bandit
The Yaqui Cur de D.W. Griffith (1913), The Easterner
The Ranchero’s Revenge de D.W. Griffith (1913), le ranchero
An Indian’s Loyalty de Christy Cabanne (1913), l’acheteeur de bétail
The Battle of Elderbush Gulch (1913), ????
Strongheart de James Kirkwood (1914), Billy Saunders
The Quitter de Charles Horan (1916), Happy Jack Lewis
Le héros du silence de Charles Maigne (1920), Milt Shanks
Pour l’indépendance de D.W. Griffith (1924), le capitaine Walter Butler
Carolina d’Henry King (1934), Bob Connelly
Le petit colonel de David Butler (1935), le colonel Lloyd
The Bad Man de Richard Thorpe (1941), l’oncle Henry Jones
Duel au soleil de King Vidor (1946), le sénateur Jackson McCanles
L’étoile du destin de Vincent Sherman (1952), Andrew Jackson
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Re: Lionel BARRYMORE (1878-1954)
il est donc le grand oncle de l'actrice vedette Drew Barrymore (fille de John Drew Barrymore, fils de John Barrymore, frère de Lionel). Née en 1975, elle ne l'a donc jamais connu.
Drew Barrymore ici dans Bad Girls
Duel au soleilJicarilla a écrit : LIONEL BARRYMORE : LE RAGEUR
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