Tyrone POWER (1914-1958)
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Re: Tyrone Power (1914–1958)
Tyrone Power
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Re: Tyrone Power (1914–1958)
Tyrone Power Jesse James
Re: Tyrone Power (1914–1958)
Tyrone Power naquit le 5 mai 1914 à Cincinnati, Ohio. Il était le seul fils d’Helen Emma "Patia" (née Reaume) et de l’acteur de théâtre et de cinéma anglo-américain Tyrone Power, Sr. Il descendait d’une longue lignée d’acteurs de théâtre remontant à son arrière grand-père, Tyrone Power (1795-1841). Les ancêtres de son père comportaient des racines irlandaises, anglaises et françaises huguenote (ces derniers à travers la branche issue de sa grand-mère paternelle, à savoir les Lavenu et Blossett). Sa mère descendait d’une famille catholique d’origine franco-canadienne (à travers la famille Reaume) et allemande d’Alsace-Lorraine. A travers son arrière grand-mère paternelle, Anne Gilbert, Tyrone Power était apparenté à l’acteur Laurence Olivier; de par sa grand-mère paternelle, l’actrice de théâtre Ethel Lavenu, il était apparenté par mariage à l’auteur Evelyn Waugh et grâce à la cousine de son père, Norah Emily Gorman Power, il était apparenté au directeur de théâtre Sir (William) Tyrone Guthrie, fondateur au Canada, du festival de Stratford (maintenant le festival Shakespearien de Stratford) et du Theâtre Tyrone Guthrie à Minneapolis, Minnesota.
Durant les premières années de sa vie, Tyrone Power vécut à Cincinnati. Son père était absent pendant de longues périodes afin d’honorer ses contrats théâtraux. Le jeune Tyrone Power était un enfant maladif et le docteur conseilla aux parents de changer d’air et de se rendre notamment en Californie afin d’améliorer sa santé. La famille déménagea donc en 1915 et la soeur de Tyrone y naquit le 26 août 1915. Ses parents se produisirent ensemble sur les planches et en 1917, leur film, The Planter, sortit sur les écrans. Tyrone Power, Sr., comme il fut plus tard appelé, se trouva absent de son domicile encore plus souvent, sa carrière se passant à New York. Les Powers finirent par se séparer et divorcèrent aux alentours de 1920.
Après le divorce, Patia Power travailla comme comédienne de théâtre. En 1921, à 7 ans, le jeune Tyrone se produisit aux côtés de sa mère dans la pièce, La Golondrina, à San Gabriel, Californie. Quelques années plus tard, la famille retourna à Cincinnati, où elle vécut chez la tante de Patia, Helen Schuster Martin, la fondatrice de l’école d’art dramatique Schuster-Martin. La mère de Tyrone subvint aux besoins de la famille en devenant professeur de diction et d’art dramatique à la Schuster-Martin School. Pendant plusieurs années, à ses moments perdus, elle donna des cours de diction et de théâtre à son fils. Tyrone Power grandit dans l’entourage de l’école Schuster-Martin, avec sa mère et sa tante Helen, son mari William et leurs deux enfants, ses cousins, Roberta et William [Bill].
Tyrone Power fréquenta les écoles catholiques de Cincinnati jusqu’au lycée Purcell en 1931. Après son baccalauréat, il décida de rejoindre son père pour apprendre auprès de lui, tout ce qu’il pouvait retirer d’un des acteurs de théâtre les plus respectés.
Tyrone Power rejoignit ainsi son père à l’été 1931, après en avoir été séparé par le divorce survenu plus de 10 ans plus tôt. Son père subit une crise cardiaque en décembre 1931 et décéda dans les bras de son fils , alors qu’il répétait pour la pièce, The Miracle Man. Tyrone Power Jr., comme on l’appela alors, décida alors de poursuivre dans la carrière d’acteur. Il frappa à toutes les portes pour trouver du travail en tant qu’acteur et comme de nombreux contacts connaissaient bien son père, ils lui apportaient plutôt de la compassion pour le décès de son père mais pas de travail. Il apparut néanmoins dans un petit rôle en 1932 dans Tom Brown of Culver, un film dont la vedette était l’acteur Tom Brown. Cette expérience dans ce film ne lui ouvrit pas pour autant les portes, en dehors d’un rôle figuratif dans Flirtation Walk, et il se trouva sevré de rôles au cinéma et dut se contenter d’apparitions fortuites sur les planches de théâtres locaux. Découragé, il suivit les conseils d’un ami, Arthur Caesar, et se rendit à New York pour y tenter sa chance comme acteur de théâtre.
Tyrone Power se rendit à Hollywood en 1936. Le réalisateur Henry King fut impressionné par son physique et sa prestance et insista pour que Tyrone passa une audition pour le rôle principal de Lloyd's of London, un rôle qui était destiné à Don Ameche. Malgré les réserves qu’il émit, Darryl F. Zanuck, décida d’aller de l’avant et de donner le rôle à Tyrone Power, et ce une fois qu’Henry King et l’éditrice de la Fox, Barbara McLean, l’eurent convaincu que Tyrone avait une plus grande présence à l’écran que Don Ameche. Tyrone Power apparut en 4ème position sur l’affiche du film, mais il avait beaucoup plus de temps de présence à l’écran qu’aucuns des autres acteurs du film. Il arriva à la première du film, en parfait inconnu et en ressortit en star, ce qu’il restera pour le reste de sa carrière.
Tyrone Power enchaîna les succès de 1936 à 1943, quand sa carrière fut interrompue par son service militaire. Durant ces années, il fut la vedette de comédies romantiques comme Thin Ice et Day-Time Wife; de dramatiques telles Suez, Arènes sanglantes, Le chevalier de la vengeance, La mousson et L’incendie de Chicago ; de comédies musicales comme, La folle parade, La fille du nord et Rose de Broadway ; de westerns, Le brigand bien-aimé (1939) et L’odyssée des Mormons ; de films de guerre, Un Yankee dans la R.A.F. et Ames rebelles ; et, bien sûr, de films d’aventures comme La marque de Zorro et Le cygne noir. Le brigand bien-aimé fut un énorme succès au box-office, mais il reçut quelques critiques pour avoir fictionnalisé et embelli la vie du célèbre hors-la-loi. Le film fut tourné aux environs de Pineville, Missouri et fut le premier film en décors naturels que tourna Tyrone Power et son premier film en technicolor. Avant que sa carrière ne prit fin, il devait tourner 16 films en couleur, dont le film qu’il était en train de tourner quand il décéda. Il fut loué une fois à la MGM en 1938 pour Marie Antoinette. Darryl F. Zanuck fut furibond que la MGM eut utilisé la plus grande star de la Fox dans ce qui n’était, malgré l’affiche du film, qu’un second rôle et il clama haut et fort qu’il ne le prêterait plus jamais. Malgré le fait que ses services furent requis pour incarner Ashley Wilkes dans Autant en emporte le vent, Joe Bonaparte dans L’esclave aux mains d’or, Paris dans Crimes sans châtiment, plusieurs autres films d’ Harry Cohn et par Norma Shearer en personne pour son film The Last Tycoon pour y interpréter Irving Thalberg, Darryl F. Zanuck se tînt à sa décision originale.
En 1939, Tyrone Power fut nommé la deuxième plus grande star du box-office, n’étant surpassé que par Mickey Rooney.
In 1940 la carrière de Tyrone Power prit un tournant dramatique quand son film, La marque de Zorro, fut projeté. Tyrone Power y interprétait le rôle de Don Diego Vega/Zorro, dandy le jour et justicier la nuit. Le rôle avait été rendu célèbre dans les années 1920 par Douglas Fairbanks dans un film muet ayant le même titre. Le film fut un succès et la 20th Century Fox le casta dans de nombreux rôles du même acabit dans les années qui suivirent. Tyrone Power était un bretteur talentueux dans la vraie vie et la scène finale de duel dans La Marque de Zorro fut considérée comme un modèle du genre. Le grand escrimeur d’Hollywood, Basil Rathbone, qui jouait avec lui dans La Marque de Zorro, commenta, "Power était la personne la plus agile avec une épée que j’ai jamais rencontrée devant une caméra. Tyrone aurait pu défaire Errol Flynn dans un tricorne."
La carrière de Tyrone Power fut interrompue en 1943 par le service militaire. Il se présenta à la marine pour effectuer ses classes à la fin 1942 mais il fut renvoyé, à la demande de la 20th Century-Fox, pour terminer un autre long métrage, Requins d’acier, un film patriotique qui devait sortir en 1943. Il fut crédité dans ce film sous l’intitulé, Tyrone Power, U.S.M.C.R. (United States Marine Corps Reserve) et le film servit de propagande pour enrôler de nouvelles recrues.
En août 1942, il s’engagea dans le corps des Marines. IL fut cantonné au Marine Corps Recruit Depot de San Diego et suivit le peloton des officiers à la base de Quantico, où il fut nommé second lieutenant le 2 juin 1943. Comme il avait déjà effectué en solo 180 heures de vol avant de s’engager dans la Marine, Tyrone Power n’eut qu’à suivre une courte formation intensive dispensée à la Naval Air Station Corpus Christi, au Texas, où il gagna ses galons et fut promu Premier lieutenant.
Tyrone Power fut affecté au Marine Corps Air Station Cherry Point en juillet 1944 et fut assigné au groupe de transport VMR-352 en tant que copilote d’un R5C. L’escadron fut transféré à la Marine Corps Air Station El Toro en Californie en octobre 1944. Il y fut réassigné au VMR-353 et rejoignit son unité à Kwajalein en février 1945. Il y conduisit un avion cargo et extirpa des marines blessés des champs de bataille d’Okinawa et Iwo Jima.
En récompense des services effectués, Tyrone Power reçut l’ American Campaign Medal, l’ Asiatic-Pacific Campaign Medal avec deux étoiles de bronze et la World War II Victory Medal. Il revint aux Etats-Unis en novembre 1945 et fut libéré des obligations militaires en janvier 1946. Dans la réserve, il fut promu au rang de capitaine, le 8 mai 1951 mais ne fut pas remobilisé pour la guerre de Corée.
Dans la lettre d’information de juin 2001 du Marine Air Transporter, Jerry Taylor, un instructeur de vol en retraite du corps des Marines, se rappellait de la seconde guerre mondiale. Il y parlait de l’entraînement qu’il dispensa au pilote Tyrone Power, affirmant qu’ "Il était un excellent élève, qui n’oubliait jamais une procédure que je lui avais montrée ou quelque chose que je lui avais dit." D’autres personnes qui avaient servi à ses côtés commentèrent qu’il était respecté par ceux avec qui il servait.
En dehors des rediffusions de ses films, Tyrone Power ne fut pas présent à l’écran de son entrée dans les Marines à 1946, date à laquelle il fut la co-star de Gene Tierney dans Le fil du rasoir, une adaptation du roman de W. Somerset Maugham du même nom.
Pour le film suivant qui sortit, le film noir, Le charlatan, Tyrone eut à bagarrer âprement pour qu’il soit tourné. Darryl F. Zanuck était réticent à l’idée de lui permettre de faire ce film ; son apparente élégance et ses manières charmeuses avaient été une remarquable image de marque pour le studio et Zanuck craignait que ce rôle sombre puisse noircir l’image de Tyrone Power. Zanuck accepta finalement, lui octroyant toute l’attention d’un film de série A, alors que ce film ne valait guère plus normalement qu’un film de série B. Le movie fut dirigé par Edmund Goulding, et, bien que le film fut un flop au box-office (Zanuck n’en fit pas de publicité et le retira des circuits), Tyrone Power reçut des critqiues parmi les plus dithyrambiques de sa carrière. Le film est sorti en DVD en 2005 après des années de bataille judiciaire et Tyrone Power fut de nouveau encensé par les critiques cinématographiques du 21ème siècle.
L’incursion de Tyrone Power dans le film noir fut de courte durée puisque son film suivant, un film en costume, fut Capitaine de Castille, dirigé par Henry King, qui le dirigea dans 11 films. Après avoir tourné quelques comédies romantiques, That Wonderful Urge (avec Gene Tierney, sa co-star de Le fil du rasoir) et The Luck of the Irish (avec Anne Baxter), Tyrone Power se retrouva de nouveau dans des films d’aventures - La rose noire et Echec à Borgia.
A l’avénement des années 1950, Tyrone Power devenaient de plus en plus insatisfait par les films qu’il tournait, comme Guerillas et La dernière flèche. Aussi en 1950, il traversa l’Atlantique en direction de l’Angleterre pour y interpréter le rôle titre de Mister Roberts, à guichets fermés, pendant 23 semaines, au London Coliseum.
Ses films avaient été rentables pour la Fox et, afin de l’inciter à renouveler son contrat, ils lui offrirent le rôle principal de La tunique. Il le refusa (le rôle échut finalement à Richard Burton) et le 1er novembre 1952, prit la route pour une tournée nationale de 10 semaines avec John Brown's Body, une dramatique avec 3 personnages récitant des poèmes de Stephen Vincent Benét, pièce adaptée et dirigée par Charles Laughton avec Tyrone Power, Judith Anderson et Raymond Massey. La tournée fut un succès, la pièce étant représentée à 65 reprises entre février et avril 1953 au New Century Theater à Broadway. Une deuxième tournée de 4 mois commença en octobre 1953 avec cette fois, Raymond Massey et Anne Baxter.
Son studio lui permit de rechercher ses propres rôles à l’extérieur de sa sphère d’influence, avec l’obligation de tourner son 14ème long métrage avec la Fox entre ses divers projets. C’est ainsi qu’en 1953 il tourna Le gentilhomme de la Louisiane pour Universal Studios, tout en négociant un pourcentage des recettes, empochant ainsi un million de dollars pour le film. De même en 1953, l’actrice par ailleurs productrice, Katharine Cornell, le casta dans le rôle de l’amant dans The Dark is Light Enough, un drame en vers du dramaturge anglais Christopher Fry. L’intrigue de la pièce se situait en Autriche en 1848. Entre novembre 1954 et avril 1955, il participa, aux Etats-Unis et au Canada, à une tournée dans ce rôle, tournée qui prit fin par 12 semaines de représentations à l’ ANTA Theater de New York et deux semaines au Colonial Theater de Boston. Sa performance dans la pièce de Julian Claman, A Quiet Place, qui prit place au National Theater de Washington, à la fin de 1955, fut chaudement accueillie par les critiques. w
Tant que soufflera la tempête, le dernier film que fit Tyrone Power sous contrat avec la Fox, sortit sur les écrans en 1955 et la même année vit également la sortie de Ce n’est qu’un au-revoir, un film reconnu de John Ford, tourné sous label Columbia Pictures. En 1956, l’année où Columbia sortit Tu seras un homme, mon fils, un autre grand succès de la star, il retourna en Angleterre pour interpréter le débauché Dick Dudgeon, dans une reprise de la pièce de George Bernard Shaw, The Devil's Disciple pendant une semaine à l’Opera House de Manchester et 19 semaines au Winter Garden de Londres.
Son ancien patron, Darryl F. Zanuck, le persuada d’accepter le rôle principal de Le soleil se lève aussi (1957), adapté du roman d’Ernest Hemingway. La même année sortit Abandon Ship et le film de John Ford, Pour que les autres vivent (dans lequel il n’était que le narrateur). Le dernier rôle de Tyrone Power sera finalement l’un de ses rôles les plus appréciés, à savoir celui de Leonard Vole, la personne accusée de meurtre dans le film basé sur un roman d’ Agatha Christie, Témoin à charge, film dirigé par Billy Wilder. Le critique cinématographique du National Post, Robert Fulford, commenta la "superbe performance" de Power comme étant celle d’ "un superbe et miteux exploiteur de femmes", rôle qui était en complet contraste avec ses premiers rôles d’aventuriers romantiques. Le film fut bien reçu par la critique et fut un succès au box-office. Tyrone Power remonta sur les planches en mars 1958 pour incarner le rôle principal dans l’adaptation par Arnold Moss, de la pièce de George Bernard Shaw, écrite en 1921, à savoir : Back to Methuselah.
Tyrone Power était l’un des célibataires d’Hollywood les plus recherchés quand il épousa l’actrice française Annabella (née Suzanne Georgette Charpentier) le 23 avril 1939. Ils s’étaient rencontrés au sein de l’écurie de la Fox et après avoir tourné ensemble dans Suez. Dans une autobiographie, Annabella raconta que Zanuck "n’arriva pas à enrayer l’amour de Tyrone pour moi, ou mon amour pour Tyrone." Sa relation extramaritale avec Judy Garland est censée avoir contribué à la rupture de son mariage . Cependant, les proches du couple affirmèrent qu’il y avait aussi d’autres raisons à leur rupture. J. Watson Webb, un ami proche et éditeur de la 20th Century Fox, maintînt dans une biographie, qu’une des raisons de l’échec de leur mariage fut l’impossibilté d’ Annabella à lui donner un enfant. Il affirma qu’il n’y avait pas d’animosité dans le couple. Dans l’édition de mars 1947 de Photoplay, Tyrone était interviewé et affirmait qu’il désirait une maison et des enfants. Annabella répandit un autre éclairage sur la situation dans une interview qu’elle fit au magazine Movieland en 1948. Elle affirma que, "Nos problèmes commencèrent parce que la guerre débuta plus tôt pour moi, une française d’origine, que pour les américains." Elle expliqua que les nuages de la guerre au-dessus de l’Europe la rendaient triste et irritable, et afin de vider son esprit, elle commença à accepter de travailler sur les planches, ce qui la tînt souvent éloignée de la maison, pendant des semaines, ou même une fois, pendant des mois d’affilée. "C’est toujours difficile de pointer du doigt le moment ou l’endroit où le mariage commença à se déliter," dit-elle. "Mais je pense que cela commença à ce moment. Nous fûmes très tristes à ce sujet, tous les deux, mais nous savions que l’on étaient en train de s’éloigner l’un de l’autre? Je n’ai jamais pensé à ce moment – et je ne le pense toujours pas maintenant – que ce fut sa faute ou la mienne." Le couple essaya de sauver son mariage quand Tyrone Power revint du service militaire, mais il ne parvint pas à le faire. Annabella affirma qu’il avait trop changé durant la guerre. Ils furent légalement séparés à la fin de 1946 et divorcèrent quelques années plus tard.
Suite à sa séparation d’avec Annabella, Tyrone Power entreprit une relation avec Lana Turner qui dura quelques années. Alors qu’il était, en 1948, en voyage d’agrément en Europe et en République Sud-Africaine, il vit et tomba amoureux de Linda Christian, à Rome. Lana Turner affirma que, quand Tyrone Power fit son voyage d’agrément en Europe et en Sud-Afrique, c’est au cours d’un repas avec Frank Sinatra, qu’il apprit la relation qu’elle entretenait avec le crooner. Lana Turner affirma aussi qu’il y avait trop de coïncidence à la présence de Linda Christian dans le même hôtel que Tyrone et elle supputa fortement que Linda avait obtenu l’itinéraire de Tyrone par la 20th Century Fox.
Tyrone Power et Linda Christian se marièrent le 27 janvier 1949 à l’église de Santa Francesca, avec une foule de fans estimée entre 8,000 à 10,000 personnes, vociférante à la sortie de l’église.Linda Christian fit trois fauches couches avant de donner naissance à une fille, Romina Francesca Power, le 2 octobre 1951. Une deuxième fille, Taryn Stephanie Power, naquit le 13 septembre 1953. Au moment de la naissance de Taryn, l’union des Power était en lambeaux. Dans son autobiographie, Linda Christian impliqua l’échec de son mariage aux relations extramaritales de son mari. Cependant, elle reconnut une relation avec Edmund Purdom, qui créa une grave tension entr’elle et son mari. Ils divorcèrent en 1955.
Après son divorce d’avec Linda Christian, Tyrone Power eut une longue relation amoureuse avec Mai Zetterling, qu’il avait rencontrée sur le tournage d’Abandon Ship. A ce moment de sa vie, il clamait haut et fort qu’il ne se remarierait plus, parce qu’il avait été ruiné par ses deux premières expériences. Il commença aussi une relation avec l’actrice britannique Thelma Ruby. En 1957, cependant, il rencontra Deborah Ann Montgomery Minardos. Ils se marièrent le 7 mai 1958 et elle tomba rapidement enceinte.
En septembre 1958, Tyrone Power et son épouse se rendirent à Madrid et Valdespartera, Espagne, pour tourner le film épique, Salomon et la reine de Saba, réalisé par King Vidor. Elle se montrait inquiète de l’état de santé de Tyrone et lui demanda de ralentir ses activités, mais il décida de poursuivre le tournage. Il avait filmé 75% de scènes du film quand il fut frappé par une puissante crise cardiaque, alors qu’il tournait une scène de duel avec son ami, George Sanders. IL décéda sur le route de l’hôpital. Yul Brynner le remplaça au pied levé dans le rôle du roi Salomon. Le réalisateur du film reprit quelques scènes que Tyrone Power avait tournées et tout spectateur qui serait quelque peu observateur peut l’apercevoir dans certaines scènes, particulièrement au milieu de celle du duel.
Le dernier rôle de Tyrone Power lui était familier, avec une épée à la main. Il est surement plus reconnu comme acteur de films d’aventures et, bien sûr, il était l’une des plus fines lames d’Hollywood. Le réalisateur Henry King dit, "Les gens semblent toujours se souvenir de Ty avec une épée à la main, bien qu’il me dit un jour qu’il voulait être un acteur de caractère. Il était en fait très bon – parmi les meilleurs bretteurs qui apparurent jamais dans des films."
Tyrone Power fut enterré au cimetière d’Hollywood, le soir du 21 novembre 1958, avec un service militaire. Volant au-dessus de la cérémonie, il y avait Henry King, qui l’avait dirigé dans 11 films. Presque 20 ans auparavant, Tyrone avait volé avec Henry King, dans l’avion du réalisateur, vers le set de tournage de Jesse James dans le Missouri. Ce fut à cette occasion que Tyrone Power avait connu sa première expérience avec l’aviation, activité qui devait devenir l’une des plus importantes de sa vie, aussi bien dans les Marines que dans sa vie privée. Dans la préface du livre de Dennis Belafonte, The Films of Tyrone Power, Henry King dit, "Connaissant son amour pour l’aviation et étant conscient que j’étais à l’initiative de cet amour, j’ai décidé de survoler la cérémonie funéraire et le cimetière et ainsi sentir qu’il était avec moi." Tyrone Power repose, près d’un petit lac, dans une des parties les plus belles du cimetière. Sa tombe ne comporte qu’une stèle, en forme de banc de marbre. Sur la pierre tombale figurent les symboles de la comédie et de la tragédie, avec l’inscription "Bonne nuit, doux prince." Sur sa tombe, Laurence Olivier lut le poème "High Flight."
Le testament de Tyrone Power, ouvert le 8 décembre 1958, contenait une disposition quelque peu inhabituelle. Il souhaitait, après sa mort, que ses yeux furent donnés à la fondation d’ Estelle Doheny Eye, pour toute utilisation que la fondation jugerait utile de faire, que ce soit même une transplantation de cornée à une personne vivante ou pour des études rétiniennes.
Deborah Power donna naissance à leur fils, Tyrone Power IV, le 22 janvier 1959, quelque deux mois après la mort de Tyrone.
Tyrone Power fut l’un des 100 acteurs les plus rentables au box-office de tous les temps.
Tyrone Power eut l’honneur de mettre ses empreintes de mains et de pieds dans le ciment du Grauman's Chinese Theater le 31 mai 1937. Ce fut au cours d’une cérémonie conjointe avec Loretta Young, à l’occasion de la sortie de leur film Cafe Metropole. Tyrone n’avait alors que 23 ans et n’était une star majeure que depuis 6 mois. Il grava dans le ciment, "A Sid – Dans les pas de mon père," ce qui était un hommage à son père, l’acteur de théâtre et de cinéma Tyrone Power, Sr.
L’étoile de Tyrone Power sur le Hollywood Walk of Fame peut être trouvée au 6747 Hollywood Blvd. Lors du cinquantième anniversaire de sa mort, Tyrone Power fut distingué par la Cinémathèque Américaine avec la projection, pendant un week-end, de nombre de ses films et de témoignages de ses co-stars et de sa famille. Cet hommage eut lieu à l’Egyptian Theatre de Los Angeles, du 14 au 16 novembre 2008.
Durant les premières années de sa vie, Tyrone Power vécut à Cincinnati. Son père était absent pendant de longues périodes afin d’honorer ses contrats théâtraux. Le jeune Tyrone Power était un enfant maladif et le docteur conseilla aux parents de changer d’air et de se rendre notamment en Californie afin d’améliorer sa santé. La famille déménagea donc en 1915 et la soeur de Tyrone y naquit le 26 août 1915. Ses parents se produisirent ensemble sur les planches et en 1917, leur film, The Planter, sortit sur les écrans. Tyrone Power, Sr., comme il fut plus tard appelé, se trouva absent de son domicile encore plus souvent, sa carrière se passant à New York. Les Powers finirent par se séparer et divorcèrent aux alentours de 1920.
Après le divorce, Patia Power travailla comme comédienne de théâtre. En 1921, à 7 ans, le jeune Tyrone se produisit aux côtés de sa mère dans la pièce, La Golondrina, à San Gabriel, Californie. Quelques années plus tard, la famille retourna à Cincinnati, où elle vécut chez la tante de Patia, Helen Schuster Martin, la fondatrice de l’école d’art dramatique Schuster-Martin. La mère de Tyrone subvint aux besoins de la famille en devenant professeur de diction et d’art dramatique à la Schuster-Martin School. Pendant plusieurs années, à ses moments perdus, elle donna des cours de diction et de théâtre à son fils. Tyrone Power grandit dans l’entourage de l’école Schuster-Martin, avec sa mère et sa tante Helen, son mari William et leurs deux enfants, ses cousins, Roberta et William [Bill].
Tyrone Power fréquenta les écoles catholiques de Cincinnati jusqu’au lycée Purcell en 1931. Après son baccalauréat, il décida de rejoindre son père pour apprendre auprès de lui, tout ce qu’il pouvait retirer d’un des acteurs de théâtre les plus respectés.
Tyrone Power rejoignit ainsi son père à l’été 1931, après en avoir été séparé par le divorce survenu plus de 10 ans plus tôt. Son père subit une crise cardiaque en décembre 1931 et décéda dans les bras de son fils , alors qu’il répétait pour la pièce, The Miracle Man. Tyrone Power Jr., comme on l’appela alors, décida alors de poursuivre dans la carrière d’acteur. Il frappa à toutes les portes pour trouver du travail en tant qu’acteur et comme de nombreux contacts connaissaient bien son père, ils lui apportaient plutôt de la compassion pour le décès de son père mais pas de travail. Il apparut néanmoins dans un petit rôle en 1932 dans Tom Brown of Culver, un film dont la vedette était l’acteur Tom Brown. Cette expérience dans ce film ne lui ouvrit pas pour autant les portes, en dehors d’un rôle figuratif dans Flirtation Walk, et il se trouva sevré de rôles au cinéma et dut se contenter d’apparitions fortuites sur les planches de théâtres locaux. Découragé, il suivit les conseils d’un ami, Arthur Caesar, et se rendit à New York pour y tenter sa chance comme acteur de théâtre.
Tyrone Power se rendit à Hollywood en 1936. Le réalisateur Henry King fut impressionné par son physique et sa prestance et insista pour que Tyrone passa une audition pour le rôle principal de Lloyd's of London, un rôle qui était destiné à Don Ameche. Malgré les réserves qu’il émit, Darryl F. Zanuck, décida d’aller de l’avant et de donner le rôle à Tyrone Power, et ce une fois qu’Henry King et l’éditrice de la Fox, Barbara McLean, l’eurent convaincu que Tyrone avait une plus grande présence à l’écran que Don Ameche. Tyrone Power apparut en 4ème position sur l’affiche du film, mais il avait beaucoup plus de temps de présence à l’écran qu’aucuns des autres acteurs du film. Il arriva à la première du film, en parfait inconnu et en ressortit en star, ce qu’il restera pour le reste de sa carrière.
Tyrone Power enchaîna les succès de 1936 à 1943, quand sa carrière fut interrompue par son service militaire. Durant ces années, il fut la vedette de comédies romantiques comme Thin Ice et Day-Time Wife; de dramatiques telles Suez, Arènes sanglantes, Le chevalier de la vengeance, La mousson et L’incendie de Chicago ; de comédies musicales comme, La folle parade, La fille du nord et Rose de Broadway ; de westerns, Le brigand bien-aimé (1939) et L’odyssée des Mormons ; de films de guerre, Un Yankee dans la R.A.F. et Ames rebelles ; et, bien sûr, de films d’aventures comme La marque de Zorro et Le cygne noir. Le brigand bien-aimé fut un énorme succès au box-office, mais il reçut quelques critiques pour avoir fictionnalisé et embelli la vie du célèbre hors-la-loi. Le film fut tourné aux environs de Pineville, Missouri et fut le premier film en décors naturels que tourna Tyrone Power et son premier film en technicolor. Avant que sa carrière ne prit fin, il devait tourner 16 films en couleur, dont le film qu’il était en train de tourner quand il décéda. Il fut loué une fois à la MGM en 1938 pour Marie Antoinette. Darryl F. Zanuck fut furibond que la MGM eut utilisé la plus grande star de la Fox dans ce qui n’était, malgré l’affiche du film, qu’un second rôle et il clama haut et fort qu’il ne le prêterait plus jamais. Malgré le fait que ses services furent requis pour incarner Ashley Wilkes dans Autant en emporte le vent, Joe Bonaparte dans L’esclave aux mains d’or, Paris dans Crimes sans châtiment, plusieurs autres films d’ Harry Cohn et par Norma Shearer en personne pour son film The Last Tycoon pour y interpréter Irving Thalberg, Darryl F. Zanuck se tînt à sa décision originale.
En 1939, Tyrone Power fut nommé la deuxième plus grande star du box-office, n’étant surpassé que par Mickey Rooney.
In 1940 la carrière de Tyrone Power prit un tournant dramatique quand son film, La marque de Zorro, fut projeté. Tyrone Power y interprétait le rôle de Don Diego Vega/Zorro, dandy le jour et justicier la nuit. Le rôle avait été rendu célèbre dans les années 1920 par Douglas Fairbanks dans un film muet ayant le même titre. Le film fut un succès et la 20th Century Fox le casta dans de nombreux rôles du même acabit dans les années qui suivirent. Tyrone Power était un bretteur talentueux dans la vraie vie et la scène finale de duel dans La Marque de Zorro fut considérée comme un modèle du genre. Le grand escrimeur d’Hollywood, Basil Rathbone, qui jouait avec lui dans La Marque de Zorro, commenta, "Power était la personne la plus agile avec une épée que j’ai jamais rencontrée devant une caméra. Tyrone aurait pu défaire Errol Flynn dans un tricorne."
La carrière de Tyrone Power fut interrompue en 1943 par le service militaire. Il se présenta à la marine pour effectuer ses classes à la fin 1942 mais il fut renvoyé, à la demande de la 20th Century-Fox, pour terminer un autre long métrage, Requins d’acier, un film patriotique qui devait sortir en 1943. Il fut crédité dans ce film sous l’intitulé, Tyrone Power, U.S.M.C.R. (United States Marine Corps Reserve) et le film servit de propagande pour enrôler de nouvelles recrues.
En août 1942, il s’engagea dans le corps des Marines. IL fut cantonné au Marine Corps Recruit Depot de San Diego et suivit le peloton des officiers à la base de Quantico, où il fut nommé second lieutenant le 2 juin 1943. Comme il avait déjà effectué en solo 180 heures de vol avant de s’engager dans la Marine, Tyrone Power n’eut qu’à suivre une courte formation intensive dispensée à la Naval Air Station Corpus Christi, au Texas, où il gagna ses galons et fut promu Premier lieutenant.
Tyrone Power fut affecté au Marine Corps Air Station Cherry Point en juillet 1944 et fut assigné au groupe de transport VMR-352 en tant que copilote d’un R5C. L’escadron fut transféré à la Marine Corps Air Station El Toro en Californie en octobre 1944. Il y fut réassigné au VMR-353 et rejoignit son unité à Kwajalein en février 1945. Il y conduisit un avion cargo et extirpa des marines blessés des champs de bataille d’Okinawa et Iwo Jima.
En récompense des services effectués, Tyrone Power reçut l’ American Campaign Medal, l’ Asiatic-Pacific Campaign Medal avec deux étoiles de bronze et la World War II Victory Medal. Il revint aux Etats-Unis en novembre 1945 et fut libéré des obligations militaires en janvier 1946. Dans la réserve, il fut promu au rang de capitaine, le 8 mai 1951 mais ne fut pas remobilisé pour la guerre de Corée.
Dans la lettre d’information de juin 2001 du Marine Air Transporter, Jerry Taylor, un instructeur de vol en retraite du corps des Marines, se rappellait de la seconde guerre mondiale. Il y parlait de l’entraînement qu’il dispensa au pilote Tyrone Power, affirmant qu’ "Il était un excellent élève, qui n’oubliait jamais une procédure que je lui avais montrée ou quelque chose que je lui avais dit." D’autres personnes qui avaient servi à ses côtés commentèrent qu’il était respecté par ceux avec qui il servait.
En dehors des rediffusions de ses films, Tyrone Power ne fut pas présent à l’écran de son entrée dans les Marines à 1946, date à laquelle il fut la co-star de Gene Tierney dans Le fil du rasoir, une adaptation du roman de W. Somerset Maugham du même nom.
Pour le film suivant qui sortit, le film noir, Le charlatan, Tyrone eut à bagarrer âprement pour qu’il soit tourné. Darryl F. Zanuck était réticent à l’idée de lui permettre de faire ce film ; son apparente élégance et ses manières charmeuses avaient été une remarquable image de marque pour le studio et Zanuck craignait que ce rôle sombre puisse noircir l’image de Tyrone Power. Zanuck accepta finalement, lui octroyant toute l’attention d’un film de série A, alors que ce film ne valait guère plus normalement qu’un film de série B. Le movie fut dirigé par Edmund Goulding, et, bien que le film fut un flop au box-office (Zanuck n’en fit pas de publicité et le retira des circuits), Tyrone Power reçut des critqiues parmi les plus dithyrambiques de sa carrière. Le film est sorti en DVD en 2005 après des années de bataille judiciaire et Tyrone Power fut de nouveau encensé par les critiques cinématographiques du 21ème siècle.
L’incursion de Tyrone Power dans le film noir fut de courte durée puisque son film suivant, un film en costume, fut Capitaine de Castille, dirigé par Henry King, qui le dirigea dans 11 films. Après avoir tourné quelques comédies romantiques, That Wonderful Urge (avec Gene Tierney, sa co-star de Le fil du rasoir) et The Luck of the Irish (avec Anne Baxter), Tyrone Power se retrouva de nouveau dans des films d’aventures - La rose noire et Echec à Borgia.
A l’avénement des années 1950, Tyrone Power devenaient de plus en plus insatisfait par les films qu’il tournait, comme Guerillas et La dernière flèche. Aussi en 1950, il traversa l’Atlantique en direction de l’Angleterre pour y interpréter le rôle titre de Mister Roberts, à guichets fermés, pendant 23 semaines, au London Coliseum.
Ses films avaient été rentables pour la Fox et, afin de l’inciter à renouveler son contrat, ils lui offrirent le rôle principal de La tunique. Il le refusa (le rôle échut finalement à Richard Burton) et le 1er novembre 1952, prit la route pour une tournée nationale de 10 semaines avec John Brown's Body, une dramatique avec 3 personnages récitant des poèmes de Stephen Vincent Benét, pièce adaptée et dirigée par Charles Laughton avec Tyrone Power, Judith Anderson et Raymond Massey. La tournée fut un succès, la pièce étant représentée à 65 reprises entre février et avril 1953 au New Century Theater à Broadway. Une deuxième tournée de 4 mois commença en octobre 1953 avec cette fois, Raymond Massey et Anne Baxter.
Son studio lui permit de rechercher ses propres rôles à l’extérieur de sa sphère d’influence, avec l’obligation de tourner son 14ème long métrage avec la Fox entre ses divers projets. C’est ainsi qu’en 1953 il tourna Le gentilhomme de la Louisiane pour Universal Studios, tout en négociant un pourcentage des recettes, empochant ainsi un million de dollars pour le film. De même en 1953, l’actrice par ailleurs productrice, Katharine Cornell, le casta dans le rôle de l’amant dans The Dark is Light Enough, un drame en vers du dramaturge anglais Christopher Fry. L’intrigue de la pièce se situait en Autriche en 1848. Entre novembre 1954 et avril 1955, il participa, aux Etats-Unis et au Canada, à une tournée dans ce rôle, tournée qui prit fin par 12 semaines de représentations à l’ ANTA Theater de New York et deux semaines au Colonial Theater de Boston. Sa performance dans la pièce de Julian Claman, A Quiet Place, qui prit place au National Theater de Washington, à la fin de 1955, fut chaudement accueillie par les critiques. w
Tant que soufflera la tempête, le dernier film que fit Tyrone Power sous contrat avec la Fox, sortit sur les écrans en 1955 et la même année vit également la sortie de Ce n’est qu’un au-revoir, un film reconnu de John Ford, tourné sous label Columbia Pictures. En 1956, l’année où Columbia sortit Tu seras un homme, mon fils, un autre grand succès de la star, il retourna en Angleterre pour interpréter le débauché Dick Dudgeon, dans une reprise de la pièce de George Bernard Shaw, The Devil's Disciple pendant une semaine à l’Opera House de Manchester et 19 semaines au Winter Garden de Londres.
Son ancien patron, Darryl F. Zanuck, le persuada d’accepter le rôle principal de Le soleil se lève aussi (1957), adapté du roman d’Ernest Hemingway. La même année sortit Abandon Ship et le film de John Ford, Pour que les autres vivent (dans lequel il n’était que le narrateur). Le dernier rôle de Tyrone Power sera finalement l’un de ses rôles les plus appréciés, à savoir celui de Leonard Vole, la personne accusée de meurtre dans le film basé sur un roman d’ Agatha Christie, Témoin à charge, film dirigé par Billy Wilder. Le critique cinématographique du National Post, Robert Fulford, commenta la "superbe performance" de Power comme étant celle d’ "un superbe et miteux exploiteur de femmes", rôle qui était en complet contraste avec ses premiers rôles d’aventuriers romantiques. Le film fut bien reçu par la critique et fut un succès au box-office. Tyrone Power remonta sur les planches en mars 1958 pour incarner le rôle principal dans l’adaptation par Arnold Moss, de la pièce de George Bernard Shaw, écrite en 1921, à savoir : Back to Methuselah.
Tyrone Power était l’un des célibataires d’Hollywood les plus recherchés quand il épousa l’actrice française Annabella (née Suzanne Georgette Charpentier) le 23 avril 1939. Ils s’étaient rencontrés au sein de l’écurie de la Fox et après avoir tourné ensemble dans Suez. Dans une autobiographie, Annabella raconta que Zanuck "n’arriva pas à enrayer l’amour de Tyrone pour moi, ou mon amour pour Tyrone." Sa relation extramaritale avec Judy Garland est censée avoir contribué à la rupture de son mariage . Cependant, les proches du couple affirmèrent qu’il y avait aussi d’autres raisons à leur rupture. J. Watson Webb, un ami proche et éditeur de la 20th Century Fox, maintînt dans une biographie, qu’une des raisons de l’échec de leur mariage fut l’impossibilté d’ Annabella à lui donner un enfant. Il affirma qu’il n’y avait pas d’animosité dans le couple. Dans l’édition de mars 1947 de Photoplay, Tyrone était interviewé et affirmait qu’il désirait une maison et des enfants. Annabella répandit un autre éclairage sur la situation dans une interview qu’elle fit au magazine Movieland en 1948. Elle affirma que, "Nos problèmes commencèrent parce que la guerre débuta plus tôt pour moi, une française d’origine, que pour les américains." Elle expliqua que les nuages de la guerre au-dessus de l’Europe la rendaient triste et irritable, et afin de vider son esprit, elle commença à accepter de travailler sur les planches, ce qui la tînt souvent éloignée de la maison, pendant des semaines, ou même une fois, pendant des mois d’affilée. "C’est toujours difficile de pointer du doigt le moment ou l’endroit où le mariage commença à se déliter," dit-elle. "Mais je pense que cela commença à ce moment. Nous fûmes très tristes à ce sujet, tous les deux, mais nous savions que l’on étaient en train de s’éloigner l’un de l’autre? Je n’ai jamais pensé à ce moment – et je ne le pense toujours pas maintenant – que ce fut sa faute ou la mienne." Le couple essaya de sauver son mariage quand Tyrone Power revint du service militaire, mais il ne parvint pas à le faire. Annabella affirma qu’il avait trop changé durant la guerre. Ils furent légalement séparés à la fin de 1946 et divorcèrent quelques années plus tard.
Suite à sa séparation d’avec Annabella, Tyrone Power entreprit une relation avec Lana Turner qui dura quelques années. Alors qu’il était, en 1948, en voyage d’agrément en Europe et en République Sud-Africaine, il vit et tomba amoureux de Linda Christian, à Rome. Lana Turner affirma que, quand Tyrone Power fit son voyage d’agrément en Europe et en Sud-Afrique, c’est au cours d’un repas avec Frank Sinatra, qu’il apprit la relation qu’elle entretenait avec le crooner. Lana Turner affirma aussi qu’il y avait trop de coïncidence à la présence de Linda Christian dans le même hôtel que Tyrone et elle supputa fortement que Linda avait obtenu l’itinéraire de Tyrone par la 20th Century Fox.
Tyrone Power et Linda Christian se marièrent le 27 janvier 1949 à l’église de Santa Francesca, avec une foule de fans estimée entre 8,000 à 10,000 personnes, vociférante à la sortie de l’église.Linda Christian fit trois fauches couches avant de donner naissance à une fille, Romina Francesca Power, le 2 octobre 1951. Une deuxième fille, Taryn Stephanie Power, naquit le 13 septembre 1953. Au moment de la naissance de Taryn, l’union des Power était en lambeaux. Dans son autobiographie, Linda Christian impliqua l’échec de son mariage aux relations extramaritales de son mari. Cependant, elle reconnut une relation avec Edmund Purdom, qui créa une grave tension entr’elle et son mari. Ils divorcèrent en 1955.
Après son divorce d’avec Linda Christian, Tyrone Power eut une longue relation amoureuse avec Mai Zetterling, qu’il avait rencontrée sur le tournage d’Abandon Ship. A ce moment de sa vie, il clamait haut et fort qu’il ne se remarierait plus, parce qu’il avait été ruiné par ses deux premières expériences. Il commença aussi une relation avec l’actrice britannique Thelma Ruby. En 1957, cependant, il rencontra Deborah Ann Montgomery Minardos. Ils se marièrent le 7 mai 1958 et elle tomba rapidement enceinte.
En septembre 1958, Tyrone Power et son épouse se rendirent à Madrid et Valdespartera, Espagne, pour tourner le film épique, Salomon et la reine de Saba, réalisé par King Vidor. Elle se montrait inquiète de l’état de santé de Tyrone et lui demanda de ralentir ses activités, mais il décida de poursuivre le tournage. Il avait filmé 75% de scènes du film quand il fut frappé par une puissante crise cardiaque, alors qu’il tournait une scène de duel avec son ami, George Sanders. IL décéda sur le route de l’hôpital. Yul Brynner le remplaça au pied levé dans le rôle du roi Salomon. Le réalisateur du film reprit quelques scènes que Tyrone Power avait tournées et tout spectateur qui serait quelque peu observateur peut l’apercevoir dans certaines scènes, particulièrement au milieu de celle du duel.
Le dernier rôle de Tyrone Power lui était familier, avec une épée à la main. Il est surement plus reconnu comme acteur de films d’aventures et, bien sûr, il était l’une des plus fines lames d’Hollywood. Le réalisateur Henry King dit, "Les gens semblent toujours se souvenir de Ty avec une épée à la main, bien qu’il me dit un jour qu’il voulait être un acteur de caractère. Il était en fait très bon – parmi les meilleurs bretteurs qui apparurent jamais dans des films."
Tyrone Power fut enterré au cimetière d’Hollywood, le soir du 21 novembre 1958, avec un service militaire. Volant au-dessus de la cérémonie, il y avait Henry King, qui l’avait dirigé dans 11 films. Presque 20 ans auparavant, Tyrone avait volé avec Henry King, dans l’avion du réalisateur, vers le set de tournage de Jesse James dans le Missouri. Ce fut à cette occasion que Tyrone Power avait connu sa première expérience avec l’aviation, activité qui devait devenir l’une des plus importantes de sa vie, aussi bien dans les Marines que dans sa vie privée. Dans la préface du livre de Dennis Belafonte, The Films of Tyrone Power, Henry King dit, "Connaissant son amour pour l’aviation et étant conscient que j’étais à l’initiative de cet amour, j’ai décidé de survoler la cérémonie funéraire et le cimetière et ainsi sentir qu’il était avec moi." Tyrone Power repose, près d’un petit lac, dans une des parties les plus belles du cimetière. Sa tombe ne comporte qu’une stèle, en forme de banc de marbre. Sur la pierre tombale figurent les symboles de la comédie et de la tragédie, avec l’inscription "Bonne nuit, doux prince." Sur sa tombe, Laurence Olivier lut le poème "High Flight."
Le testament de Tyrone Power, ouvert le 8 décembre 1958, contenait une disposition quelque peu inhabituelle. Il souhaitait, après sa mort, que ses yeux furent donnés à la fondation d’ Estelle Doheny Eye, pour toute utilisation que la fondation jugerait utile de faire, que ce soit même une transplantation de cornée à une personne vivante ou pour des études rétiniennes.
Deborah Power donna naissance à leur fils, Tyrone Power IV, le 22 janvier 1959, quelque deux mois après la mort de Tyrone.
Tyrone Power fut l’un des 100 acteurs les plus rentables au box-office de tous les temps.
Tyrone Power eut l’honneur de mettre ses empreintes de mains et de pieds dans le ciment du Grauman's Chinese Theater le 31 mai 1937. Ce fut au cours d’une cérémonie conjointe avec Loretta Young, à l’occasion de la sortie de leur film Cafe Metropole. Tyrone n’avait alors que 23 ans et n’était une star majeure que depuis 6 mois. Il grava dans le ciment, "A Sid – Dans les pas de mon père," ce qui était un hommage à son père, l’acteur de théâtre et de cinéma Tyrone Power, Sr.
L’étoile de Tyrone Power sur le Hollywood Walk of Fame peut être trouvée au 6747 Hollywood Blvd. Lors du cinquantième anniversaire de sa mort, Tyrone Power fut distingué par la Cinémathèque Américaine avec la projection, pendant un week-end, de nombre de ses films et de témoignages de ses co-stars et de sa famille. Cet hommage eut lieu à l’Egyptian Theatre de Los Angeles, du 14 au 16 novembre 2008.
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Re: Tyrone Power (1914–1958)
metek a écrit :The Mark of Zorro (1940) - Tyrone Power
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Re: Tyrone Power (1914–1958)
ESC a sortie en Octobre Tant Que Soufflera La Tempête(1955) d'Henry King avec Susan Hayward et Tyrone Power ,qui pourrait se décrire comme un western Sud-africain
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Re: Tyrone Power (1914–1958)
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Re: Tyrone Power (1914–1958)
Je viens de le revoir dans l'excellent film d'espionnage Courrier Diplomatique (1952) d'Henry Hattaway d'après Peter Cheyney ou il croise deux débutants nommé Charles Bronson et Lee Marvin !!!
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Re: Tyrone Power (1914–1958)
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Tyrone Power, Linda Darnell, and Jane Darwell in Brigham Young (1940)
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Re: Tyrone Power (1914–1958)
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Tyrone Power snagged by columnist Louella Parsons on her radio show.
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Tyrone Power, Micheline Presle-Guérillas (American Guerrilla in the Philippines 1950)
Tyrone-Power- Julie-Adams- Le Gentilhomme de la Louisiane-The-Mississippi-Gambler-(1953)
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