Jules WHITE (1900-1985)

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DEMERVAL
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Jules WHITE (1900-1985)

Message par DEMERVAL »

Jules White, né Jules Weiss, le 17 septembre 1900 à Budapest, Hongrie, commença à travailler dans l’industrie cinématographique dans les années 1910, en tant qu’enfant star, pour Pathé Studios. Il apparut dans un petit rôle en soldat confédéré dans le film référence du cinéma muet, Naissance d’une Nation (1915). Vers les années 1920, son frère Jack White était devenu un producteur de comédie reconnu pour Educational Pictures et Jules travailla pour lui comme éditeur de film. Jules devint réalisateur en 1926 et se spécialisa dans les comédies.
En 1930, Jules White et son ami d’enfance Zion Myers migrèrent vers les studios de la Metro-Goldwyn-Mayer. Ils conçurent et coréalisèrent, pour la MGM, les fantaisistes Dogville Comedies, qui mettaient en scène des chiens dans des satires de récents films hollywoodiens (comme The Dogway Melody et So Quiet on the Canine Front). White et Myers coréalisèrent le long métrage de Buster Keaton, Sidewalks of New York (1931) et lancèrent une série de "Goofy Movies," parodies en une bobine de mélodrames de l’époque du muet.
En 1933, Jules White fut nommé chef de la division court métrage de la Columbia Pictures, qui devint l’usine la plus prolifique d’Hollywood à produire des comédies. A une période où les cinémas programmaient plus de longs métrages, peu de courts métrages comiques étaient encore produits; vers la moitié des années 1930 les trois grands producteurs de comédies — Hal Roach, Educational Pictures et Universal Pictures —réduisirent leurs opérations. En contraste, en 1938 le département des comédies en deux bobines de Columbia était si occupé que Jules White la scinda en deux unités distinctes. Jules White produisit pour la première unité et Hugh McCollum (ex secrétaire exécutif du patron de Columbia, Harry Cohn) pour la seconde. Les stars comiques de Columbia alternèrent entre les unités de Jules White et Hugh McCollum.
Hugh McCollum prenant en charge certaines tâches administratives Jules White eut la liberté de poursuivre son premier amour, à savoir la réalisation. Il commença à réaliser des courts métrages pour Columbia en 1938 et devait devenir le réalisateur le plus prolifique du département. Ses films sonores furent réalisés selon une approche qui avait trouvé ses racines dans le film muet. L’action visuelle allait et venait très vite et les acteurs étaient coachés pour faire de grands gestes et pour réagir promptement. Cette emphase pour des comédies fonctionnait bien dans le contexte adéquat mais pouvait s’émousser et devenir choquante quand poussée trop loin. Jules White fut généralement mis sous pression pour tourner ses productions en quelques jours, aussi très souvent White le producteur modérait White le réalisateur et les violents gags farfelus restèrent. De toute évidence, les spectateurs aimaient ces courts métrages comiques bruyantes et Columbia en produisit plus de 500 en un quart de siècle.
La comédie physique était la norme des courts métrages de Jules White. Quelques-uns de ses gags personnels favoris furent utilisés à répétition au fil des ans: un comédien arrêté proteste toujours, "Je vais me trouver un avocat bon marché!" Ou la star se heurtait accidentellement avec le méchant et s’excusait, "Désolé, monsieur, un homme me poursuivait... vous êtes cet homme!" Le gag le plus familier de Jules White est probablement celui dans lequel l’acteur est frappé au derrière par un objet pointu et s’écrie, "Aidez-moi, aidez-moi! Je perds mon âme!"
Le style de Jules White est plus évident dans la palanquée de courts métrages en deux bobines qu’il fit avec Wally Vernon et Eddie Quillan. Vernon et Quillan étaient de vieux professionnels dont les abilités de danseurs en faisaient des comédiens spécialement agiles. Jules White capitalisa sur cet état de fait en les mettant en scène dans des comédies ‘tarte à la crème’ telles que l’on en avait plus vues depuis le temps du muet, avec des stars et des seconds rôles chutant sur le derrière, croisant leurs yeux, étant atteints par des projectiles salissants, se battant à mains nues et étant mis KO film après film. Ces comédies furent les projets de Jules White: il continua à faire des courts métrages de Vernon et Quillan bien longtemps après que toutes ses autres séries avaient pris fin.
Dans les années 1950, Jules White travaillait si vite et si économiquement qu’il pouvait tourner une comédie sur une journée. Sa procédure standard était de louer des prises de vue de films anciens et tourner quelques nouvelles scènes, en utilisant souvent les mêmes acteurs, les mêmes décors et les mêmes costumes. Une "nouvelle" comédie de 15 minutes pouvaient contenir jusqu’à des extraits de trois films anciens. Bien que les comédies de Jules White des années 1950 étaient en tous points identiques à celles des années 1940, il fit aussi quelques films à partir de rien dont des comédies en 3 D, Spooks! et Pardon My Backfire (1953), tous deux avec The Three Stooges, et Down the Hatch, avec le comique dialectique Harry Mimmo.
En 1956, alors que les autres studios avaient abandonné la production de courts métrages, Jules White avait le champ libre et expérimenta de nouvelles idées. Nombre de ses comédies des Stooge consistaient maintenant à quelque chose d’entièrement nouveau, mêlant science-fiction et thèmes musicaux comme des références au rock and roll. Jules White lança même une nouvelle série, "Girlie Whirls," faites sur mesure pour la comédienne Muriel Landers; seul un film fut fait avant que Jules White ne la réaffecte aux comédies des Stooges.
Columbia ferma son département courts métrages à la fin de 1957. Jules White se recycla à la télévision dans le département Screen Gems de Columbia au début des années 1960, en créant en 1962 la sitcom Oh! Those Bells et en co-produisant son épisode pilote avec son frère Sam White, mais il prit rapidement sa retraite en disant, "Qui a besoin d’une telle foire d’empoigne?"
Presque 40% des œuvres de Jules White mirent en scène les Three Stooges; les autres films comprenaient des stars comme Buster Keaton, Andy Clyde, Harry Langdon, Hugh Herbert, Vera Vague et El Brendel. A ce jour, seuls les courts métrages avec les Stooges, Charley Chase et Keaton sont sortis en vidéo.
Jules White décéda le 30 avril 1985 des suites de la maladie d’Alzheimer à Van Nuys, Californie. Il est enterré au Hollywood Forever Cemetery. Jules White s’était marié à deux reprises, avec Margaret avec laquelle il eut deux fils, Harold et Richard et du 19 novembre 1967 à sa mort avec Judith Pivar.
Sa contribution au western fut la suivante :
The Spoilers de Colin Campbell (1914), rôle indéterminé
Naissance d’une nation de D.W. Griffith (1915), un soldat confédéré
DEMERVAL
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