et ben, quel parcours du combattant pour un non spaghetophile comme moi ! A peine de retour sur le forum, j'ai pris la technique de Musselshell : 1/9, 2/9 de youtube... heureusement la bande son est de bonne qualité et je me suis surpris à bien saisir le sens des dialogues, puis plus d'une 1h30 pour lire tous ces messages et ben j'men serais jamais cru capable, alors j'espère qu'après avoir lu ces quelques lignes d'apport d'un jeune amateur US ( non non y'a pas de contradiction là dedans
) vous ne me tirerez pas tout de suite à boulets rouges !
Alors tout d'abord je tiens à dire que j'ai trouvé ce film déjà plus plaisant à voir que
Le grand silence, sur lequel je n'étais pas intervenu par respect pour les amateurs Italiens, après 45 minutes j'ai décroché tellement j'en attrapais des boutons ! Ici j'ai réussi à tenir le coup avec des bons moments et d'autres largement moins moins, je n'irai pas jusqu'à parler de fascination loin de là mais "ça se regarde" comme disent les jeunes de nos jours. Une première impression d'ensemble, j'ai trouvé quand même très copié Leone dans le genre
Pour une poignée de dollars, pourtant Tepepa tu disais
Pas grande chose à voir avec Leone
, j'ai peur de pas tout comprendre ... je trouve le scénario très calqué et juste "réadapté", de plus bien moins réussi. Pour n'en citer que quelques unes le coup de la ville à double domination et de l'attachement aux paysans/femmes qui vivent dans la misère, le passage à tabac et le retour final ... tous ces deux éléments sont déjà pourtant présents chez Leone et sont centraux ici.
Quelques innovations tout de même et surtout l'incroyable coup de la gatling dans le cercueil, absurde vous avez dit ? Oui ...
Sartana disait au début du débat :
Il n'est pas là pour raconter sa vie
et pour réjouir Tuco je dirais même qu'il tire ... et tire ... et re-tire ! On a affaire à Super Django, chose qui m'a bien fait marrer dans la scène d'ouverture avec les Texans au foulard rouge ( d'ailleurs pour la question de l'interprétation fasciste etc le rouge c'est quand même très coco ), c'est qu'il y a 2 coups de feu ( je l'ai repassé 3 fois ) et 4 mecs qui tombent, d'ailleurs j'avais l'impression de me revoir en train de tomber étant petit à jouer au gendarme et au voleur, même les cris étaient similaires
De même la scène du fort, 3-4 bandidos dans le chariot 8-10 morts d'un coup en une seule salve ... sont forts ! et puis le coup de la prise de l'or, 40 soldats y passent au moins, on fait du rentre dedans pas possible, mais y'a qu'un mex qui se prend une balle perdu j'avais envie de dire ... "enfin". Bref on casse les codes du genre ... si vous voulez, c'est absurde d'accord et moi ça me fait bien marrer mais ça fait que je n'arrive pas à y croire plus de 10 secondes ...
L. tu parlais d'une
photographie flamboyante
flamboyante dans quoi ? Dans le désenchantement ? Déjà les deux termes me paraissent un peu contradictoires et je n'ai pas remarqué une qualité particulière de la photographique, dans mon esprit, ça reste "très italien" sans ni plus ni moins de jugement de valeur.
Pour ce qui est des inspirations on a vraiment eu le droit à tout, parfois je suis d'accord mais pour la majorité je trouve qu'on affabule beaucoup et aller jusqu'à parler de
VERA CRUZ, Pike ça le fait tousser et moi ça me donne vraiment mal au ventre ...
D'un certain point de vue néanmoins je concède certaines qualités à ce film, certaines inspirations fructueuses de Corbucci à la mise en scène, Musselshell et Inisfree ( je crois ) en ont je trouve très bien parlé. Cependant je trouve qu'il y a de nombreuses maladresses, et surtout que l'absurdité va parfois bien jusqu'à un point, qu'on démonte les codes du western original d'accord mais je pense qu'il y a des codes là aussi dans cette activité, Leone l'a parfaitement réalisé en sachant rester dans certains cadres et ne pas se laisser aller à tout et n'importe quoi. Je n'irai pas jusqu'à parler de nanar comme l'a fait Mortimer ( contribution épurée au grand maximum par un repenti du spagh ?
) mais je trouve qu'il reste et de loin un film de cinéma de quartier, à prendre en grande majorité au premier degré puisque même au niveau des personnages tout reste très superficiel. Là où les fameux blockbusters d'aujourd'hui font dans l'esbrouffe d'effets spéciaux, dans les années 60, Corbucci déjà à sa manière poussait toujours plus loin, tout est question d'échelle est de temporalité ...
Ah oui j'allais oublié aussi, la musique ... elle me trotte toujours dans la tête d'ailleurs mais j'aurais envie de dire qu'elle est trop "présente" comme si Corbucci avait voulu forcer les sentiments du spectateur en la collant à gauche et à droite dés qu'il y avait un changement de ton, j'ai trouvé ça très palpable surtout au début.
" Leboeuf j'te conseille de pas te trouver sur ma route ou tu t'rendras compte que j'suis pas encore fini et que j'ai encore une bonne dose de dynamite dans les poings !"