yves 120 a écrit :
Quelques fois vaut mieux " se taire que stère "
Tout dépend comment on manipule !! .
yves 120 a écrit :
Quelques fois vaut mieux " se taire que stère "
kiemavel a écrit :Où, les stères de bois ? quand même pas en MP. Hey, faut le dire si on peut faire des équipes (moi aussi je vais prendre un nègre )pass a écrit :Je débarque ici , parce que je viens livrer quelques stères de bois pour l'ami HART pour qu'il vous aligne avec sa super plume digne d'un bon vieux colt 45 !! .
Et bien ça c'est une bonne nouvelle !chip a écrit :Je n'avais pas trop aimé le film à sa sortie, revu à la hausse grâce aux intervenants de cette rubrique, merci. Il n'entre cependant pas dans mon TOP TEN.
chip a écrit : Je n'avais pas trop aimé le film à sa sortie, revu à la hausse grâce aux intervenants de cette rubrique, merci. Il n'entre cependant pas dans mon TOP TEN.
Vrai.Jean-Louis a écrit :chip a écrit : Je n'avais pas trop aimé le film à sa sortie, revu à la hausse grâce aux intervenants de cette rubrique, merci. Il n'entre cependant pas dans mon TOP TEN.
Merci chip...!
Quand à moi, je dois avouer que ce n'est jamais plaisant d'avoir à admettre ses propres limites.
Je renonce à rentrer dans la discussion...
Sauf que,
je me demande si à force de rechercher la signification de tous choses dans ce film on ne se retrouve pas dans
la même situation que David Hemmings dans Blow Up d'Antonioni : à force d'agrandir sa photo du parc, l'image de plus en plus floue
laisse de plus en plus de place à l'imagination.
Le spectateur finissant par y trouver ses propres interrogations...
Et bien cette comparaison me convient car j 'aime assez ce domaine du " pourquoi " , qui nous emmène loin comme tu dis même très loinmusselshell a écrit :Yves@
Il y a un point commun fondamental entre Ford et Eastwood: ils sont à la fois réacs et profondément humanistes...on pourrait dire compliqués...
Les deux montrent les noeuds de contradiction entre civilisation/justice/paix/démocratie et une fascination pour le libre arbitre le plus individuel...
La comparaison peut emmener loin!
Pourquoi : "pour passer à autre chose…" ? Cet enchainement d'événements (selon toi inéluctables, je ne suis pas tout à fait d'accord et encore moins avec déterminisme "psychique" mais passons…) il conduit bien à cette fin. C'est un autre film ? Il n'y a précisément pas "d'inéluctabilité du pire" puisque Eastwood a voulu cette fin.HART a écrit :Une précision : c'est dans le cadre de la notion d " inéluctabilité du pire " , précédemment évoquée , que j'ai utilisé le mot " déprimant ".
Cette inéluctabilité , je l'ai perçue dans le film et j'ai relevé les éléments qui , à mon sens , la confortaient.
Il m'est apparu évident que la misère annoncée de la famille Munny , l'équipée des trois " justiciers " , la réaction de l' " autorité " , et la sauvagerie finale s'enchainaient avec une logique absolue.
J'y vois toujours un déterminisme social ou même psychique.
Pour passer à autre chose , l 'ambiguïté de sa conclusion se révèle l'un des éléments les plus intéressants du film.
Ah ; donc c'est parce que ce "Happy End" ne te satisfait pas que tu l'oubliais de l'enchainement d'événements. Encore, tu me dirais : "cette "arrivée" n'est pas satisfaisante venant après cette succession d'évènements..." mais ce n'est pas tant qu'elle te semble invraisemblable (je reviendrais notamment sur le gunfight) parce que c'est moins les éléments factuels qui ne te plaisent pas que la morale véhiculée. Au moins en apparence, on nage en plein paradoxe à moins de considérer que la mort de Munny ne serait pas déprimante, elle ; mais légitime : "…regretter que Munny survive" au nom "d'une morale attendue". À la fin d'un tel film, on ne devrait pas en être à porter un jugement moral sur ce personnage (c'est facile à dire, je sais). Pour préciser un peu, au sujet du "tueur d'innocents", je te dirais comme Musselshel qu'il n'y a pas d'innocents ; il n'y a que des gens qui n'avaient pas à être là : le propriétaire du "trou à rats" et même le "faux coupable" qui n'avait qu'à mieux évaluer le préjudice subit par la prostitué (j'en rajoute un peu). Munny n'est pas le responsable de ce qui se produit (Musselshel -encore lui- a bien relevé les processus collectifs qui conduisent à ce qu'il advient en cours de route…et finalement). Je ne suis pas non plus en train de dire "tous coupables" ce qui pourraient être pour le coup déprimant … et encore, de tels oeuvres ne sont pas "déprimantes" mais instructives .On peut y voir un vrai " happy end " , puisque l'on nous indique que l'accès de violence montré n'était qu'une nouvelle parenthèse dans l'existence de Munny , qu'il a changé de vie et est devenu prospère.
Il est permis d'imaginer qu'il vivra de nouveau en conformité avec les principes de sa défunte épouse.
On peut aussi regretter que , à l'encontre d'une morale attendue , Munny survive au carnage.
Qu'un tueur d'innocents finisse sa vie riche et impuni est une idée , certes pas nouvelle , mais originale voire séduisante ( pas de morale non plus derrière ce mot ) dans l'optique de la démythification du genre.
Je ne vois pas de triomphe et surtout nier comme tu le fais que Eastwood a fait voler en éclats quelques "schémas" rien que pour cette fameuse séquence qui serait fantaisiste, cela révèle de la mauvais foi… Et je ne vois pas pourquoi il faudrait forcément qu'il se "tienne à carreau" tout du long et soit d'une rigueur absolue. Tu aimes Ford ? mélange de sérieux et d'humour et même jusque dans les films les plus épurés, il y a des moments de relâchement (Law and Order…Eh oui pour l'humour également).Mais pour aboutir à cette conclusion finalement assez fascinante , Eastwood doit résoudre l'insoluble : comment convaincre du triomphe de Munny en conservant la rigueur affichée de son approche ?
A mon avis , il ne s'en sort pas , évidemment.
Quoiqu'en on dise , ce qu'il nous montre est bien conforme aux schémas dont certains prétendent qu'il dénonce.
Là, je te suis partiellement. Il sort vainqueur d'un gunfight contre des hommes armés qu'il surprend et que manifestement pour certains il terrifie mais un contre six, même si certain ont le "trac", ça fait beaucoup. Par contre, "encore plus extravagant…" Non, pas du tout. Sans aller chercher très loin, dans Josey Wales, il y a au moins une séquence totalement invraisemblable pour le coup (le retour au ranch lorsqu'il est attaqué par les soldats)…et c'est un exemple parmi bien d'autres. Évidemment, ce n'est pas parce que d'autres ont fait pire, qu'il faut faire mal mais je te dirais par ailleurs que la vraisemblance tout comme la morale ne m'intéresse plus à ce stade du récit.Le " gunfight " attendu , il nous l'inflige bien , encore plus extravagant que ceux que l'on voit dans la plupart des westerns. Si vous croyez qu'un type ivre peut affronter une demi-douzaine d'hommes armés et expérimentés pour la plupart , et les exterminer , libre à vous , mais ne me demandez pas d'y croire aussi.
L'humilité, je te dirais que je m'en fous mais je te suis sur la simplicité ; évidemment. Mais si tu avais ajouté la rigueur et l'épure, d'une certaine manière -en dépit du gunfight- je trouve que Eastwood est plus fidèle à son sujet que Cahn (toujours pour l'humour…que j'ai aimé mais qui brise un peu l'unité d'un film autrement d'une grande pureté de style).D'ailleurs, puisque c'est toi qui a sorti ce film du placard où il dormait -au moins sur ce forum- sois en remercié... (je n'en avais jamais entendu parler)Le rapprochement avec " Law and order " me semble pertinent si l'on considère le contexte et le propos des deux films.
J'ai dit ailleurs combien j'aimais ce film. Parmi les qualités qui m'ont séduit dans le film de Cahn , il y avait la simplicité ( au sens positif du terme ) et surtout l'humilité.
Je n'ai pas trouvé ces qualités chez Eastwood , en fait , j' y ai même trouvé le contraire.