On peut éventuellement dire les choses comme ça...Il est de toutes façons évident que des films comme MNEP ou même IEUFDLO (tourné la même année que The Wild Bunch), ne peuvent mesurer leur "infra-texte" à celui du film de Peckinpah...Qui s'y est mesuré, au niveau de l'"infra-texte" s'entend? Je ne vois guère que la lucidité d'Eastwood dans Unforgiven...et en 1972 le calme coup de génie du tandem Pollack-Redford dans Jeremiah Johnson...fa a écrit :Je crois que la Horde Sauvage ne peut disparaitre aux yeux de leone. Nous sommes dans le symbole, le western de Peckinpah se relevera des attaques du western classique et du Spagh. Leone souligne ici sont soutien à peckinpah.
Mon nom est Personne - Il mio nome è Nessuno - 1973 - Tonino Valerii
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- musselshell
- Castor éclopé
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- Enregistré le : 08 janv. 2006 16:08
Conclusion honnête, dans la mesure où elle découle logiquement de tout ce tu as relevé précédemment. J'aime bien le film pour des raisons somme toute similaires...ceci dit, je ne l'ai pas assez regardé pour entrer dans le vif de la chose, comme de toute évidence tu l'as fait, Pepepa, euh...Tepepa.
Voici un lien vers un article de Inisfree sur son blog, qui effectue une comparaison tout à fait intéressante et inattendue entre "Mon Nom est Personne" et "Broken Flowers"!
http://inisfree.hautetfort.com/archive/ ... 1/mon.html
http://inisfree.hautetfort.com/archive/ ... 1/mon.html
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- Cavalier solitaire
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- Enregistré le : 13 août 2008 14:22
Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
Le film repasse ce jeudi 23 dans l'après-minuit sur la 6.
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- Marshall
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Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
j'ai toujours été bluffé par henry fonda, venant de g"gentils " films, tournant ces westerns plus ".." de leone et autre!
une grande preuve de jeu d'acteur...
une grande preuve de jeu d'acteur...
Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
Oups, me voici tout auréolé!
Désolé pour la qualité de la photo.
Fin de la parenthèse, le film du mois étant Rio Bravo.
Désolé pour la qualité de la photo.
Fin de la parenthèse, le film du mois étant Rio Bravo.
Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
L.. a écrit :TEPEPA
"La fausse naïveté de Personne
« C’est vrai ? » demande t-il tout de blonde candeur quand un abruti lui propose de lui donner un cheval en échange d’un petit service. Les affiches du film font clairement allusion à l’angélisme de Personne : il porte sa selle sur son dos, ça lui fait comme des ailes genre Les Ailes du Désir et la fumée de sa cigarette dessine une auréole au dessus de sa tête. Quand Christophe Gans le mentionne pendant le commentaire audio, Valerii n’a pas l’air au courant. Comme Personne ne fume pas dans le film, c’est peut-être un détail qui a été remarqué et exploité après coup… "
Il me semble (mais je n'ai pas réécouté) que Valerii explique que les ailes de l'ange, c'est une idée de Terence Hill.
De toute façon, le scénario fait explicitement la métaphore, donc c'est plutôt une idée des scénaristes (Gastaldi, mais Leone lui a renvoyé la balle tous les jours sur le script) , écrite dans le texte pour ainsi dire, et les dessins de Renato Casaro, faits à l'époque, le montrent.
L'auréole de fumée n'apparaît pas sur la reproduction, mais ell est présente sur la pochette originale du 33 tours (acheté près de la gare Saint Lazare, septembre 1974).
Je n'ai pas réécouté non plus, mais je me souviens bien de l'hésitation de Valerii quand Gans mentionne ce point. Si cela était écrit dans le scénario, cela tendrait à faire de Valerii un simple exécutant qui n'avait pas compris son film ? Bon on ne va pas aller jusque là quand même, après tout, les souvenirs s'émoussent, le réalisateur peut très bien avoir oublié ce point là.
Sinon, ayant relu mon texte, je me rends compte que j'y avais laissé l'erreur sur Joseph Egger, je corrige donc
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- Cavalier solitaire
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Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
Le film repasse sur NT1 le 21 . L'occasion pour les spécialistes d'attribuer ou de décrire ici les rôles à quelques acteurs cités sur IMDB ( http://www.imdb.com/title/tt0070215/fullcredits#cast ), ce qui permettrait peut-être de les reconnaître d'un film à l'autre.
La voix française de Squirrel est celle de Francis LAX.
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- Cavalier masqué
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Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
Mon nom est personne est une parabole sur les affres de la célébrité et sur l'ambition. Henry Fonda, vieux pistolero qui veut prendre sa retraite, cherche par tous les moyens à se faire oublier, sauf qu'il est victime d'un fan un peu envahissant, Personne ! Traité sur le mode de la comédie à l'italienne, transalpins qui savent mieux que personne, narrer des sujets sérieux sur le mode humoristique, Mon nom ... déplaira toujours fortement aux irréductibles du western américain, qui a rarement fait dans l'humour !
Au-delà de la narration cinématographique, fait de clins d'oeil cinéphiliques savoureux, l'opus de Valerii se distingue par des dialogues assez importants, qui vont de la réflexion philosophique sur la célébrité à la fable, en passant par des tirades comiques, variétés des dialogues qui fait, entre autre, la richesse du film.
Je rajouterais que le nom d'Henry Fonda, Jack Beauregard, me semble un clin d'oeil de Leone au regard azuréen de l'acteur américain, une des raisons qui a poussé Sergio, à choisir Fonda pour Il était une fois dans l'Ouest, voir les bonus DVD d'Once upon ...
A noter que 3 ans plus tard, Don Siegel, sur un mode beaucoup plus sérieux, traitera le même thème, avec John Wayne, dans The Shootist. Je n'y vois qu'une coïncidence, mais il est intéressant de noter la différence de traitement et de style, avec d'un côté de la distanciation et de l'humour, de l'autre, de l'académisme et du moralisme.
Au-delà de la narration cinématographique, fait de clins d'oeil cinéphiliques savoureux, l'opus de Valerii se distingue par des dialogues assez importants, qui vont de la réflexion philosophique sur la célébrité à la fable, en passant par des tirades comiques, variétés des dialogues qui fait, entre autre, la richesse du film.
Je rajouterais que le nom d'Henry Fonda, Jack Beauregard, me semble un clin d'oeil de Leone au regard azuréen de l'acteur américain, une des raisons qui a poussé Sergio, à choisir Fonda pour Il était une fois dans l'Ouest, voir les bonus DVD d'Once upon ...
A noter que 3 ans plus tard, Don Siegel, sur un mode beaucoup plus sérieux, traitera le même thème, avec John Wayne, dans The Shootist. Je n'y vois qu'une coïncidence, mais il est intéressant de noter la différence de traitement et de style, avec d'un côté de la distanciation et de l'humour, de l'autre, de l'académisme et du moralisme.
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Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
POur moi Western et Humour ne font pas bon ménage. J'adore ce film en tant que comédie non en tant que film de genre. Il est à mettre à part dans la filmorgaphie de Leone et Valerii.
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- Cavalier masqué
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Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
Les amateurs de western sont souvent assez solennels dans leur approche du genre. D'ailleurs, certains westerners sont tellement habités par leur passion, qu'il ne souffre pas le western italien, coupable d'après eux d'avoir "sali" son ancêtre américain qui portait haut l'étendard des idéaux virils et familiaux.
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Re:
Bonjour à tous !tepepa a écrit : La Horde Sauvage se relève
C’est un des mystères du film (pour moi) un des trucs que je ne comprends pas et qui gâchent un peu la fin. Beauregard fait péter la Horde Sauvage à coup de balles de Winchester dans les sacoches remplies de dynamite, ce qui au passage est une brillante idée scénaristique. Je ne m’attarderai pas sur ces photos qui s’incrustent dans les livres d’Histoire et qui posent la question de la présence du photographe. C’est ici une représentation de l’ordre du symbole. Mais on voit clairement la Horde Sauvage se relever, pas seulement ceux qui auraient échappé aux explosions, mais aussi ceux qui sont par terre, ainsi que les chevaux. Alors quoi, tout ceci n’était qu’une simulation également, à l’instar du faux duel qui va suivre ? C’est pour souligner le caractère farce Trinitesque ? Qu’on m’explique please…
Je tiens à réagir sur un commentaire fait par Tepepa il y a plus de 4 ans...
Ce que Personne désirait, c’était l’affrontement de Jack contre la horde sauvage. Il ne voulait pas que Jack tue tous les membres de la horde, juste qu’ils les affrontent, qu’il les tienne en échec. C’est ce que Jack a réussit.
Dans un premier temps, Jack fait exploser les sacoches de dynamique. C’est spectaculaire, et le spectaculaire, c’est exactement ce qu’aime Personne. Six d’un coup, il se régale. Trois d’un coup, il est presque déçu. Puis le combat s’enlise. La horde ne chevauche plus, les truands sont couchés au sol. C’est la fin du duel-spectacle, remplacé par une guerre de position, une guerre de tranchées avant l’heure, sans les tranchées. C’est là qu’intervient Personne : le spectaculaire est fini, la nouvelle tournure du duel ne l’intéresse pas. D’ailleurs l’histoire n’a retenu qu’une seule chose : Jack Beauregard a affronté seul la horde sauvage, et la horde n'a pas réussi a battre Jack Beauregard.
Et le combat se fini par une cette image : Jack prend le train et laisse ses Winchester au sol. C’était son dernier combat. Il abandonne les armes après son ultime éclat. Avant de monter dans le train, un échange de regards complices avec Personne tend à prouver qu’il est fier de faire ce duel contre la horde.
Une autre scène m’a marqué dans ce film, et personne (avec un p minuscule) dans ce post n’y a fait allusion. C’est quand Jack accepte la proposition de Sullivan : partir avec de l’argent et par conséquent, ne pas venger son frère. Dans l’opposition western spaghetti/western américain, c’est ici un symbole de la victoire du spaghetti. Jack Beauregard n’est pas le justicier intègre. Il cherche juste à protéger sa peau. Le mythe du héros américain en prend pour son grade...
Re: Re:
ça me plait beaucoup ça! Mais est-on sûr au final qu'il n'a pas vengé son frêre? L'assassin n'est-il pas dans le cimetiere? Hum, il va falloir que je revois ce film, car au fond je n'ai jamais suivi de près cette thématique de la vengeance!El Caledonia a écrit : Une autre scène m’a marqué dans ce film, et personne (avec un p minuscule) dans ce post n’y a fait allusion. C’est quand Jack accepte la proposition de Sullivan : partir avec de l’argent et par conséquent, ne pas venger son frère. Dans l’opposition western spaghetti/western américain, c’est ici un symbole de la victoire du spaghetti. Jack Beauregard n’est pas le justicier intègre. Il cherche juste à protéger sa peau. Le mythe du héros américain en prend pour son grade...
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Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
Il aura fallu plus de soixante ans au western pour entrer dans sa période de révolution à travers les films de Sam Peckinpah (la Horde Sauvage) ou de Sergio Leone (Il était une fois dans l'Ouest), il n'aura fallu que quelques années au western-spaghetti pour tomber dans sa propre caricature, parfaitement symbolisée par ce film inspiré par Leone, coscénariste et producteur : intrigue inconsistante, humour kilotonnique qui n'est pas sans évoqué les comédies débiles tournées à la chaîne par Terence Hill et Bud Spencer, style inexistant qui n'a retenu des westerns de Leone que l'étirement de chaque plan, sans la sophistication qui les accompagnait, musiquette qui s'auto-parodie d'Ennio Morricone. Et c'est pitié de voir le grand Henry Fonda donner la réplique à un pitre de troisième ordre comme Terence Hill.
Modifié en dernier par Hannie Caulder le 27 janv. 2017 18:17, modifié 1 fois.
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Re: Mon Nom est Personne (Il Mio nome è Nessuno) 1973 - Tonino Valerii / Sergio Leone
pour ma part les spaghettis (westerns) ne sont pas ma tasse de thé et pourtant j'ai adoré Mon nom est Personne....comme quoi !...
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL