Tepepa, j'adore le point que tu apportes et je suis tout à fait d'accord avec toi. Sergio Leone a apporté une certaine lettre de noblesse au cinéma western italien. Le bon, la brute, le truand (Il Buono, il brutto, il cattivo) à moins que je me trompe, fut le tout premier western étranger tourné à grand déploiement. Le film reste très bien ficelé, et sa mise en scène efficace couplée à un très beau casting et à une musique inoubliable de Ennio Moricone. Certes, son budget y est pour quelque chose (Plus de moyen financier en sa possession), cela lui procure un peu plus de liberté pour certaine scène spectaculaire, mais offre un travail de qualité et dirige de main de maître l'un des plus beau western spaghetti de l'histoire.tepepa a écrit :En réalité, ce n'est pas parce que Leone tonitrue que l'on n'a aucune bienveillance à son égard.
Pourquoi Leone tonitrue-t-il?
Parce que toute une frange de la critique n'a jamais supporté qu'un Italien fasse des westerns. On ne lui pardonne pas d'avoir trivialisé le genre, on ne lui pardonne pas d'avoir fait des gunfights invraisemblables, on ne lui pardonne pas d'avoir déporté l'Ouest à Almeria,on ne lui pardonne pas d'avoir supprimé les femmes du champ, on ne lui pardonne pas son regard ironique, on ne lui pardonne pas d'avoir réduit le genre à sa plus simple expression de plaisir en supprimant son identité américaine et ses lourdeurs. Et surtout, on ne lui pardonne pas d'avoir eu du succès en faisant tout cela.
Le western italien existait avant Leone. Il ne dérangeait personne. Dès que Leone a du succès, les insultes pleuvent.
Alors Leone tonitrue, il se défend, il fait valoir qu'il vaut mieux que ce qu'on en dit, et même mieux que beaucoup de réalisateurs américains. Il se documente de plus en plus et en rajoute. Il veut prouver qu'un Italien vaut autant qu'un Américain .
Et maintenant on l'attaque sur ça, parce que les vieux arguments commencent à s'émousser. Mais derrière, c'est toujours la même rancœur.
Heureusement, le public s'est toujours moqué de cela, et la plupart des gens aiment ses films sans honte inavouée et sans se poser de questions.
Et ce n'est pas Stalingrad, c'est Leningrad.
Le Bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
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Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
- lafayette
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Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
Je suis vénèr! Me suis aperçu trop tard d'une rétro Sergio Leone à la Cinémathèque Française en septembre et ce film et Il était une fois dans l'Ouest y étaient en autres films rediffusés, moi qui avais envie de les revoir sur grand écran!
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Modifié en dernier par lafayette le 28 déc. 2014 2:21, modifié 1 fois.
- duke henri
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Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
Daniel , tu résumes trés bien l'idée que l'on peut se faire du filme et de Sergio Leone et suis en total accord avec toi .
De Tepepa qui cite que les critiques ne lui pardonnent pas ses gunfights invraisemblables ; là il y a hypocrisie des critiques car la plupart des duels sont invraisemblables . Dans la réalité de l'ouest , à-part quelques rares exceptions , les duels étaient souvent suicidaires ou les protagonistes pouvaient même se rater lamentablement , l'alcool étant la plupart du temps à l'origine de ces duels et non le sang froid ou la détermination . Sont souvent pris comme modèle OK Coral ou Wild Bill Hickock . Mais nous westerniens adoront ces duels qui sont le prolongement des joutes de chevaliers du Moyen-âge .
De Tepepa qui cite que les critiques ne lui pardonnent pas ses gunfights invraisemblables ; là il y a hypocrisie des critiques car la plupart des duels sont invraisemblables . Dans la réalité de l'ouest , à-part quelques rares exceptions , les duels étaient souvent suicidaires ou les protagonistes pouvaient même se rater lamentablement , l'alcool étant la plupart du temps à l'origine de ces duels et non le sang froid ou la détermination . Sont souvent pris comme modèle OK Coral ou Wild Bill Hickock . Mais nous westerniens adoront ces duels qui sont le prolongement des joutes de chevaliers du Moyen-âge .
Daniel a écrit :Tepepa, j'adore le point que tu apportes et je suis tout à fait d'accord avec toi. Sergio Leone a apporté une certaine lettre de noblesse au cinéma western italien. Le bon, la brute, le truand (Il Buono, il brutto, il cattivo) à moins que je me trompe, fut le tout premier western étranger tourné à grand déploiement. Le film reste très bien ficelé, et sa mise en scène efficace couplée à un très beau casting et à une musique inoubliable de Ennio Moricone. Certes, son budget y est pour quelque chose (Plus de moyen financier en sa possession), cela lui procure un peu plus de liberté pour certaine scène spectaculaire, mais offre un travail de qualité et dirige de main de maître l'un des plus beau western spaghetti de l'histoire.tepepa a écrit :En réalité, ce n'est pas parce que Leone tonitrue que l'on n'a aucune bienveillance à son égard.
Pourquoi Leone tonitrue-t-il?
Parce que toute une frange de la critique n'a jamais supporté qu'un Italien fasse des westerns. On ne lui pardonne pas d'avoir trivialisé le genre, on ne lui pardonne pas d'avoir fait des gunfights invraisemblables, on ne lui pardonne pas d'avoir déporté l'Ouest à Almeria,on ne lui pardonne pas d'avoir supprimé les femmes du champ, on ne lui pardonne pas son regard ironique, on ne lui pardonne pas d'avoir réduit le genre à sa plus simple expression de plaisir en supprimant son identité américaine et ses lourdeurs. Et surtout, on ne lui pardonne pas d'avoir eu du succès en faisant tout cela.
Le western italien existait avant Leone. Il ne dérangeait personne. Dès que Leone a du succès, les insultes pleuvent.
Alors Leone tonitrue, il se défend, il fait valoir qu'il vaut mieux que ce qu'on en dit, et même mieux que beaucoup de réalisateurs américains. Il se documente de plus en plus et en rajoute. Il veut prouver qu'un Italien vaut autant qu'un Américain .
Et maintenant on l'attaque sur ça, parce que les vieux arguments commencent à s'émousser. Mais derrière, c'est toujours la même rancœur.
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Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
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- rhettbutler
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Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
Qu'on soit d'accord ou pas, ce film est la référence en matière de Western. Tous le monde le connait, même de grands succès comme Rio Bravo ou la Prisonnière du désert sont moins connu. La bande original du grand Ennio Morricone est connu de tous même de ceux qui n'ont pas vu le film.En tout cas de nos jours.
J'ai trouvé ce film excellent, on trouve en la personne de Clint Eastwood, l'homme virile, habile et charismatique qu'on aurai voulut être. L'histoire est bien ficelléé, le destin de trois hommes qui s’entremêlent sans cesse est vraiment génial. Le point négatif de ce film pour moi, c'est qu'il stigmatise le western, il ne le réduit qu'a une histoire de pognon. Pour moi c'est le meilleur film de la catégorie western pognon . C'est à dire quand l'intrigue ne tourne que autours de l'argent et non pas autour de règlement de compte avec des bandits ou de guerre avec les indiens.
J'ai trouvé ce film excellent, on trouve en la personne de Clint Eastwood, l'homme virile, habile et charismatique qu'on aurai voulut être. L'histoire est bien ficelléé, le destin de trois hommes qui s’entremêlent sans cesse est vraiment génial. Le point négatif de ce film pour moi, c'est qu'il stigmatise le western, il ne le réduit qu'a une histoire de pognon. Pour moi c'est le meilleur film de la catégorie western pognon . C'est à dire quand l'intrigue ne tourne que autours de l'argent et non pas autour de règlement de compte avec des bandits ou de guerre avec les indiens.
Je vous aime Scarlett. En dépit de vous, de moi et de ce stupide monde qui s’écroule, je vous aime.
- lafayette
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Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
Le final montre qu'il n'y a pas que l'argent.
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- rhettbutler
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Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
Certes mais l'intrigue tourne autours de l'argent non ?
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Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
bjr à tous, j'attendais et je ne savais ou présenter mes voeux à tous, donc bonne année et santé à tous, malgré l'actualité, CHARLIE à tous.
Pour en revenir à nos moutons, j'aime bien les histoires de "pognon", cf l'ILE AU TRESOR, tout le monde court après, et ça fait une belle aventure, c'est un peu tjrs la même chose, l'argent, le sexe, l'envie ! oui mais quand c'est bien raconté!!!!!!! et en l'occurance ici LEONE le raconte bien !
à bientot
Pour en revenir à nos moutons, j'aime bien les histoires de "pognon", cf l'ILE AU TRESOR, tout le monde court après, et ça fait une belle aventure, c'est un peu tjrs la même chose, l'argent, le sexe, l'envie ! oui mais quand c'est bien raconté!!!!!!! et en l'occurance ici LEONE le raconte bien !
à bientot
dit "ROBERT"
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Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
Mon premier western je crois !
Et gravé à jamais, vu étant gamin, j'ai réussi a être scotché devant un film aussi long. Pourquoi ? A mon avis, parce que c'est un film pas comme les autres, ou alors pas comme maintenant, que ce soit la mise en scène, le travail remarquable sur les personnages encore une fois ( spaghetti ), ce coté épique, ce coté silencieux qui veut tout dire, pouvoir stéréotypé en quelque sorte trois personnages, les voir évolué, cette musique, ces dialogues, un chef d'oeuvre . Pas tellement de mots. Des scènes fortes et marquantes, que ce soit la traversée du désert pour Le Bon, les tortures de la brute, rien que l'intro avec la brute qui est un vrai modèle du genre , le pont, la ville fantôme, le duel final , une odyssée pour trouver un trésor. Avec un style magnifique.
Clint Eastwood Le Bon charismatique comme jamais personne, et culte.
Elie Wallach Le Truand fou, attachant, triste, bref complet dans sa psychologie, et imprévisible, aux répliques folles.
Lee Van Cleef La Brute, son meilleur rôle jusque là ? En tout cas le meilleur méchant que j'ai vu en matière de western, sans pitié et froid, jamais un personnage n'a aussi bien porté son nom. Pareil grosse présence.
Un film qui a marqué le cinéma, et qui durera encore longtemps, en tout cas pour moi.
Et gravé à jamais, vu étant gamin, j'ai réussi a être scotché devant un film aussi long. Pourquoi ? A mon avis, parce que c'est un film pas comme les autres, ou alors pas comme maintenant, que ce soit la mise en scène, le travail remarquable sur les personnages encore une fois ( spaghetti ), ce coté épique, ce coté silencieux qui veut tout dire, pouvoir stéréotypé en quelque sorte trois personnages, les voir évolué, cette musique, ces dialogues, un chef d'oeuvre . Pas tellement de mots. Des scènes fortes et marquantes, que ce soit la traversée du désert pour Le Bon, les tortures de la brute, rien que l'intro avec la brute qui est un vrai modèle du genre , le pont, la ville fantôme, le duel final , une odyssée pour trouver un trésor. Avec un style magnifique.
Clint Eastwood Le Bon charismatique comme jamais personne, et culte.
Elie Wallach Le Truand fou, attachant, triste, bref complet dans sa psychologie, et imprévisible, aux répliques folles.
Lee Van Cleef La Brute, son meilleur rôle jusque là ? En tout cas le meilleur méchant que j'ai vu en matière de western, sans pitié et froid, jamais un personnage n'a aussi bien porté son nom. Pareil grosse présence.
Un film qui a marqué le cinéma, et qui durera encore longtemps, en tout cas pour moi.
Re: Le bon, la brute, le truand - Il Buono, il brutto, il cattivo - 1966 - Sergio Leone
Cinquantenaire du tournage fêté au Cimétière de Sad Hill (Province de Burgos), cet été.
Lien sur l'association :
http://www.acsadhill.es/
Sergio Leone, Sad Hill, juillet 1966.
http://monnomestpersonne1973.blogspot.fr/fêtera, à sa façon, la première semaine de juin 2016, les 50 ans du tournage, avec quelques inédits.
Lien sur l'association :
http://www.acsadhill.es/
Sergio Leone, Sad Hill, juillet 1966.
http://monnomestpersonne1973.blogspot.fr/fêtera, à sa façon, la première semaine de juin 2016, les 50 ans du tournage, avec quelques inédits.