Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

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Sartana
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par Sartana »

Je suis d'accord avec Tepepa, Eastwood avec Josey Wales a déjà assimilé beaucoup de choses, notamment les techniques de filmage américaines (Don Siegel) et européennes (Leone). Après avoir réalisé un western baroque, âpre et violent en 1973, il revient avec cette fois un sujet "historique" en cela qu'il se situe clairement à une époque donnée. Ce qui s'oppose à L'homme des hautes plaines, récit qui pourrai être transposé n'importe où, n'importe quand.

Avec Josey Wales, Eastwood rejoint plutôt les films de cavalerie qui ont été produits à la chaîne dans les années 50. Pour la première fois, il fait du classique. Pendez-les haut et court en était un exemple, mais pas réalisé par Clint. Cette fois, l'ex-homme sans nom veut se refaire un public et commencer à se construire un style. L'homme des hautes plaines était un exercice de style et une envie. Josey Wales est un tournant de carrière.

Dès lors, les films d'Eastwood seront plus classiques, pas moins violents, mais filmés "à l'Hollywoodienne". Comme si pour lui, il fallait "s'intégrer" afin de changer d'image de "p'tit gars de chez nous qui s'est fourvoyé chez les italiens". Car c'était ça à l'époque. Dommage que pour certains ce soit ça actuellement...

Quoiqu'il en soit, Josey Wales est un film d'une grande violence, mais également un western tendre, en grande partie grâce au personnage de Chief qui apporte la sagesse en opposition à la violence. Là encore, une évolution dans la carrière de Clint.

Josey Wales a eu un apport pour Clint, qui est entré dans la cour des grands du western avec Josey Wales, et qui porte déjà la marque Eastwood. Celle des films qui restent.

"Un attardé mental"

EDIT : j'allais parler de Mann avec Josey Wales, j'ai pas osé la comparaison. Mussellshell m'a coiffé au poteau. Comme quoi, il faut parfois suivre son instinct.
"Il suffit de franchir les limites de la violence individuelle qui est criminelle,
pour atteindre la violence de masse qui... qui fait l'histoire..." Brad Fletcher dans Le dernier face à face
Personne a écrit :Sartana, tu as un coeur de pierre!
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tepepa
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par tepepa »

Sartana a écrit : EDIT : j'allais parler de Mann avec Josey Wales, j'ai pas osé la comparaison. Mussellshell m'a coiffé au poteau. Comme quoi, il faut parfois suivre son instinct.
Ha oui, Mannien, c'est bien ça, beaucoup plus que Fordien, le film me semble effectivemment Mannien.
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musselshell
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par musselshell »

tepepa a écrit :
Sartana a écrit : EDIT : j'allais parler de Mann avec Josey Wales, j'ai pas osé la comparaison. Mussellshell m'a coiffé au poteau. Comme quoi, il faut parfois suivre son instinct.
Ha oui, Mannien, c'est bien ça, beaucoup plus que Fordien, le film me semble effectivemment Mannien.
Et pas seulement en ce qui concerne l'espace...Wales renonce à vivre pour se venger pour vivre tout court. Il se réapproprie la possibilité d'une collectivité viable...Les acteurs sont on ne peut plus différents, mais songeons à Stewart chez Mann...pour des raisons un peu différentes mais parallèles (la vengeance, le mutisme...l'ironie), à Scott chez Boetticher. Dans Josey Wales, Eastwood ré-utilise les cartes. Il les distribue à sa façon, sans les affèteries du "man with no name"...
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
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ROY ROGERS
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par ROY ROGERS »

Voilà ce que j'aime sur ce site, discuter, apprendre, conforter ses analyses. En effet, ce sentiment de rupture, de cassure, je l'avais ressenti, quant à ce rapprochement avec mann, celà me plait bien, je pense aussi à la fin de "Bend of the river", j'aime bien le repos de l'homme qui a souffert, et qui ne repart pas dans la plaine. Humainement je trouve plus réaliste, mais c'est vrai aussi après être passé chez Siegel, cette manière d'avoir des gros flingues, cette gestuelle (Dirty HARRY), je le crois même un peu fétichiste des armes, ce qui n'est pas forcément un défaut en soi
dit "ROBERT"
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Pike BISHOP
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par Pike BISHOP »

"JOSEY WALES" est un film d'itinéraires... Intérieurs et extérieurs...
Du NORD vers le SUD, de L'EST vers l'Ouest... Saisonnier ...Curieux d'ailleurs qu'en cet automne
les choses marchent à l'envers..On passe du froid et gris...Vers le chaud , l'ocre et le rouge...
La fin de la guerre civile se situe en Avril...On devrait donc aller vers l'été ? ou alors les irréductibles sudistes
ce sont battus tout l'été et se rendent en automne ?
Enfin plus le film avance plus JOSEY quitte le gris de son uniforme (?) de son "camp" et plus il perd le gris de son âme
en commençant à se reconstruire dans un pays neuf, vierge (comme devrait être la nouvelle compagne, légèrement
innocente d'esprit aussi)..Pays, montré comme appartenant encore aux indiens..
C'est un des premiers personnages de CLINT avec un back-ground..Un personnage qui s'inscrit dans une histoire crédible
(il y est bien sûr surpuissant, flinguant de ses 4 colts walker tout ce qui entrave sa route) qui fait partie de la saga américana...
tous les autres ne sont que fantôches artificiels ou projections d'un surmoi dans des univers peuplés de minables crapules
de bourgeois lâches et de femmes en extase devant le super mâle CLINT...
Ici la part belle est faite à l'autre.. aux rencontres, aux déshérités que JOSEY nouveau MOÏSE prend sous son manteau
et mène vers la terre promise..
Il est à constater que EASTWOOD va régresser lors des films suivants..Les polars et PALE RIDER pour en revenir aux incroyables
héros sans passés, invulnérables et séducteurs tous azimuts...Il faudra "HONKYTONK MAN et BRONCO BILLY" pour commencer à casser
le moule..."DOUX DUR et DINGUE" aussi peut-être malheureusement détruit par sa calamiteuse suite "CA VA COGNER"
Dans le western EASTWOOD ne renouera avec une situation bien ancrée qu'avec "THE UNFORGIVEN"..
L'autre côté d'EASTWOOD existait déjà dans sa troisième réalisation "BREEZY" avec HOLDEN en vedette..Film sentimental et assez
courageux pour montrer un quinquagénaire amoureux d'une ado et se moquer du "qu'en dira-t'on" (CLINT se trouvant trop jeune
pour jouer le rôle)..Le film fit un bide retentissant et CLINT ne déteste rien tant que l'échec..D'où retour aux "Hommes sans noms"...

curiosité " JOSEY WALES " a eu une suite "RETURN OF JOSEY WALES" réalisé et interprété par Michaêl PARKS dans le rôle titre..
histoire et scénario de FORREST "ASA" CARTER qui pu donner là libre cours à ses penchants racistes au détriment des Yankees
des indiens et des mexicains..Heureusement cette séquelle (1986) n'eut aucun succès.
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musselshell
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par musselshell »

L.. a écrit :
Hum, on sent encore beaucoup le fantôme des plaines, même s'il est en mutation ( 'style les légumes de Siegel et Kaufman :lol: .)

D'ailleurs "The man with no Name" c'est une désigniation américaine pour mettre un nom commun sur les 3 Leone joués par Eastwood, et par ricochet nom revenu ici en Europe après l'exploitation US (donc pour les ressorties).

Clint Eastwood ne s'est vraiment jamais débarassé du rôle de chez Leone (Madison, peut-être). Il a su évoluer mais les racines "Blondin" sont (très) profondes. Wales, ce serait alors comme l'histoire d'un ré-enracinement, ou d'une ré-incarnation... c'est la schize qui est toujours intéressante chez ce cinéaste. (ou le comment dans la réintégration d'une communauté d'origine, là c'est autrement autobiographique que les inepties immobilières ! et donc une réappropriation de son image par son filmage propre, pas celui d'un autre ....)
Les racines Blondin, oui, si on veut...mais alors reconnaissons, si on s'en tient au western, qu'il a su jouer sur la variation, pour creuser le mystère en levant le voile...Josey Wales est un fermier. Il y a là une première rupture. Quant à William Munny, c'est la quadrature: il est parfaitement identifié mais demeure incompréhensible. Comme la violence elle même. Les fantômes de High Plains Drifter ou Pale Rider sont devenus la part démoniaque qu'on enfouit pour la laisser mieux ressurgir...En fait, à partir de Josey wales, Eastwood re-psychologise son personnage/marque de fabrique, le recontextualise surtout...J'entends par là plus que la volonté de retrouver un background scénaristique américain: il cherche à se mesurer à un certain filmage, où les archétypes tentent de s'effacer derrière des êtres. Blondin, ce n'était surtout pas çà...
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musselshell
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par musselshell »

Dire beaucoup en peu de temps, tant sur le plan narratif que sur celui d'une volonté de cinéma, jamais peut-être Eastwood ne l'a fait aussi bien que dans l'ouverture de ce film, du pré-générique à l'apparition de la musique de Fielding après le générique lui même racontant...
La lumière dans laquelle le père et le fils baignent dans la séquence d'ouverture est déjà celle du souvenir magnifié, l'âge d'or, comme la couleur d'où semble apparaitre l'épouse...Massacre. Volonté de vengeance. Apprendre à se servir d'une arme. Puis le générique, où la dominante devient froide (c'est bleu dans mon souvenir...). Et ce sont les exactions des ennemis qui défilent alors.
Le film proprement dit commence en même temps que le score de Fielding, pot pourri superbe d'airs de la Guerre Civile. D'ailleurs terminée au moment où commence la musique. Tenir la distance après çà est un tour de force. Cette ouverture annonce un film qui prendra son temps.
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par musselshell »

L a écrit
Comme quoi, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. C'est au fond la vraie morale de cette histoire
Oui...Eastwood et l'égo, çà va de soi...
Mais pas seulement: il y a une maîtrise du discours filmique qu'il utilisera aussi sans mettre en scène sa "persona"... :num1
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par edocle »

Bon, c'est vrai je suis incorrigible : je viens de le regarder en version italienne ! :lol:
Et quoiqu'on puisse en dire on retrouve du Leone ! Bon, je ne vais pas en rajouter !
Mais c'est pas tout ça, si un spécialiste voulait bien me parler des balles Minié
utilisées pendant la guerre civile,
d'avance merci !
Amicalement E.
:beer1: :beer1:
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Vin
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par Vin »

C'est Claude-Etienne Minié, capitaine de l'armée française, qui met au point la balle qui portera son nom.
Cette balle est conique, et creuse à sa base.
Elle va donc permettre un chargement plus rapide, avec un nettoyage moins exigeant qu'une balle ronde classique, et a une vélocité plus grande également.

La balle Minié pèse environ 36 gr, et a une efficacité jusqu'à 500/600 mètres, ce qui est énorme à cette époque.

Elle est enveloppée par du papier, que le soldat déchire avant d'introduire la balle, et après bien sûr avoir introduit la poudre.

Anglais et américains utiliseront ce système.

De ce que j'en sais, on trouve encore pas mal de ces balles dans les sols où eurent lieu les différentes batailles lors de la Guerre de Sécession.
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musselshell
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par musselshell »

L a écrit
Oui, je veux dire aussi : à ce moment là , Eastwood n'a plus besoin d'un porte parole (le metteur en scène); logiquement Kaufman ou tout autre devient inutile, la maîtrise c'est cette forme d'autonomie -et de jouissance de l'autonomie- à laquelle il est attaché (Malpaso). D'ailleurs, il ne tournera plus des westerns que sous sa propre direction (dans le double jeu, ou la scission, du regard).
J'avais compris... cool
...et force est de constater que l'exacerbation de cette autonomie se conjugue à son film le plus américain, un western entre le road movie, la fable moralo/initiatique, tant sur le plan individuel (qu'est-ce qu'un héros de western viable dans les années 70 après les chamboulements de Leone en Europe,de Peckinpah sur place...), que sur le plan d'une potentialité collective...Le petit monde qui s'aggrège autour de Wales sent bon l'époque...une espèce de "City upon a Hill" à la John Winthrop, mais inversée. Où il ne s'agirait plus de reconquérir le monde et son âme mais de simplement s'y réfugier tout en s'en retirant...En faisant défiler le catalogue le plus large possible de figures de l'ouest après la guerre civile, Eastwood remplit un double contrat: il renouvelle son image en investissant le champ de l'humanisme, contractualise avec l' "americana"...à laquelle il se mesure ici pour la toute première fois.
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par Pike BISHOP »

Cela fait déjà cinq ans avant "JOSEY WALES" que EASTWOOD a le pouvoir complet sur tous les films qu'il tourne et va tourner...
Il sait qu'elles sont ses limites et comment utiliser son image...Les réalisateurs qui travaillent pour lui doivent être des "Yes Man"
comme ceux qui bossent pour WAYNE... Il est plus ou moins en froid avec DON SIEGEL... Seul le succès de "DIRTY HARRY" ne les
sépare pas encore et n'amène pas au clash, qui se fera sur "l'évadé d'Alcatraz".. STURGES n'était plus qu'une épave imbibée et
CLINT avait déjà pris les rennes de la réalisation de "JOE KIDD"...
Cela ne se passera pas très bien non plus avec CIMINO qui le roule dans la farine en privilégiant tous les autre rôles que le sien
surtout celui de Jeff BRIDGES.. "LA SANCTION" qu'il dirige (plutôt bien) est un remarquable navet, ridicule, qui fait un flop...
Pour se remonter au box office, CLINT a besoin d'un nouvel "INSPECTEUR HARRY" rapidement et "JOSEY WALES" vient s'intercaler
et KAUFMAN s'avère, lent, introspectif, minutieux..Tout ce qui déplait à CLINT , de plus (hors affaires de sexe qui à mon avis sont
un des moteurs premiers de tout comportement humain) KAUFMAN lui fait perdre de l'argent et CLINT craint un nouveau tour à
la CIMINO... IL prend donc définitivement le contrôle en violant toutes règles syndicales...
Il n'a qu'une envie westernienne, se débarrasser une bonne fois pour toutes de l'image européenne qu'il déteste et lui colle à la peau..
Il a dit "Merde" à LEONE depuis longtemps, et même si tardivement et assez hypocritement il dédie "UNFORGIVEN" à DON et SERGIO
Plus rien dans son oeuvre (excepté les flinguages impossibles aussi incroyables que ceux du "Spagh"..qu'il corrigera avec UNFORGIVEN)
ne viendra rappeler les westerns de LEONE...Le filmage de CLINT peut faire songer à STURGES, à MANN, un poil à FORD (HONKY-
TONKMAN) surtout à SIEGEL..mais aucune afféterie, maniérisme, déformation Léonienne ne viendra plus polluer son cinéma..
"JOSEY WALES" s'ancre dans une réalité US, historique, géographique, humaine..Loin, loin des délires de LEONE sur la Guerre de
Sécession..
Le seul retour à un personnage aussi peu crédible que "L'homme sans nom" est dans "PALE RIDER" lui aussi voulu dans une réalité
très US..Mais là, je pense que c'est involontaire puisque la cible visée était ALAN LADD et "SHANE"...
Le retour constant de ce mythe de l'influence du "Spagh" n'est que l'illusion que se créent certains qui pensent comme DALI
avec la gare de Perpignan , centre du monde, que le nombril suprême se situe à ALMERIA..
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par edocle »

Vin a écrit :C'est Claude-Etienne Minié, capitaine de l'armée française, qui met au point la balle qui portera son nom.
Cette balle est conique, et creuse à sa base.
De ce que j'en sais, on trouve encore pas mal de ces balles dans les sols où eurent lieu les différentes batailles lors de la Guerre de Sécession.
Merci Vin pour toutes ces précisions !
On en entend aussi beaucoup parler dans les romans policiers de James Lee Burke
qui se passe en Louisiane, où eurent lieu des combats et où les gamins d'aujourd'hui
recherchent et trouvent beaucoup de ces balles qu'ils revendent au touristes !
Burke précise aussi que les soldats déchiraient les sachets papier de poudre
avec les dents ce qui explique qu'ils avaient tous les lèvres noires.
Amicalement E.
:beer1: :beer1:
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par Vin »

Ah Edocle, un autre fan de Burke te salue :beer1:
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Re: Josey Wales hors-la-loi - The Outlaw Josey Wales - 1976 - Clint Eastwood

Message par Vin »

Un point qui rend ce film sympathique, c'est également sa date de sortie.

1976, quelques grands succès, Taxi Driver qui va faire connaître au grand public deux monstres, Scorcese et De Niro, Les Hommes du président , dont l'éloge n'est plus à faire, King-Kong dans un tout autre genre; Le vieux fusil en France, Rocky, universel, bref, quelques belles sorties, même si ce n'est pas l'année du siècle.

Côté western?

Pas grand chose, La revanche d'un homme nommé Cheval, Le Solitaire de Fort Humboldt, La loi de la haine , Missouri breaks,Le dernier des géants, Keoma en spagh', La loi de la montagne (pas vu),etc.... ( j'en oublie sans doute, désolé).

Retour de Clint, avec des flingues énooormes (2,2 kgs chacun), et après les intermèdes Sierra Torride, Kermesse de L'ouest, et, plus agréables, Pendez-les haut et court et L'homme des hautes plaines, JW apporte à nouveau un souffle épique. On se retrouve dans une approche du type Le bon,la Brute etc.., avec une fresque, une action soutenue, des personnages hauts en couleurs pour certains.

Dans le désert de l'époque, se retrouver assis dans une salle avec un western aussi ambitieux, voilà qui change agréablement en ce milieu des années 70.

Bien sûr, JW exalte les valeurs classiques, et plus particulièrement sudistes, et c'est un film à la gloire de l'individualisme. Clint/JW ne communique pas avec la troupe qui se réunit autour de lui, il la prend sous sa protection, forte nuance.

Mais ce côté sudiste est présent dans de nombreux films, et de Flynn à Reagan un paquet d'acteurs l'interprèterent.

Etrange coincidence, l'un joue Le dernier des géants, l'autre est en pleine maturité.
L'un parlait plutôt beaucoup, l'autre pas.
Quand je pense que ce film "moderne" a déjà près de 35 ans, on mesure encore plus le désert westernien en matière de productions...
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