La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford
Ou la la quel belles phrases,cher maitre n en jeté plus ,je bois vos paroles,et quel érudition musicale et Fordienne chers amis.René
- musselshell
- Castor éclopé
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford
C'est vrai que les parallèles sont aussi des raccourcis, des approximations, que c'est toujours un peu rapide et facile...mais ...à plusieurs niveaux, les comparaisons sont tentantes, tant dans ce qu'on éprouve que dans ce qu'on regarde de près:
Ford refuse souvent l'esbrouffe, camoufle sa science derrière la fluidité du discours, privilégie l'histoire, les hommes plutôt que la démonstration formelle. Ce qui ne veut pas dire qu'il en soit incapable (voir toute la période dite expressioniste, avec des films comme the Informer...)...mais il est au sommet quand sa maîtrise est telle qu'il n'en reste que les effets...comme dans the Last Hurrah, How Green was my Valley, Grapes of Wrath ou...Stagecoach!
Ford se répète, il aime à revenir sur les choses, sur les lieux...mais les retours offrent toujours un autre décor...car tout a changé entre temps, tout change toujours. Et souvent, à la fin, on renonce, on s'éloigne, on disparait...Le temps aura coulé comme de l'eau ou du sable...Voir Young Mister Lincoln et la rivière, Tom Doniphon qui quitte le tribunal dans les volutes de sa fumée....George Peppard qui dit adieu à son frère en le laissant près de deux tombes, dont une pour le symbole...Eloignement, toujours. Le Voyage d'Hiver, la Belle Meunière...les dernières sonates de Schubert ont çà aussi...la répétition qui n'en est pas, puisque ce n'est plus pareil...et qu'on s'en va.
Ford refuse souvent l'esbrouffe, camoufle sa science derrière la fluidité du discours, privilégie l'histoire, les hommes plutôt que la démonstration formelle. Ce qui ne veut pas dire qu'il en soit incapable (voir toute la période dite expressioniste, avec des films comme the Informer...)...mais il est au sommet quand sa maîtrise est telle qu'il n'en reste que les effets...comme dans the Last Hurrah, How Green was my Valley, Grapes of Wrath ou...Stagecoach!
Ford se répète, il aime à revenir sur les choses, sur les lieux...mais les retours offrent toujours un autre décor...car tout a changé entre temps, tout change toujours. Et souvent, à la fin, on renonce, on s'éloigne, on disparait...Le temps aura coulé comme de l'eau ou du sable...Voir Young Mister Lincoln et la rivière, Tom Doniphon qui quitte le tribunal dans les volutes de sa fumée....George Peppard qui dit adieu à son frère en le laissant près de deux tombes, dont une pour le symbole...Eloignement, toujours. Le Voyage d'Hiver, la Belle Meunière...les dernières sonates de Schubert ont çà aussi...la répétition qui n'en est pas, puisque ce n'est plus pareil...et qu'on s'en va.
C'est beaucoup trop 255 caractères. Je renonce à apposer une signature.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
Ah...c'est la limite haute...
Je renonce quand même. Je sais pas quoi dire, de toutes façons.
Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford
Pour Tepepa :tepepa a écrit :En fait c'est le problème des contemporains d'une époque qui ont souvent une vision tronquée des évènements tout en ayant été des témoins de première source. Par exemple dans son autobiographie, Hart affirme que les Sioux n'aimaient pas le poisson, mais peut-être que l'historien réfute totalement cette affirmation qui sait ?
ken Maynard
- lasbugas
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford
La John Wayne collection en DVD et ses supers bonus.
DVD COLLECTOR
Fiche technique
4/3
Master restauré
Anglais mono et 5.1 Dolby Digital
Français mono et 5.1 Dolby Digital
Sous-titres français
DVD PAL – Zone 2
Les entretiens de John Ford sont intéressants, toujours égal à lui-même.
Un livret est présent, mais il relate que le contenu du DVD.
DVD COLLECTOR
Fiche technique
4/3
Master restauré
Anglais mono et 5.1 Dolby Digital
Français mono et 5.1 Dolby Digital
Sous-titres français
DVD PAL – Zone 2
Les entretiens de John Ford sont intéressants, toujours égal à lui-même.
Un livret est présent, mais il relate que le contenu du DVD.
- As de Pique
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford
Pour faire écho à ce que je viens de poster au rayons des duels et sur le décorum qui entoure certaines scènes, une capture qui fixe l'instant du duel. Les lampadaires cernent la place et renforcent le côté arène ; et une arène, on est en droit de penser qu'un des protagoniste n'en sortira pas vivant :
Juste après le duel, la caméra propose un plan fixe sur Dallas (Claire Trevor), elle est rongée d'angoisse dans l'attente de l'issue de ce duel.
Toutefois, l'éclairage et la composition du décor sont très différentes de la scène qui précède. La vraie lumière est au-delà, dans une perspective de maison, de foyers qui baignent dans une douce clarté. La lumière est ici intérieure et Dallas semble en être la gardienne
Ringo Kid (John Wayne) entre dans le cadre côté droit, il se dirige donc vers la gauche. Symboliquement, ce n’est pas figure d’avenir même si la ruelle hasardeuse entre les maisons semble lui indiquer une issue possible.
Toute la symbolique de son devenir est là : il revient d’une combat improbable contre trois tueurs, une femme l’espère, une femme avec qui il souhaite faire sa vie, mais, ce qui l’attend à cet instant n’est ni plus ni moins que la prison.
Une entrée gauche cadre et dirigée vers la diagonale droite aurait dévoilé (trahi même) une fin bien plus optimiste que celle que je viens de citer. L'entrée par la droite entretient donc jusqu'au bout, le doute quant à l'avenir immédiat des deux personnages...
Par ailleurs, ce plan de fin est porté par un travelling avant (la caméra suit J. Wayne lorsqu’il avance vers C. Trevor au point qu'on a l'impression qu'elle le pousse vers elle) qui contient les germes du somptueux plan séquence d’introduction de « The searchers ».
Yo.
Juste après le duel, la caméra propose un plan fixe sur Dallas (Claire Trevor), elle est rongée d'angoisse dans l'attente de l'issue de ce duel.
Toutefois, l'éclairage et la composition du décor sont très différentes de la scène qui précède. La vraie lumière est au-delà, dans une perspective de maison, de foyers qui baignent dans une douce clarté. La lumière est ici intérieure et Dallas semble en être la gardienne
Ringo Kid (John Wayne) entre dans le cadre côté droit, il se dirige donc vers la gauche. Symboliquement, ce n’est pas figure d’avenir même si la ruelle hasardeuse entre les maisons semble lui indiquer une issue possible.
Toute la symbolique de son devenir est là : il revient d’une combat improbable contre trois tueurs, une femme l’espère, une femme avec qui il souhaite faire sa vie, mais, ce qui l’attend à cet instant n’est ni plus ni moins que la prison.
Une entrée gauche cadre et dirigée vers la diagonale droite aurait dévoilé (trahi même) une fin bien plus optimiste que celle que je viens de citer. L'entrée par la droite entretient donc jusqu'au bout, le doute quant à l'avenir immédiat des deux personnages...
Par ailleurs, ce plan de fin est porté par un travelling avant (la caméra suit J. Wayne lorsqu’il avance vers C. Trevor au point qu'on a l'impression qu'elle le pousse vers elle) qui contient les germes du somptueux plan séquence d’introduction de « The searchers ».
Yo.
- bigdede
- Eclaireur
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford
Je viens de tomber sur ce topic.
Bon, je vois que cela date de 2013 et que Yosemite se livre ici à une analyse de séquences particulièrement intéressante. Beaucoup de séquences de western mériteraient d'ailleurs une telle approche.
Et ça m'a renvoyé au souvenir d'un bouquin perdu dans ma bibliothèque que j'ai retrouvé après de multiples recherches.
Il s'agit de "Stagecoach" dans la collection "Film Classics Library" Avon Books datant de 1975
https://www.google.com/search?source=un ... 24&bih=686
Le principe de cette collection est de publier intégralement un film sous forme de captures d'images chacune accompagnée du dialogue correspondant
Ford étant un adepte du plan fixe, on en retrouve ici près de 1200, chacune correspondant à un plan du film.
Voici plusieurs pages correspondant à l'analyse de Yosemite
Evidemment, le bouquin datant de 1975, les captures sont de moins bonne qualité que celles de Yosemite
Ce bouquin est encore en vente et on le trouve sur le net y compris en exemplaires neufs.
Dans cette collection, on trouve également, entre autres: Le mécano de la General parmi les westerns.
Bon, je vois que cela date de 2013 et que Yosemite se livre ici à une analyse de séquences particulièrement intéressante. Beaucoup de séquences de western mériteraient d'ailleurs une telle approche.
Et ça m'a renvoyé au souvenir d'un bouquin perdu dans ma bibliothèque que j'ai retrouvé après de multiples recherches.
Il s'agit de "Stagecoach" dans la collection "Film Classics Library" Avon Books datant de 1975
https://www.google.com/search?source=un ... 24&bih=686
Le principe de cette collection est de publier intégralement un film sous forme de captures d'images chacune accompagnée du dialogue correspondant
Ford étant un adepte du plan fixe, on en retrouve ici près de 1200, chacune correspondant à un plan du film.
Voici plusieurs pages correspondant à l'analyse de Yosemite
Evidemment, le bouquin datant de 1975, les captures sont de moins bonne qualité que celles de Yosemite
Ce bouquin est encore en vente et on le trouve sur le net y compris en exemplaires neufs.
Dans cette collection, on trouve également, entre autres: Le mécano de la General parmi les westerns.
What was the difference between the West of motion pictures and the West as you knew it ?
There's only one thing I can answer that with, and that's another question. What's the difference between daylight and dark ?
Ted French to Kevin Brownlow
There's only one thing I can answer that with, and that's another question. What's the difference between daylight and dark ?
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- bigdede
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford
OOPS Me suis planté comme le fais remarquer (gentiment) loco dans le message suivant.
Désolé !
Mais, ça pourrait avoir éventuellement le mérite de permettre de comparer les deux versions.
Modifié en dernier par bigdede le 16 nov. 2020 14:49, modifié 1 fois.
What was the difference between the West of motion pictures and the West as you knew it ?
There's only one thing I can answer that with, and that's another question. What's the difference between daylight and dark ?
Ted French to Kevin Brownlow
There's only one thing I can answer that with, and that's another question. What's the difference between daylight and dark ?
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- Trappeur
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Re: La Chevauchée Fantastique - Stagecoach - 1939 - John Ford
C'est le Gordon Douglas celui-ci, Bigdede.
Voilà le Ford.
Voilà le Ford.
"Créer une œuvre, même imparfaite, demandera toujours plus de talent et d'effort que de la critiquer."