Le Triomphe de Buffalo Bill - Pony Express - 1952 - Jerry Hopper
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- U.S. Marshal Cahill
- Lawman
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- Enregistré le : 12 nov. 2008 18:48
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Re: Le Triomphe de Buffalo Bill - Pony Express - 1952 - Jerry Hopper
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
- Winchester73
- Trappeur
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Re: Le Triomphe de Buffalo Bill - Pony Express - 1952 - Jerry Hopper
Première représentation à Paris le 22 Avril 1954 en version française et originale .
- pak
- Harmonica
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Le Triomphe de Buffalo Bill (Pony Express) - Jerry Hopper - 1952
Le Triomphe de Buffalo Bill (Pony Express)
Jerry Hopper (1952)
Jerry Hopper (1952)
Interprètes principaux :
Charlton Heston (Buffalo Bill Cody)
Rhonda Fleming (Evelyn Hastings)
Jan Sterling (Denny Russell)
Forrest Tucker (Wild Bill Hickok)
Michael Moore (Rance Hastings)
Porter Hall (Jim Bridger)
Richard Shannon (Red Barrett)
Henry Brandon (Joe Cooper)
Stuart Randall (Pemberton)
Lewis Martin (Sergent Russell)
Eric Alden (Miller)
James Davies (Cassidy)
Len Hendry (Maldin)
Pat Hogan (Chef Yellow Hand)
Howard Joslin (Harvey)
Frank Wilcox (Monsieur Walstron)...
Charlton Heston (Buffalo Bill Cody)
Rhonda Fleming (Evelyn Hastings)
Jan Sterling (Denny Russell)
Forrest Tucker (Wild Bill Hickok)
Michael Moore (Rance Hastings)
Porter Hall (Jim Bridger)
Richard Shannon (Red Barrett)
Henry Brandon (Joe Cooper)
Stuart Randall (Pemberton)
Lewis Martin (Sergent Russell)
Eric Alden (Miller)
James Davies (Cassidy)
Len Hendry (Maldin)
Pat Hogan (Chef Yellow Hand)
Howard Joslin (Harvey)
Frank Wilcox (Monsieur Walstron)...
Scénario : Charles Marquis Warren d'après une histoire de Frank Gruber (et inspiré du film The Pony Express de James Cruze, 1925)
Musique : Paul Sawtell
Production Nat Holt / Paramount Pictures
Distribué par Paramount Pictures (USA et France)
Sortie USA : 05/06/1953 - 1ère sortie France : 22/04/1954Musique : Paul Sawtell
Production Nat Holt / Paramount Pictures
Distribué par Paramount Pictures (USA et France)
Le sujet : 1860... Buffalo Bill et son ami Bill Hickok participent au projet du Pony Express, une chaîne de relais postaux qui doit relier la Californie à l'Est des États-Unis. Des voix courroucées s'élèvent. En particulier celles des patrons de diligences, qui voient d'un mauvais œil l'arrivée de ce concurrent inattendu. Les tribus Sioux font aussi entendre leur voix, afin de protéger leurs territoires, situés dans les régions traversées, alors que les Californiens voient dans le projet une menace pour leur indépendance...
Ce que j'en pense :
Tout d'abord précisons qu'il ne faut pas se fier au titre français qui est trompeur car il n'est en aucun cas question d'un quelconque triomphe du fameux Buffalo Bill, d'ailleurs la fin étonnamment dramatique dément complètement ce titre idiot, titre que l'on doit aux distributeurs de 1955 qui pensaient (avec peut-être juste raison) que le public français connaissait plus le nom de ce personnage illustre de la conquête de l'Ouest que celui du Pony Express. Pourtant, le titre original Pony Express, sobre lui, a le mérite de la simplicité et d'être plus parlant vis-à-vis du contenu, puisque celui-ci s'intéresse à la période du démarrage de ce service de distribution « rapide » (pour l'époque) de courrier auquel a participé un jeune homme nommé William Frederick Cody, son surnom Buffalo Bill étant postérieur aux évènements du film, et donné par des ouvriers de la compagnie ferroviaire pour laquelle il travaillait, son boulot consistant à chasser, ou plutôt massacrer, les bisons pour nourrir les employés, en 1867. Une approximation historique qui en appelle d'autres, mais j'y reviendrai.
Nous connaissons tous le Pony Express de nom sans en connaître forcément les détails. Celui-ci est une partie de la réponse au problème de l'acheminement du courrier, privé, bien-sûr, mais surtout officiel. A mesure de l'extension vers l'ouest du territoire des États-Unis, ces derniers vont vite être confrontés à des problèmes de communications aggravés par des distances à parcourir à travers le territoire vertigineuses. Problème qui va devenir crucial dès lors que les populations vont se sédentariser dans des villes de plus en plus grandes. Quand, le 9 septembre 1850, la Californie devient le 31ème état de l'Union, cette dernière est désormais bordée à l'est par l'Océan Atlantique, à l'ouest par le Pacifique. Acheminer par bateau le courrier entre les deux extrémités est/ouest du pays prenait des mois. A l'intérieur des terres, il fallait plus d'une vingtaine de jours pour acheminer le courrier du Missouri au Texas, avec environ 1200 kilomètres séparant les capitales des deux états : on imagine alors le temps qu'il fallait du Missouri à la Californie, avec pas loin de trois fois plus de distance à couvrir... En diligence de quatre à six chevaux, dans des conditions dantesques de voyage, relier Saint Louis à San Francisco prenait au mieux 23 jours. Trois hommes nommés William Hepburn Russell, William B. Waddell et Alexander Majors créent le Pony Express qui démarre son activité le 3 avril 1860. Le système est simple : sur un parcours d'environ 3400 kilomètres séparant Saint Joseph (Missouri) à Sacramento (Californie), un ensemble de relais équipés de chevaux frais, séparés au plus d'une grosse quinzaine de kilomètres (distance maximum parcourue par un cheval au galop) attendent les porteurs de courriers pour un changement de monture, le cavalier changeant lui entre 120 et 160 kilomètres suivant les tronçons, mais les sacs postaux voyageant eux sans pause, comme un passage de relais lors d'une course à pieds. Le premier voyage prit 10 jours (temps de référence utilisé dans le film) mais au quotidien il fallait compter un ou deux jours de plus : ce temps de parcours reste pourtant inédit à l'époque et est en soi une petite révolution. Mais en dehors de l'aspect technique, le Pony Express doit sa justification à une dimension plus politique. En 1860, la Californie était encore séparée de l'Union par des territoires encore sauvages, les directives du gouvernement mettant des semaines à arriver. Nous sommes à l'aube de ce qui sera la guerre de sécession, et les tensions sont vives, aussi fallait-il couper court aux envies d'indépendance de certaines élites californiennes et leur montrer que l'autorité centrale n'était pas si éloignée. C'est d'ailleurs l'un des thèmes développés par ce film, et c'est même sa partie la plus intéressante même si elle est gâchée par le simplisme du traitement.
Pour avoir une idée du parcours du Pony Express
Après un constat historique assez accablant, il y a deux façons de prendre ce genre de film. Soit compter sur le contenu pour s'enthousiasmer sur le rythme et les nombreuses péripéties offertes par les auteurs et oublier le reste, soit subir un étalage de niaiserie et attendre péniblement la fin en espérant toutefois un retournement narratif qui finira par balayer le reste (il arrivera, mais nettement trop tard). J'ai essayé de faire fi du fond, donc, pour tenter d'être emballé par la forme. Le problème c'est que l'on est en plein folklore américain alimentant la légende de l'Ouest, sans grande subtilité. Les personnages sont caricaturaux, Buffalo Bill en tête. Charlton Heston, ici au début de sa carrière, cabotine à outrance sans être un seul instant crédible, sauf quand les situations virent au drame. Ses mimiques, clins d’œils, sourires enjôleurs, agacent rapidement, comme si l'acteur voulait imiter Burt Lancaster dans La Flèche et le flambeau (beau succès de Jacques Tourneur en 1950) sauf que pour le coup, là, ça ne fonctionne pas. Mais la plus énervante est Jan Starling, sortant de ses rôles de garces pour interpréter ici une espèce de garçon manqué, énamourée d'un Bill indifférent, à la taille de guêpe entourée d'un ceinturon trop grand et de chemises à carreaux, comme un prototype loupé de la poupée Jessie de Toy Story... Avec sa tenue aussi improbable, Charlton prend constamment la pause, et comme il se doit d'être héroïque, son personnage se bat seul contre plusieurs indiens, les met systématiquement en déroute, affronte le danger avec le sourire, et a un pote fidèle comme un toutou, le célèbre Hickok. Manque plus que Calamity Jane pour que le tableau soit complet. Presque du cirque, donc, à l'instar de celui que créera Buffalo Bill pour amuser les foules. D'ailleurs ce film est une sorte d'extension de ce cirque, conforme à la légende quitte à raconter un peu n'importe quoi, comme ce complot visant à séparer la Californie de l'Union à coups de dynamite contre le Pony Express (certains remarqueront que celle-ci n'existait pas en 1860, puisque inventée par Alfred Nobel six années plus tard, mais on n'est plus à cela près, et puis ce n'est pas bien grave, tout le monde ne le sait pas, comme moi qui ne l'ai su qu'après la vision du film), un peu comme si les séparatistes corses essayaient de faire sauter des bureaux de la Poste pour rendre leur île indépendante... Hein ? Ils ont essayé ? Oups... !
Et je prends la pose...
Relevons quand même le regard presque respectueux sur les indiens, certes ennemis à abattre, mais non affublés de tous les maux. Charlton Heston est ici à cent lieues du personnage qu'il jouera dans son film suivant, Le Sorcier du Rio Grande (Arrowhead, 1953), écrit et réalisé par le scénariste de ce Pony Express, aux méchants relents de racisme qui donne presqu'envie de vomir, ou du moins d'arrêter la vision du film avant son terme... Et puis au milieu d'une interprétation généralement moyenne, la flamboyante Rhonda Fleming a peu de peine à se distinguer ; elle a d'ailleurs le rôle le plus intéressant car c 'est la seule à avoir des doutes et des interrogations sur la conduite à tenir, partagée entre la fidélité à un frère sécessionniste et l'attirance qu'elle éprouve pour son adversaire, ce qui tranche positivement des certitudes inébranlables des autres personnages principaux. Mais ce qu'on retient surtout film, c'est la scène de bain où les ravissantes Rhonda et Jan (pour le coup, on se réconcilie avec elle momentanément) barbotent dans leurs baignoires. Le réalisateur alterne alors plans larges et serrés, ne laissant aucun doute sur la nudité des actrices, du moins la suggérant suffisamment pour pimenter (très légèrement) sa scène d'une pointe de sensualité qui tranche avec la poussière et la violence des morceaux de bravoures du film. Un moment complètement inattendu, d'autant plus dans un western des années 1950 (même si on a tous en mémoire Elsa Martinelli dans sa Rivière de nos amours au début du film d'André de Toth en 1955, ou Yvonne de Carlo dans ses roseaux dans Amour, fleur sauvage de Lesley Selander la même année). Ceci dit, ce cocasse moment n'efface pas la superficialité du reste...
Ben dis donc...
Note : 10/20.
Pas trouvé de bande-annonce, alors consolons-nous avec la meilleure scène du film ( ) :
Modifié en dernier par pak le 29 juin 2013 18:17, modifié 2 fois.
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
Gary Cooper
http://www.notrecinema.com/
Le quiz western 2014
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- pak
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Quelques images couleurs, pas très bien conservées hélas...
Modifié en dernier par pak le 20 août 2013 15:14, modifié 1 fois.
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
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Le Triomphe de Buffalo Bill (Pony Express) - Jerry Hopper - 1952
Quelques affiches...
- Américaine :
- Espagnoles :
- Allemande :
- Italienne :
- Finlandaise :
Divers :
Une lobby card :
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- Espagnoles :
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- Italienne :
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Une lobby card :
Modifié en dernier par pak le 20 août 2013 15:14, modifié 1 fois.
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
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Le Triomphe de Buffalo Bill (Pony Express) - Jerry Hopper - 1952
Enfin, des photos N & B :
Petit moment de détente lors d'une pause durant le tournage...
Petit moment de détente lors d'une pause durant le tournage...
Quand on joue dans un western, on peut embrasser le cheval mais pas l'actrice.
Gary Cooper
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- COWBOY PAT-EL ZORRO
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Re: Le triomphe de Buffalo Bill - Pony Express - 1952 - Jerry Hopper
JE VIENS DE REMARQUER QUE LE FILM DEVAIT REPASSER SUR CINE CLASSICS...
Pour ma part je l'ai eu sur TMC vers 2004 par mon grand-père paternel, du temps où la chaîne ne jurait pas uniquement par les séries policières et téléfilms ou reportages alarmistes lassants...
La présentation sympathique par Bernard MONTIEL revenant d'ailleurs sur la différence entre le titre français et l'original que Montiel trouvait meilleur et plus proche du sujet du film...
Rhonda...
Pour le film en lui-même comme je le disais en 2011 on est loin de la vérité historique et plus proche des westerns à petit budget sur Billy the Kid. Je note aussi qu'une histoire de Buffalo Bill publié dans le cadre de la collection de la Bibliothèque Verte, que je possède mais dont j'ai oublié le titre, reprend le même type de sujet même si cette fois les deux Bill (Buffalo et Wild) sont face à des maraudeurs Sudistes.
Bravo Pak pour ce résumé sur le Pony Express.
AUTRES WESTERNS SUR LE SUJET: BONANZA: LA FOLLE CHEVAUCHEE (1966)
LUCKY LUKE: LE PONY EXPRESS (bd et dessin animé)
Pour ma part je l'ai eu sur TMC vers 2004 par mon grand-père paternel, du temps où la chaîne ne jurait pas uniquement par les séries policières et téléfilms ou reportages alarmistes lassants...
La présentation sympathique par Bernard MONTIEL revenant d'ailleurs sur la différence entre le titre français et l'original que Montiel trouvait meilleur et plus proche du sujet du film...
Rhonda...
Pour le film en lui-même comme je le disais en 2011 on est loin de la vérité historique et plus proche des westerns à petit budget sur Billy the Kid. Je note aussi qu'une histoire de Buffalo Bill publié dans le cadre de la collection de la Bibliothèque Verte, que je possède mais dont j'ai oublié le titre, reprend le même type de sujet même si cette fois les deux Bill (Buffalo et Wild) sont face à des maraudeurs Sudistes.
Bravo Pak pour ce résumé sur le Pony Express.
AUTRES WESTERNS SUR LE SUJET: BONANZA: LA FOLLE CHEVAUCHEE (1966)
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- U.S. Marshal Cahill
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Re: Le triomphe de Buffalo Bill - Pony Express - 1952 - Jerry Hopper
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