(The Lone Ranger) western américain réalisé par Gore Verbinski (2012).
Synopsis
Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour.
The Lone Ranger, ses origines
The Lone Ranger est un personnage de fiction américain, et plus précisément de western, apparu dans un feuilleton radiophonique écrit par Fran Striker en 1933, puis dans une série télévisée de 1949 à 1957. Peu connu en France, il est une icône de la culture pop américaine.
Le personnage est un justicier : un ancien Texas ranger masqué qui se bat contre l'injustice avec l'aide de Tonto, un Amérindien intelligent et laconique, et de son célèbre cheval blanc Silver. Le personnage peut également trouver son inspiration dans The Lone Star Ranger, un roman de Zane Grey. Les romans de Karl May, qui racontent l'histoire d'Old Shatterhand et du chef apache Winnetou, pourraient également avoir servi à créer le concept du Lone Ranger.
The Lone Ranger a connu de nombreuses adaptations : télévision, cinéma, comics, et même un jeu vidéo. La dernière création en date est Lone Ranger produit en 2013 par Walt Disney Pictures et Jerry Bruckheimer Films et réalisé par Gore Verbinski.
Fiche technique
Titre original : The Lone Ranger
Titre français : Lone Ranger, naissance d'un héros
Réalisation : Gore Verbinski
Scénario : Ted Elliott, Terry Rossio et Justin Haythe
Direction artistique : Jon Billington
Décors : Jess Gonchor
Photographie : Bojan Bazelli
Musique : Hans Zimmer
Production : Jerry Bruckheimer
Sociétés de production : Jerry Bruckheimer Films et Silver Bullet Productions
Société de distribution : Walt Disney Pictures (États-Unis)
Budget : 215 000 000 de dollars
Pays d'origine : États-Unis
Format : couleur
Genre : Western
Date de sortie : États-Unis et Canada : 3 juillet 2013 - France et Belgique : 7 août 2013
Distribution
Johnny Depp : Tonto
Armie Hammer : John Reid / The Lone Ranger
Helena Bonham Carter : Red Harrington
William Fichtner : Butch Cavendish
Tom Wilkinson : Latham Cole
Chad Brummett : Martin
Barry Pepper : le capitaine Fuller
Tina Parker : Helen
James Badge Dale : Dan Reid
Ruth Wilson : Rebecca Reid
Kevin Wiggins : Clayton
James Frain : le contremaître ferroviaire
Secrets de tournage
Incarné à l'écran par Johnny Depp, le guerrier indien se fait appeler "Tonto" ; un mot qui en espagnol signifie "stupide, bête, idiot" et qui a donc posé quelques problèmes pour la future exploitation du film dans les pays hispanophones. Ainsi, le nom est devenu "Toro", taureau en espagnol. En réalité, le nom de Tonto viendrait à l'origine de l'ojibwé, une langue amérindienne, voulant dire "celui qui est sauvage" ou "changer".
Concernant la musique du film, alors que le premier album solo de Jack White, intitulé "Blunderbuss", est sorti en avril 2012, les studios Walt Disney en ont profité pour annoncer que l'ancien membre des White Stripes serait en charge de la composition de la bande-originale du film.
Depuis 2005 et leur collaboration vocale sur Les Noces funèbres, Johnny Depp et Helena Bonham Carter ont toujours travaillé ensemble devant la caméra de Tim Burton : Charlie et la chocolaterie, Sweeney Todd, Alice au Pays des Merveilles, ainsi que Dark Shadow. Lone Ranger, Naissance d'un héros est le premier film dans lequel les deux comédiens se donnent la réplique en dehors de l'univers de Burton. Le film marque également les retrouvailles de Depp et du metteur en scène Gore Verbinski après les trois premiers "Pirates des Caraïbes" et Rango.
Pendant le tournage d'une scène de cavalcade, Johnny Depp est tombé de sa monture et s'est fait piétiner par son cheval, résultat deux côtes cassées.
Jessica Chastain et Abbie Cornish ont failli interpréter le rôle de Rebecca Reid, finalement attribué à Ruth Wilson.
Comme pour Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes, Johnny Depp a lui-même construit sa propre vision du personnage de Tonto avec le maquilleur Joel Harlow, avant de tenter de convaincre les producteurs de réaliser le film - et de lui donner le rôle. Le maquillage de l'acteur est en réalité une réplique exacte du tableau "I Am Crow" de Kirby Sattler, que Joel Harlow a découvert en 2009 lors du tournage de Rhum Express.
Avec un maquillage composé de prothèses (nez et visage) et demandant 1h30 de préparation quotidienne, Johnny Depp restait parfois plusieurs jours sans le retirer après le tournage : "non seulement parce que cela lui faisait gagner du temps (...), mais également parce que plus on le porte – sans dépasser cependant trois jours d’affilée – plus il a l’air naturel", explique Joel Harlow. Il a également fallu masquer les tatouages de l'acteur (hormis ceux n'étant pas anachroniques). Depp s'est même fait tatouer un éclair sur la main, qui n'était à l'origine qu'un élément de maquillage pour le personnage. Enfin, 15 versions du corbeau présent sur la tête de Tonto, et symbole de puissance chez les Comanches, ont été réalisées en utilisant taxidermie et sculpture.
Le masque du Lone Ranger a nécessité une préparation minutieuse avant de trouver sa forme définitive, après dix ébauches créées. Selon l'histoire, il a été créé à partir du gilet de son frère assassiné de deux balles, dont les trous correspondaient à l'emplacement des yeux. Il a été moulé sous vide pour épouser parfaitement le visage de Armie Hammer.
Les costumes ont été entièrement créés pour être parfaitement fidèles à ceux que l'on pouvait porter en 1869. Au nombre de 1 500, auxquels il faut ajouter des centaines de chapeaux et d'accessoires, ils ont également subi un traitement spécial pour leur vieillissement au moyen d'une bétonnière, de râpes à fromage ou de chalumeau !
Lone Ranger, Naissance d'un héros n'est pas la première adaptation cinématographique des aventures de John Reid et Tonto. Afin de se familiariser avec les deux héros, on peut notamment regarder Le Justicier masqué (1958) de Lesley Selander, ou encore Le Justicier solitaire (1981) signé William A. Fraker.
Dans un souci d'exactitude culturelle et historique, Johnny Depp a dû apprendre quelques bases de la langue comanche pour les besoins de Lone Ranger, Naissance d'un héros. L'acteur, d'origine Cherokee, a même été adopté par une famille comanche après le tournage et a gardé d'étroits liens avec la communauté.
Pour Lone Ranger, Naissance d'un héros, le travail sur les décors a été particulièrement colossal, allant jusqu'à recréer des villes entières et non de simples façades de maison (gare, saloon, bureau du shérif, commerces...) se fondant avec les paysages naturels. Des kilomètres de voie ferrée ont même été installés sur les différents sites en plus de trains grandeur nature afin de pouvoir réaliser toutes les cascades. Plus de 100 figurants ont même été formés à la construction de rails pour les besoins de certaines scènes.
es trains, spécialement construits pour Lone Ranger, Naissance d'un héros, devaient donner l'illusion d'être d'époque tout en répondant aux exigences du tournage ; des moteurs diesel, utilisés en cas de vitesse supérieure à 50 km/h, étaient donc dissimulés dans les locomotives, elles-mêmes commandées de manière électronique. Un véritable conducteur de trains gérait toutefois le freinage en cas d'urgence. Les wagons ont également été transportés par la route pour certaines scènes de paysages, remorqués par des camions.
Clin d'oeil aux débuts du personnage de Lone Ranger : deux figurantes apparaissant dans le film de Gore Verbinski sont la petite-fille et l'arrière-petite-fille de James Jewell, qui a participé au développement du personnage pour la radio dans les années 1930.
Pour plus de réalisme dans Lone Ranger, Naissance d'un héros, les acteurs ont dû maîtriser plusieurs gestes simples en apparence mais essentiels pour que le public puisse croire aux personnages. Savoir tirer au pistolet et le faire tournoyer comme tout cow-boy, seller et monter à cheval, dresser un campement ; tout a donc fait l'objet d'un entraînement en amont du tournage mais également pendant, pour maintenir un niveau de sécurité et de contrôle constant.
Le tournage de Lone Ranger, Naissance d'un héros s'est étalé sur pas moins de sept mois, et a permis de voyager dans cinq états du sud des États-Unis. Les équipes ont notamment pu tourner dans des réserves navajos habituellement préservées et vivre auprès des familles amérindiennes, tout en devant parfois faire face à des conditions difficiles comme des tempêtes de sable au Nouveau-Mexique.
Bobby Lovgren, qui s'est occupé du dressage des chevaux pour Lone Ranger, Naissance d'un héros, a également travaillé pour Steven Spielberg sur le film Cheval de Guerre.
Tous les plans de Lone Ranger, Naissance d'un héros sont composés selon une règle précise que Tim Alexander, superviseur des effets visuels, explique : "Toutes les images sont composées d’au moins une moitié de prises de vues réelles afin que le film soit aussi réaliste que possible". Les scènes ont également toutes été tournées en extérieur, même lorsqu'un fond bleu a été utilisé, afin de garder une lumière naturelle et cohérente pendant tout le film.
Lors d'une scène particulièrement périlleuse, montrant Armie Hammer traverser un wagon chevauchant un cheval et tirant des coups de feu, la crème des cascadeurs a été mise à contribution - dont beaucoup sont les descendants de cascadeurs ayant joué dans des westerns de l'Age d'or hollywoodien. Les acteurs eux-mêmes n'ont pas été en reste : par exemple, William Fichtner saute véritablement d'un train en marche avant d'atterrir sur son cheval !
Bien qu'il s'agisse d'un film des Studios Disney, Lone Ranger, Naissance d'un héros a été déconseillé aux moins de 13 ans dans les salles américaines après la franchise Pirates des Caraïbes, Prince of Persia et John Carter.