Gold - 2012 - Thomas Arslan

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lasso
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Re: Gold - 2012 - Thomas Arslan

Message par lasso »

Bravo Arizona Kid, enfin une critique amenant ce Western à sa vraie mesure, n'ayant pas peur devant les
les loueurs qui lui donnent beaucoup trop d'importance. Même si Arte a programmé ce film, ça ne veut
rien dire....
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Arizona Kid
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Re: Gold - 2012 - Thomas Arslan

Message par Arizona Kid »

Je précise que je viens d'écrire cette réaction en regardant la rediffusion, actuellement en cours.
Et le supplice est le même qu'hier soir, où j'ai perdu pour des prunes 1H40 de sommeil :sm57:

Je note d'ailleurs que la musique est une aberration auditive: ces espèces de riffs de guitare électrique pour accompagner un western, quelle horreur :?
" Personne ne t'empêchera de partir si c'est ce que tu veux; mais laisse-moi te donner un conseil, fiston: dans ce pays, c'est très mal vu de toucher au cheval d'un autre homme... " (Joël McCrea, Cattle Drive, 1951)
:sm70:
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lafayette
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Re: Gold - 2012 - Thomas Arslan

Message par lafayette »

Pour le problème des couleurs, il faut peut être régler le téléviseur! :num10
:sm57:
De source sûre, Hombre a aimé le début du film et la fin du film. Entre les deux, il a bien dormi!
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Arizona Kid
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Re: Gold - 2012 - Thomas Arslan

Message par Arizona Kid »

Eh bien justement, j'ai " calibré " ma TV LED en boostant les contrastes et la luminosité pour le Technicolor, en me basant sur le Blu-ray de Moulin Rouge, qui a des couleurs très pétantes à la base, ce qui me sert aussi à optimiser les teintes limitées des VHS et des Laserdiscs.

Du coup, c'est rare que je ne sois pas satisfait des couleurs; l'un des seuls films qui aient un rendu vraiment affreux malgré mes réglages, c'est le Révolte au Mexique de Boetticher, dont la copie toute délavée est irrattrapable :mrgreen:
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Yosemite
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Re: Gold - 2012 - Thomas Arslan

Message par Yosemite »

lafayette a écrit : En relisant les pages, Yosemite avait parlé des films de grande solitude. On peut rajouter dans un genre proche Homesman.

Oui, tout à fait d'accord avec ce rapprochement. Je trouve que ce parti pris de montrer la part de solitude dans l'Ouest, mais cette fois non plus au travers ce que d'autres films ont déjà et souvent brillamment exposés (le pistolero condamné à l'anonymat pour échapper à son passé, le vengeur seul dans sa quête, les fugitifs en errance...), mais au travers d'individus, quelque part, plus quelconques, qui n'ont jamais été ni ne seront jamais des héros historiques, est un vrai apport à l'écriture westernienne.
Preuve me semble en être que ces solitaires sont régulièrement des personnages de femmes.
Mais pas des Calamity Janes, non, pas des figures mythiques de l'Ouest, des femmes "quelconques" mais tout à la fois des héroïnes du quotidien (par opposition à ce que je nommais plus haut des "héros historiques").

A mi-chemin de ces regards se situeraient peut-être des films comme "Dark valley", avec un personnage principal, Greider (Sam Riley) photographe, anti-héros, d'apparence jeune et douce qui ira pourtant au bout de sa quête.

Nina Hoss est splendide de tout ça : vêtue comme une citadine, elle embarque pour cette funeste expédition avec comme seule quête de récolter ces fameuses pépites d'or. Elle ne croit guère en rien d’autre manifestement, elle effleure un attachement amoureux avec Carl, le palefrenier interprété par Marko Mandic mais on sent bien que cette relation part de très loin et aura beaucoup de chemin à parcourir pour vivre jusqu’au bout. Aussi, de même qu’elle ne s’émouvra guère de la tromperie du chef d’expédition, comme si fatalement la vie était faite de traitrises (attitude d’ailleurs suggérée lors du petit salut insolent qu’elle adresse au couple de cuisiniers, leur signifiant ainsi qu’ils se mêlent de ce qui ne les regarde pas et qu’au plus profond d’elle-même, elle les emm…), elle quittera le village de Telegraph Creek en saluant la tombe de Carl et sans se retourner.

D’aucun de ces personnages nous ne connaissons le passé ni surtout ce qui, en celui-ci, les a poussés à prendre cette route. Pourtant c’est bien leur vécu qui les a amené à venir ici en se présentant sous des personnalités si différentes.
Nous ne connaissons pas leur passé et leur passé ne les concerne quasiment plus tant ils sont vers leur quête d’or. Une quête lasse, non enfiévrée dont le spectateur sent qu’elle peut s’interrompre à tout instant tant la progression est lente et sur le terrain et dans les esprits.
La seule exception sera sans doute Carl. Mais lui, je ne sais pas s’il est en quête d’or. Il a un boulot (et il le fait savoir sèchement à Emily lorsqu’elle lui propose pour la première fois de l’aider à soigner les chevaux). Je crois qu’il est tout simplement en fuite et qu'il espère que cet emploi avec le parcours qu’il va suivre, le mettra à l’abri de ses poursuivants.
Ça ne nous le rend pas moins inconnu que les autres pour autant, car dans le fond, le pourquoi de cette poursuite nous échappe complètement.

Ils sont seuls en définitive.
Ce sont leurs solitudes qui les a réunis, mais réunir ne signifie pas unir et je crois que ces personnages en ont parfaitement conscience.

Le choix des lieux, les plans larges, les amorces aux aspects fantasmagoriques, la BO, la sobriété des dialogues sont, à mon avis, au service entier de l’errance de ces personnages.
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lafayette
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Re: Gold - 2012 - Thomas Arslan

Message par lafayette »

Je constate que la fièvre des commentaires commence à dépasser celle de l’or.
En fait, c’est un de ces films où on peut être partagé.
Les commentaires négatifs comme les positifs ont de l’écho en moi. Je ne pencherai toutefois pas du côté obscur de la salle mais du côté lumière de l’écran car en fait il est quand même plus délicat de nos jours de se lancer dans la découverte de l’Ouest et encourager les nouvelles productions me semble utile sinon nécessaire. Et même si elles viennent de l’Est et non d’Hollywood.
Modifié en dernier par lafayette le 15 nov. 2017 23:02, modifié 1 fois.
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Yosemite
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Re: Gold - 2012 - Thomas Arslan

Message par Yosemite »

On peut considérer que le western spaghetti a apporté un renouveau au genre et à ce titre aimer ces productions ou, au contraire, considérer qu'il l'a trahi et a dénaturé le made in Ouest qui fait l'unanimité sur ce forum.
Pour ma part, le spagh ne me plait pas du tout, trop de dunes de sable, trop de musique même si on peut la considérer comme belle, bref, ce n'est pas mon truc.
Pour Gold, comme pour bien d'autres œuvres récentes, on peut tenir des critiques toutes aussi recevables que celles qui me sont venues à l'esprit quelques lignes au-dessus.
Pour autant, ce n'est pas ce que j'éprouve. Ce n'est pas ce que je vois.

Je vois dans Gold, dans Homesman, dans Bone tomahawk des propositions qui offrent un regard nouveau et qui présentent une filiation que j'aime avec le western... que j'aime.

Pour exemple de regard nouveau justement, et pour encore une fois reprendre ton propos cher Lafayette, on voit ici, dans Gold, une quête d'or totalement désenchantée et non pas une fièvre de l'or et encore moins une ruée vers lui. C'est une histoire de recoins, des personnages qui sont à l'écart de ce que nous avons déjà vu, des individus qui n'entreront jamais dans une autre histoire que la leur et l'Ouest est la scène sur laquelle elle se déroule.
Yo.
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lafayette
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Re: Gold - 2012 - Thomas Arslan

Message par lafayette »

La quête de l'or peut se muer en une fièvre maladive à l'approche de ce métal jaune.
Un des exemples remarquables de fièvre aurifère des cailloux et poussières, menant à la folie, nous a été légué par l'immense Bogart.
Tandis que dans Gold, la folie arrive toute seule portée par la conscience du néant de cette recherche après l'inconscience de tout quitter pour se lancer dans une quête improbable.
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lasso
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Re: Gold - 2012 - Thomas Arslan

Message par lasso »

Le réalisateur voulant créer un Western qu'il voyait déjà culte, a manqué son objectif ! beaucoup de vide, des personnages fades à
souhait, Emily hautaine, blasée et sans âme ! Elle est du genre libertin (avorte le lynchage) une action impardonnable, dans la
situation dont le groupe se trouve.
Pour la fin : De Telegraph Creek il y a encore 400 miles jusqu'à Dawson, seule...? peut être Emily trouvera le même sort, que
l'homme solitaire, que le groupe avait trouvé, pendu suicidé, pour mettre fin à son désarroi.
Voyage très silencieux défendant trop de paroles, Arslan aurait pu faire un film MUET, on aurait quand même tout compris.
Je demande plus de logique dans un scénario.

Hellman voyait dans sa héroïne, une femme qui voulait se venger, même une tueuse.
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