Je l'avais signalé, un champion de la rétroprojection sur ce coup là!Dempsey Rae a écrit :
Incidemment : les plans tournés en transparence à la fin sont hideux (c'est hitchcock qui les a tournés ? )
Les Cheyennes - The Cheyenne Autumn - 1964 - John Ford
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- Dempsey Rae
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Je n'avais pas vu ! Quelle horreur, quand on y pense ! Faut croire qu'ils n'avaient plus de sous et qu'ils ont dû finir le film en studio.Personne a écrit :Je l'avais signalé, un champion de la rétroprojection sur ce coup là!Dempsey Rae a écrit :
Incidemment : les plans tournés en transparence à la fin sont hideux (c'est hitchcock qui les a tournés ? )
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
Je précise immédiatement que j'aime certains westerns de Ford; je classerais The Searchers dans les 10 westerns que je préfère. Pourtant...
Il semble aller de soi que ce film est un film sur la cause indienne. Mais de quel message sagit-il exactement? J'ai l'impression que le film veut, à travers plusieurs procédés, donner bonne conscience au peuple américain, minimiser les événements et faire de la culture américaine la seule réellement acceptable si l'on veut la paix, tout cela dans une mauvaise-foi plutôt insupportable.
J'ai le sentiment que le film se réduit à ces points. Même l'esthétique de Ford est absorbée par cet enjeu propagandiste (je crois en effet que c'est le mot juste). Alors, à mon avis il ne s'agit plus même d'un western.
je détaille rapidement quelques éléments qui me permettent d'être aussi sévère:
- le jeune militaire impétueux épris de haine envers les indiens est particulièrment intéressant puisqu'il a son double cheyenne, le jeune guerrier à la chemise rouge sang, lui aussi assoiffé de revanche. Au terme de leur itinéraire respectif: le jeune américain est réhabilité, le jeune indien est exécuté par son peuple. Il est inutile d'interpréter, la signification est frappante.
- La belle et blonde quaker à la morale indestructible. Elle s'occupe pendant la traversée de soigner un petit indien. En bonne institutrice elle lui apprend l'américain. Arrivée au fort, il est remarquable que seul cet enfant à le droit à l'infirmerie, aux soins attentifs. Est-il vraisemblable que seul cet enfant soit malade?
Autre élément visuel à propos de cette quaker: se chevelure blonde se confond parfaitement bien avec les paysages, comme si elle seule était vraiment chez elle; ce n'est pas le cas des cheveux noirs des indiennes qui contrastent fortement. On me dira que j'exagère, je crois pourtant que la chose est insistante dans le film.
- L'obéissance absurde à l'autorité (Malden). D'où l'on peut conclure que si un militaire est injuste avec les indiens, c'est tout simplement par absurdité, voire par folie. Il n'y a pas ici la moindre de critique franche de l'armée américaine.
- Le polonais en fin de carrière qui nous explique qu'il ne veut plus se battre contre ces indiens affaiblis. Il veut bien se battre contre eux seulement quand les cheyennes sont ce qu'ils sont à l'état naturel: des guerriers sanguinaires. L'image de l'indien brave guerrier permet de justifier l'idée que la difficulté de trouver la paix vient aussi du côté indien. Relativisation.
- Plus généralement, le film tourne souvent autour de l'idée du malentendu: le 1er ministre ne sait pas vraiment ce qu'il se passe, les chefs de l'Est ne se rendent pas compte. La presse ne pense qu'au tirage... Mais au fond personne ne veut vraiment du mal des indiens.
- L'esthétique générale du film, alors que Ford est censé nous montrer un peuple exsangue, est quasiment sans charge affective (à l'inverse par exemple de La Prisonnière du Désert):
- L'entracte dans la saloon pour que l'on se détende un peu. Cette scène n'est là au fond que pour que l'on tienne le coup (le film est long).
Je pourrais en rajouter, mais le post serait trop long. Je ne dis volontairement rien des incohérences du film, et du personnage qu'incarne Widmark; juste ceci quand même:
Ehan peut apparaître injuste, si cruel qu'on ne sait pas si à la dernière minute il ne va pas tuer la captive. Dans Les Cheyennes, le personnage n'as pas du tout cette dimension, il est, j'ose le dire, plutôt éteint, lassé, fatigué, il ne souhaite qu'une chose: se ranger gentiment avec la quaker. Bof, bof.
Comme j'aimerais que quelqu'un me fasse voir que je n'ai rien compris. Moi aussi j'aimerais aimer ce film.
Comment ne pas avoir l'impression que se Ford se réduit à une intention faussement humaniste?
Il semble aller de soi que ce film est un film sur la cause indienne. Mais de quel message sagit-il exactement? J'ai l'impression que le film veut, à travers plusieurs procédés, donner bonne conscience au peuple américain, minimiser les événements et faire de la culture américaine la seule réellement acceptable si l'on veut la paix, tout cela dans une mauvaise-foi plutôt insupportable.
J'ai le sentiment que le film se réduit à ces points. Même l'esthétique de Ford est absorbée par cet enjeu propagandiste (je crois en effet que c'est le mot juste). Alors, à mon avis il ne s'agit plus même d'un western.
je détaille rapidement quelques éléments qui me permettent d'être aussi sévère:
- le jeune militaire impétueux épris de haine envers les indiens est particulièrment intéressant puisqu'il a son double cheyenne, le jeune guerrier à la chemise rouge sang, lui aussi assoiffé de revanche. Au terme de leur itinéraire respectif: le jeune américain est réhabilité, le jeune indien est exécuté par son peuple. Il est inutile d'interpréter, la signification est frappante.
- La belle et blonde quaker à la morale indestructible. Elle s'occupe pendant la traversée de soigner un petit indien. En bonne institutrice elle lui apprend l'américain. Arrivée au fort, il est remarquable que seul cet enfant à le droit à l'infirmerie, aux soins attentifs. Est-il vraisemblable que seul cet enfant soit malade?
Autre élément visuel à propos de cette quaker: se chevelure blonde se confond parfaitement bien avec les paysages, comme si elle seule était vraiment chez elle; ce n'est pas le cas des cheveux noirs des indiennes qui contrastent fortement. On me dira que j'exagère, je crois pourtant que la chose est insistante dans le film.
- L'obéissance absurde à l'autorité (Malden). D'où l'on peut conclure que si un militaire est injuste avec les indiens, c'est tout simplement par absurdité, voire par folie. Il n'y a pas ici la moindre de critique franche de l'armée américaine.
- Le polonais en fin de carrière qui nous explique qu'il ne veut plus se battre contre ces indiens affaiblis. Il veut bien se battre contre eux seulement quand les cheyennes sont ce qu'ils sont à l'état naturel: des guerriers sanguinaires. L'image de l'indien brave guerrier permet de justifier l'idée que la difficulté de trouver la paix vient aussi du côté indien. Relativisation.
- Plus généralement, le film tourne souvent autour de l'idée du malentendu: le 1er ministre ne sait pas vraiment ce qu'il se passe, les chefs de l'Est ne se rendent pas compte. La presse ne pense qu'au tirage... Mais au fond personne ne veut vraiment du mal des indiens.
- L'esthétique générale du film, alors que Ford est censé nous montrer un peuple exsangue, est quasiment sans charge affective (à l'inverse par exemple de La Prisonnière du Désert):
Tu m'as aidé à comprendre quelque chose (que peut-être tu n'accepteras pas...). Les belles images ne sont là que pour minimiser l'horreur que vivent les indiens. La manière de rendre cela "esthétique" fait que les choses plus acceptables. On décroche de la réalité brute. Ces images sont efficaces négativement: elles effacent la douleur et l'horreur que les images devraient au contraire exprimer; on se retrouve alors avec seulement de belles images de paysage en panavision. Ce que ne fait absolument pas la Prisonnière du Desert.musselshell a écrit : Pourquoi Ford, dans ce film, est-il si académique? Pourquoi donne-il l'impression de composer, d'embellir, de propulser son esthétique vers des images si belles qu'elles ratent leur raison d'être?
- L'entracte dans la saloon pour que l'on se détende un peu. Cette scène n'est là au fond que pour que l'on tienne le coup (le film est long).
Je pourrais en rajouter, mais le post serait trop long. Je ne dis volontairement rien des incohérences du film, et du personnage qu'incarne Widmark; juste ceci quand même:
Ehan peut apparaître injuste, si cruel qu'on ne sait pas si à la dernière minute il ne va pas tuer la captive. Dans Les Cheyennes, le personnage n'as pas du tout cette dimension, il est, j'ose le dire, plutôt éteint, lassé, fatigué, il ne souhaite qu'une chose: se ranger gentiment avec la quaker. Bof, bof.
Comme j'aimerais que quelqu'un me fasse voir que je n'ai rien compris. Moi aussi j'aimerais aimer ce film.
Comment ne pas avoir l'impression que se Ford se réduit à une intention faussement humaniste?
- Pike BISHOP
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Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
Tu as toutes tes réponses dans le bouquin de Mc BRIDE " A la recherche de John FORD" Actes SUD.
Ce serait un peu long des les reprendre une par une..
Je pense que FORD était parti sur ce thème plein de bonnes intentions.. Mais il a jonglé
sur plusieurs scénarii.. Les producteurs (Bernard SMITH en tête) ne lui ont pas laissé utiliser
le scénario le plus pro-indien parce que signé de Howard FAST (Spartacus) écrivain communiste.
et ils se sont rabattu sur le livre de Mari SANDOZ beaucoup moins dérangeant.
FORD vieillissant est retombé dans la plupart des "trucs" qui faisaient son succès..
et ici, ils passent moins bien...FORD alternait le drame et la comédie..
La séquence centrale à DODGE-CITY, (coupée de moitié dans le DVD.MGM, ce qui est totalement
stupide,la pochette du DVD est tirée de la séquence coupée !!!) n'a pas été comprise..
Elle veut détendre le spectateur d'un spectacle éprouvant et montrer la population blanche
de l'Ouest comme un ramassis d'ordures (les cow-boys scalpeurs) et de crétins (tous les autres)..
Il parait que la sortie de l'expédition de EARP est véridique.
Le massacre de Fort ROBINSON a été raccourci aussi.. (nous ne sommes quand même pas dans
la radicalité de SOLDIER BLUE) ..FORD dégoûté a laissé aller la fin de son film..
Les scènes de transparence très moches de la fin s'expliquent par un bricolage de dernière
minute.. SPENCER TRACY devait jouer le rôle de Carl SHULTZ.. Il était malade.. FORD a attendu
jusqu'à la fin qu'il se rétablisse.. en vain il a été remplacé par E.G.ROBINSON uniquement
sur des scènes de studio..plus possible de le mettre en situation à Monument Valley.
Ce serait un peu long des les reprendre une par une..
Je pense que FORD était parti sur ce thème plein de bonnes intentions.. Mais il a jonglé
sur plusieurs scénarii.. Les producteurs (Bernard SMITH en tête) ne lui ont pas laissé utiliser
le scénario le plus pro-indien parce que signé de Howard FAST (Spartacus) écrivain communiste.
et ils se sont rabattu sur le livre de Mari SANDOZ beaucoup moins dérangeant.
FORD vieillissant est retombé dans la plupart des "trucs" qui faisaient son succès..
et ici, ils passent moins bien...FORD alternait le drame et la comédie..
La séquence centrale à DODGE-CITY, (coupée de moitié dans le DVD.MGM, ce qui est totalement
stupide,la pochette du DVD est tirée de la séquence coupée !!!) n'a pas été comprise..
Elle veut détendre le spectateur d'un spectacle éprouvant et montrer la population blanche
de l'Ouest comme un ramassis d'ordures (les cow-boys scalpeurs) et de crétins (tous les autres)..
Il parait que la sortie de l'expédition de EARP est véridique.
Le massacre de Fort ROBINSON a été raccourci aussi.. (nous ne sommes quand même pas dans
la radicalité de SOLDIER BLUE) ..FORD dégoûté a laissé aller la fin de son film..
Les scènes de transparence très moches de la fin s'expliquent par un bricolage de dernière
minute.. SPENCER TRACY devait jouer le rôle de Carl SHULTZ.. Il était malade.. FORD a attendu
jusqu'à la fin qu'il se rétablisse.. en vain il a été remplacé par E.G.ROBINSON uniquement
sur des scènes de studio..plus possible de le mettre en situation à Monument Valley.
If they move, kill'em !!
Re: Les Cheyennes (Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
L e titre en verité est Cheyenne Autumn il n'y a pas de ''the''
Les Cheyennes
Cheyenne Autumn
1964 - Etats-unis - Western - 2h39
Réalisation : John Ford
avec : Richard Widmark (Capitaine Thomas Archer), Carroll Baker (Deborah Wright), Karl Malden (Capitaine Wessels), Sal Mineo (Red Shirt), Dolores del Rio (la femme Espagnole)
Sujet:
En 1878, plusieurs centaines de Cheyennes partent en direction du Dakota afin d'éviter d'être parqués dans une réserve. Ils espèrent y trouver une vie meilleure. Mais le capitaine Archer et ses hommes sont à leur poursuite et ont pour mission de les ramener dans leur camp.
Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
Je ne retiens que JOHN FORD nous propose pour son dernier western un bel exode des indiens qui quittent leurs réserve pour la terre de leurs ancêtres.
Une fiche télé
Une fiche télé
PARTI VERS D'AUTRES ESPACES
http://western-mood.blogspot.fr/
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Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
Je viens de voir ce film, pour la première fois, et j'avoue qu'il m'a profondément ému, tant par la détresse de ce peuple Chéyenne, que par la remise en question d'un militaire censé n'obéir qu'aux ordres, et la "foi" inébranlable d'une femme.
Les images sont magnifiques, les personnages jouent "juste", on oubli qu'on regarde un film, c'est "presque" du reportage, C'est vrais.
Je voudrais revenir sur l'intermède du saloon, qui à mon avis n'est pas une simple respiration. N'oublions pas que jusque là le narrateur nous à fait savoir que cette "expédition des chéyennes" était considérée par l'opinion publique comme sanguinaire. L'attitude de Hearp, qui met en en doute la parole des quatre cow-boys, qui se rallient à cette thèse, montre qu'il y avait probablement d'autres personnes qui n'y croyaient pas, a commencer par le secrétaire d'état à l'intérieur.
Les images sont magnifiques, les personnages jouent "juste", on oubli qu'on regarde un film, c'est "presque" du reportage, C'est vrais.
Je voudrais revenir sur l'intermède du saloon, qui à mon avis n'est pas une simple respiration. N'oublions pas que jusque là le narrateur nous à fait savoir que cette "expédition des chéyennes" était considérée par l'opinion publique comme sanguinaire. L'attitude de Hearp, qui met en en doute la parole des quatre cow-boys, qui se rallient à cette thèse, montre qu'il y avait probablement d'autres personnes qui n'y croyaient pas, a commencer par le secrétaire d'état à l'intérieur.
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Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
Le comic book édité par Dell et daté de avril 1965 !
32 planches scenarisées par Don Segall et dessinées et encrées par Frank Springer...
32 planches scenarisées par Don Segall et dessinées et encrées par Frank Springer...
Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
Tous les ans lors des "cinglés du cinéma" à Argenteuil ,sur un stand tenu par un américain on peut trouver des BD de chez Dell illustrant série TV et Westerns , prix très élevés.
Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
Le DVD allemand
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Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
ces affiches sont chouettes également
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
Fiche Télé 7 Jours
Diffusion du 26 Novembre 1990 sur M6
Diffusion du 26 Novembre 1990 sur M6
Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
Comme pour la "prisonnière", le film est long pour donner une sensation physique de la longue marche, de l'interminable attente. J'adore ce film mais je suis d'accord pour lui reconnaître quelques faiblesses, à commencer par le faciès trop européen des personnages principaux indiens. Et puis il y a l'épisode de Dodge qui m'ennuie aussi. Là où Ford a vraiment l'air fatigué, c'est dans le choix de la musique. On dirait qu'on lui a imposé un compositeur dénué d'imagination et qu'il n'a pas eu la force de se battre. Je crois que ce seul détail y est pour beaucoup dans le peu de succès remporté par le film.
Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
C'est vrai que les images sont magnifiques, le sable ocre de Monument Valley remplit merveilleusement l'écran en cinémascope, mais ça ne parvient pas à cacher que le scénario est faible sans parler des autres défauts dont certains ont déjà parlé.
Effectivement "Pappy" était bien fatigué et s'est assez vite désinterressé du film (cf interview de Harry Carrey Jr dans le livre de Lindsy Anderson)
D'une manière générale ce film confirme une chose que beaucoup refusent d'admettre: le cinéma n'est pas un métier pour les vieillards ! Cela demande tant d'énergie et d'obstination qu'il faut être au meilleur de sa forme physique et mentale pour contrôler tous les paramètres d'un film. Il n'y a pas un seul exemple de réalisateur que j'aie passionnément admiré dont les derniers films ne soient une cruelle déception (et je ne parle pas que du western mais en général, on peut citer qui vous voulez, Fellini, Kurosawa, Bergman, il y a parfois quelques beaux restes mais c'est du pipi de chat comparé à leur grande époque, toujours). C'est entre 40 et 60 ans que les cinéastes sont au faîte de leur talent et qu'ils donnent leurs films les plus maitrisés. Après ils lâchent prise, et ça se voit malheureusement...
Notez que c'est idem pour Walsh, Mann, Hawks et plein d'autres génies du western, leurs derniers films sont très en dessous de leurs chef-d'oeuvres antérieurs.
Pour Ford c'est encore plus évident, car on part de très haut, "les cheyennes" c'est très beau au niveau des images, mais comme film (c'est à dire comme récit dramatique autant que comme création visuelle maitrisée et poétique) comparé à "la poursuite infernale" ce n'est vraiment rien du tout ! Lindsay Anderson considère que le grand Ford est celui des années 40-55 et que "la prisonnière du désert" bien qu'imparfait est son dernier grand film. Après, la grosse dégringolade! Et je suis tout à fait d'accord !
Effectivement "Pappy" était bien fatigué et s'est assez vite désinterressé du film (cf interview de Harry Carrey Jr dans le livre de Lindsy Anderson)
D'une manière générale ce film confirme une chose que beaucoup refusent d'admettre: le cinéma n'est pas un métier pour les vieillards ! Cela demande tant d'énergie et d'obstination qu'il faut être au meilleur de sa forme physique et mentale pour contrôler tous les paramètres d'un film. Il n'y a pas un seul exemple de réalisateur que j'aie passionnément admiré dont les derniers films ne soient une cruelle déception (et je ne parle pas que du western mais en général, on peut citer qui vous voulez, Fellini, Kurosawa, Bergman, il y a parfois quelques beaux restes mais c'est du pipi de chat comparé à leur grande époque, toujours). C'est entre 40 et 60 ans que les cinéastes sont au faîte de leur talent et qu'ils donnent leurs films les plus maitrisés. Après ils lâchent prise, et ça se voit malheureusement...
Notez que c'est idem pour Walsh, Mann, Hawks et plein d'autres génies du western, leurs derniers films sont très en dessous de leurs chef-d'oeuvres antérieurs.
Pour Ford c'est encore plus évident, car on part de très haut, "les cheyennes" c'est très beau au niveau des images, mais comme film (c'est à dire comme récit dramatique autant que comme création visuelle maitrisée et poétique) comparé à "la poursuite infernale" ce n'est vraiment rien du tout ! Lindsay Anderson considère que le grand Ford est celui des années 40-55 et que "la prisonnière du désert" bien qu'imparfait est son dernier grand film. Après, la grosse dégringolade! Et je suis tout à fait d'accord !
- Pike BISHOP
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Re: Les Cheyennes (The Cheyenne autumn) - John Ford - 1964
C'est à peu près la courbe habituelle de tout créateur, il arrive un moment où les redites sont un peu trop systématiques et évidentes
gâteux qui se répètent ? quoique le plus beau film de John HUSTON est son dernier "THE DEAD" qu'il tourne quasi mourant....
Et comme tout est relatif et est affaire de goûts et de générations, je ne donnerai pas "CHEYENNE AUTUMN" contre l'intégralité
de l"oeuvre" de TARANTINO, et je me repasserai volontiers en boucle la musique un peu grandiloquente d'ALEX NORTH et
laisserai dormir l'intégrale de Michel JACQUESON avec lui...
gâteux qui se répètent ? quoique le plus beau film de John HUSTON est son dernier "THE DEAD" qu'il tourne quasi mourant....
Et comme tout est relatif et est affaire de goûts et de générations, je ne donnerai pas "CHEYENNE AUTUMN" contre l'intégralité
de l"oeuvre" de TARANTINO, et je me repasserai volontiers en boucle la musique un peu grandiloquente d'ALEX NORTH et
laisserai dormir l'intégrale de Michel JACQUESON avec lui...
If they move, kill'em !!